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 (mbomer) ∆ “ every second, every minute, every hour, every day ; it never ends, it never ends. ” — bring me the horizon.

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~ EARLY MORNING RAIN 2014 ~

(mbomer) ∆ “ every second, every minute, every hour, every day ; it never ends, it never ends. ” — bring me the horizon. _
MessageSujet: (mbomer) ∆ “ every second, every minute, every hour, every day ; it never ends, it never ends. ” — bring me the horizon.   (mbomer) ∆ “ every second, every minute, every hour, every day ; it never ends, it never ends. ” — bring me the horizon. EmptyMer 6 Fév - 18:57


noah aaron parker



bonjour tout le monde, je m’appelle noah aaron parker, mais on m’appelle plus souvent aaron, ou même parker. je suis né le 29 décembre 1983 dans le magnifique quartier de quartier de chelsea, londres – royaume-uni et j’ai pas mal grandi depuis, puisque j’ai maintenant twenty-nine yo. ma vie amoureuse est sacrément mouvementée et je suis en couple avec un sexy tatoué doublé d’un courant d’air. en effet, j’aime beaucoup les filles et les garçons, mais je suis surtout accroc au tatoué. je fais partie des starting today et j’en suis fier ! si vous regardez d’un peu plus près, vous verrez que je ressemble beaucoup au sexy matt bomer.


caractère

Aaron est quelqu’un de foncièrement gentil – un peu trop parfois. Le cœur sur la main, il a passé bien des années à jouer les super héros pour tout le monde, quitte à s’oublier lui-même quelque part en route. Il est un vrai Superman des temps modernes, il est prêt à se défoncer pour qui le lui demandera. De nature cependant méfiante, il n’accorde que peu sa confiance totale. Il compte rarement sur les autres en cas de souci et préfère se débrouiller par ses propres moyens. Il a cette fâcheuse tendance à toujours en faire un trop, à toujours vouloir que tout soit parfait jusque dans les moindres détails. Pointilleux, il aime le travail bien fait. Il est très méticuleux dans son travail comme dans sa vie privée. Très sérieux, il peut parfois paraître un peu rabat-joie et même vieux avant l’âge, mais au fond il est un grand déconneur et il a un sens de l’humour très anglais bien à lui. Il est parfois aussi très naïf et il ne remarquera pas tout de suite que l’on peut se servir de lui et de sa bonté naturelle. Pacifiste dans l’âme, il déteste les conflits et, peu téméraire, il va fuir les affrontements comme la peste. Mais son côté jaloux et possessif l’amène souvent à piquer des crises de colère presque juvéniles. Il est parfois un peu immature, surtout très innocent dans les relations humaines qu’il entretient mais il n’a rien de méchant. Toujours franc, il dit ce qu’il pense sans doute un peu abruptement, surtout comme ça lui vient. Il accepte les critiques, les prend parfois trop à cœur mais il ne rechigne jamais à s’améliorer et à apprendre de ses erreurs, bien au contraire. Passionné par son travail, il est tout entier dédié à ses patients et à la médecine. L’hôpital, ça a toujours été comme une seconde maison pour lui. Complètement raide dingue des enfants, il a même failli se spécialiser en pédiatrie mais s’est finalement décidé pour la neurochirurgie, trop désireux qu’il était de pouvoir construire une famille plus tard. Mais surtout, il est une personne entière qui ne calcule absolument rien. Quand il donne, c’est sans compter. C’est tout ou rien, blanc ou noir. Jamais de gris, jamais de demi-mesure. Il ne triche pas ; il ne sait pas tricher – il est bien trop honnête pour ça.
qui es-tu ?

je suis kika./jess’ et j’ai un certain âge. Je suis arrivée ici grâce à la joueuse du sexy tatoué et je trouve ce forum vraiment très beau. mon personnage est inventé. je n’ai plus qu’une chose à dire, je vous baise tous.




Dernière édition par N. Aaron Parker le Jeu 7 Fév - 11:43, édité 1 fois
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~ EARLY MORNING RAIN 2014 ~

(mbomer) ∆ “ every second, every minute, every hour, every day ; it never ends, it never ends. ” — bring me the horizon. _
MessageSujet: Re: (mbomer) ∆ “ every second, every minute, every hour, every day ; it never ends, it never ends. ” — bring me the horizon.   (mbomer) ∆ “ every second, every minute, every hour, every day ; it never ends, it never ends. ” — bring me the horizon. EmptyMer 6 Fév - 18:57



once upon a time


“ oh take me back to the start. ” — coldplay, the scientist.


Paris, France — février 2012.

Déchiré. Usé et épuisé, je n’ai pourtant que vingt-huit ans. Seulement vingt-huit ans et déjà une vie qui part un peu plus en couilles à chaque minute ; seulement vingt-huit ans et déjà fatigué de vivre. Vingt-huit ans seulement et déjà mort à l’intérieur. Pathétique, c’est pathétique. Je me trouve pathétique et je n’arrive même pas à avoir le courage de me battre. Je crois que je n’en ai plus la force – ou peut-être ne l’ai-je jamais eu, surtout lorsqu’il s’agissait de moi. À quoi bon ? Je dois avoir renoncé il y a bien longtemps à être heureux pour moi-même – et seulement pour moi-même. J’ai appris à être heureux à travers les autres, je m’en suis toujours contenté – le bonheur par procuration, c’est tout ce à quoi j’ai toujours eu droit. Parce que c’était tellement plus simple de faire le bonheur des autres plutôt que de penser au mien. Et j’ai fini par renoncer au bonheur pour moi, me satisfaisant dans cette fausse version de bien-être lorsque ceux que j’aimais étaient heureux. Petit à petit, je m’y suis fait ; je me suis plongé dans ces sentiments superficiels en me bernant à croire que c’était ça la vraie félicité. Mais bientôt, le voile a commencé à se lever, à se désagréger et à s’effriter, laissant alors entrevoir de vraies images du bonheur. La réalité m’a frappé comme un coup de poignard en plein cœur, mes côtes explosant sous la douleur, écrasant mes poumons. Et j’ai commencé à suffoquer, à ne plus être capable de respirer correctement. À mourir lentement, doucement. Parce que je me rendais peu à peu compte que je n’étais pas heureux, que je ne l’avais jamais été. Que j’avais sacrifié mon propre bonheur pour celui des autres et que j’étais finalement seul, tout seul. Je n’avais plus que ma pauvre carcasse creuse à traîner, que mon cœur vide et ce trou béant au fond de mon estomac. Mais je continuais, encore et toujours, ce rôle de superman me collant à la peau contre ma volonté. Peut-être parce que c’était sûrement la seule chose qui me tenait encore un minimum en vie ; peut-être parce que m’occuper des autres était tout ce que je savais faire de bien dans ma vie. Peut-être parce que c’était le seul bonheur auquel je n’aurai jamais droit. Et puis à quoi bon vouloir être heureux ? J’ai fini par comprendre que le bonheur est éphémère, qu’il s’évapore et s’évanouit quand revient l’aube, malgré tous les efforts qu’on a pu fournir. Et on se retrouve seul, sans personne, là où tout a commencé. Retour à la case départ. Seul avec ce vide à combler, ce cœur qui ne bat plus figé dans la glace, ce souffle irrégulier et difficile. Seul avec ce féroce besoin de lâcher prise avec la vie. Je crois que je n’ai plus été capable de ressentir quoique ce soit dès lors, m’enfonçant dans un abyme de désolation et de désespoir. C’était calme, tout compte fait. C’était facile de ne rien ressentir du tout, de bloquer tous les sentiments. De me fermer à la réalité de ma chienne de vie. Je suis devenu le roi du déni, refusant de voir que j’étais complètement à la dérive malgré ce qu’on voulait me faire entendre, malgré mon existence qui perdait de son sens. En avait-elle seulement déjà eu un, de sens ? J’ai passé des années à finalement errer, à me traîner sans but. Je n’ai jamais réussi que dans mes études et mon travail – ma seule fierté. Niveau relationnel, je crois que je suis un handicapé des sentiments incapable de construire quelque chose qui veuille bien tenir la route. J’essaye pourtant, je tente désespérément d’y parvenir parce que mon cœur mort réclame de revenir à la vie. Parce que ça fait mal de se sentir vide à seulement vingt-huit ans. Je suis trop jeune pour être complètement mort, pas vrai ?

Issu de la vieille bourgeoisie anglaise, j’ai toujours vécu dans le luxe et la richesse, n’ai manqué de rien, jamais. Je n’avais qu’à claquer des doigts et j’obtenais tout ce que je pouvais désirer ; tout ce que je voulais, on me l’apportait – et sur un plateau d’argent s’il vous plaît. Pourri gâté jusqu’à la moelle, j’ai été élevé près de la capitale anglaise dans un manoir assez immense pour m’y perdre si je le désirais, par des précepteurs et préceptrices aussi strictes les uns que les autres. Je devais tout apprendre de ce monde de riches, très vite, pour que mes parents puissent rapidement m’exhiber partout comme leur petite fierté. Je n’étais finalement qu’un jouet, le futur héritier de la famille Parker avec un avenir déjà tout tracé. Pas de choix possible, je devais suivre les traces de mon père comme il avait suivi celles du sien. Je n’avais pas le droit d’avoir mes propres envies, désirs, mes propres projets ; non, on décidait de tout à ma place, pour moi. On me disait quoi dire, quoi porter, quoi manger. Quoi aimer et quoi penser. Le petit Noah n’existait pas, je n’étais que la réplique presque parfaite de mon père – père que je ne voyais quasiment jamais, père que je ne connaissais pas non plus au final. Et toute cette éducation, tout ce formatage me frustrait, m’enrageait. Je voulais vivre, être moi et non pas la copie conforme d’un père qui ne prenait pas même le temps de m’aimer pour ce que j’étais. Alors je trouvais refuge dans les bras de Lullaby, ma Lully, ma cousine et j’étais enfin Noah. Elle était ma bouée de sauvetage, ma bouffée d’air frais. Je crois que j’ai plus vécu chez elle que chez moi tellement j’avais besoin de son contact. Elle était ma seule famille, ma seule véritable amie. Elle était la seule qui me connaissait, qui m’aimait. Habitant l’un à côté de l’autre, on a grandi ensemble dans notre petit univers qui se délimitait à l’espace clos de sa chambre de princesse. Elle comme moi manquions de l’affection de nos parents ; elle comme moi étions désespérément seuls. Le même sang coulait dans nos veines et nous n’avions que l’autre dans nos vies. Il n’y avait qu’elle à mes yeux, Lully n’avait que moi. Même quand nous avons été envoyé dans ce collège bourgeois en plein Londres, nous restions toujours ensemble, comme soudés l’un à l’autre. Inséparables. Lullaby et moi, c’était pour la vie. Mais tout a basculé le jour où Jaeden, un camarade de ma classe, une espèce de rebelle bagarreur qui me faisait peur, a voulu entrer dans ma vie, dans mon espace vital. Je l’ai vu s’approcher de moi, graviter autour de moi. Sa présence-même a alors commencé à me troubler, à me rendre fébrile parce que je voyais dans ses yeux de braise cette envie, ce désir qui peu à peu devenaient les miens. Ils semblaient couler sur ma peau, me pénétrant jusque dans mes veines. Jaeden savait embraser mon corps tout entier d’un seul regard, de par sa seule proximité à quelques mètres de moi. Il n’avait qu’à entrer dans mon champ de vision et tout s’effaçait. Il faisait chavirer mes principes de petits bourgeois, ma vie stable et ordonnée. Il faisait chavirer mon cœur. Et plus Jaeden insistait, plus je me sentais faible, fébrile. Plus je recherchais sa présence. Et j’avais beau le repousser, encore et encore, il s’accrochait. Revenait. Et moi, je me sentais craquer, céder à son magnétisme déroutant. Moi qui avais vécu enfermé dans une bulle jusque là, je me retrouvais à désirer quelqu’un sans réellement comprendre ce que je ressentais, et ce quelqu’un était Jaeden, un garçon – un homme. La honte et le dégoût de moi-même ont bien vite fondu sur moi, tandis que je continuais de voir le brun détruire mes barrières de protection. Une à une, il les a faites tomber ; une à une, je les ai abaissées rien que pour lui, pour le faire entrer dans ma vie. Je soupçonne Lully de lui avoir donné un coup de mains qui lui fut très utile, mais je ne lui en veux pas. Je n’ai jamais regretté d’avoir accepté Jaeden auprès de moi. Un jour, j’ai craqué et je l’ai invité chez moi. Tout intimidé, je l’ai reçu dans l’immense Manoir de mes parents, avec pour seule excuse un projet scolaire sur lequel nous devions travailler tous les deux. Je m’étais senti un peu mal à l’aise de l’avoir à la maison ; je savais qu’il n’était pas le genre de fils à papas riches à millions qui peuplaient notre école privée et je ne voulais pas qu’il pense que j’étais fier de la situation économique de mes parents. Je ne voulais pas qu’il pense que je lui jetais mon argent à la figure pour lui montrer que moi, j’étais riche – et pas lui. Mais je crois que finalement la soirée s’est bien passée, tellement bien que j’ai stupidement cédé et je me suis décidé à l’embrasser. L’embrasser pour la première fois. Ça a été comme une explosion dans mon estomac. Jamais je n’avais ressenti ça auparavant, ces crampes chaudes et douloureuses, ces battements précipités dans ma poitrine. Les joues rougies, mes lèvres sur les siennes et mon monde avait basculé. Seulement je ne m’étais pas attendu à ce que mon père nous surprenne Jaeden et moi, à demi-nus sur le sofa du living-room. Je ne m’étais pas attendu à sa colère noire, à ce qu’il mette mon camarade à la porte sans ménagement aucun. Je ne m’étais pas attendu au dégoût dans son regard ; je ne m’étais pas attendu à ces mots qui allaient changer ma vie à jamais : « Dégage de chez moi, sale pédale. » – six mots. Six mots et mon présent n’était plus ; six mots et j’avais tout perdu.

Quel est ton nom ? Je ne sais pas, je ne m’en rappelle plus. L’ai-je seulement entendu lorsque tu l’as prononcé à mon oreille ? Peu importe, toi et moi, c’est juste pour sexe et pour une nuit. Tu ne veux que ça, je ne demande que ça. Rien d’autre. Je veux juste sentir ce nœud d’excitation et de désir animal m’envahir. Me remplir. Mon cœur ne bat plus, glacé et sûrement mort depuis longtemps. Depuis ce jour-là. Sa peau nue brûle la mienne de cette façon étrange, de cette façon qui m’attire et me révulse à la fois ; ses doigts caressant mon corps offert me donnent presque envie de vomir. Mon estomac se retourne quand sa bouche parcoure ma chair mais je crois que j’ai appris à aimer ça. Aimer cette sensation qui me colle à la peau comme la sueur du plaisir que j’en retire. Le temps de quelques heures, j’ai ce vide à l’intérieur de moi qui se trouve comblé ; j’oublie ma solitude, ma douleur. J’oublie que je suis presque mort. Débarqué de Londres à seize ans en pleine capitale française, je n’avais plus rien. Ni famille, ni amis, ni vie. Je me suis alors fait la promesse de m’en sortir, de tout mettre en œuvre pour réussir quoiqu’il m’en coûte. J’ai trouvé un travail de serveur dans un bar, mon maigre salaire n’aidant qu’à payer le loyer et la nourriture – et c’était dans ces moments-là que je me félicitais d’avoir vidé l’un des trois comptes en banque de mon père. « Merci d’entretenir ta pédale de fils. » que je lui avais laissé sur un vulgaire post-it collé à la carte bancaire. J’ai aussi fait quelques économies, repris mes études, passé mon bac et suis entré en fac de médecine, à Descartes. Seulement, j’avais beau travailler, être serveur ne pourrait pas tout payer et même si mon patron m’adorait, il ne pouvait rien faire de plus pour m’aider. Effrayé à la seule idée de devoir abdiquer et rentrer chez mes parents pour les supplier de me laisser vivre à nouveau chez eux, j’ai commencé un peu à déconner. J’ai enchaîné les soirées où l’alcool coulait à flot, où je finissais au lit avec un inconnu dont je ne me rappellerais plus le nom le lendemain. Une catin, j’étais devenu une vraie catin, m’enfilant les conquêtes d’une nuit comme on enfilerait les perles sur un collier. Je suis même devenu un vrai gigolo lorsque, travaillant toujours au bar, j’ai été repéré par la patronne d’une agence d’Escort de haut standing. Mon accent british et mes manières de gentleman la charmant, j’ai très vite été engagé. Il m’a également fallu très peu de temps pour apprendre les ficelles du métier, comment me comporter avec les clientes, comment leur parler, comment faire en sorte qu’elles deviennent des régulières. C’était simple, pas compliqué et c’est comme ça que je suis devenu une véritable coqueluche à l’agence. Mon petit accent anglais encore très prononcé les faisait étonnamment toutes craquer. Et j’ai fait le bonheur de ma patronne en même temps que ma petite clientèle s’élargissait. Bientôt, j’ai commencé à aussi coucher pour de l’argent, sans même éprouver une seconde la honte de me vendre pour quelques billets de plus. Après tout, je ne pouvais pas me permettre de refuser de l’argent si facilement gagné et je ne niais pas en avoir retiré un certain plaisir aujourd’hui. Elles m’ont tout appris du plaisir féminin et, dès que j’avais un moment de libre, j’expérimentais le plaisir masculin avec le premier type qui me branchait. Je m’en foutais de changer d’amant comme je changeais de chemise ; je m’en foutais de passer pour une véritable pute. J’avais à peine vingt-et-un ans et je me sentais déjà vide et mort. C’était triste à en pleurer alors j’ai cherché à combler les trous. Combler les trous par le sperme et la Tequila.

Superman. Drôle de surnom pour quelqu’un comme moi, pour quelqu’un qui n’est même pas foutu de se sauver lui-même ; drôle de surnom pour cet acteur que je suis devenu. Je ne sais plus comment tout ça a débuté, je me rappelle seulement avoir commencé à utiliser ma langue au lieu de ma queue, à utiliser le pouvoir des mots plutôt que le pouvoir du plaisir de la chair et tout s’est enchaîné très vite. Je me suis retrouvé à être là pour les autres, à les écouter, les conseiller. À courir dans tout Paris pour aller les réconforter, même à trois heures du matin. Je ne compte plus les nuits blanches, les montées d’angoisse soudaines – et je m’étonne encore de ne pas avoir de cheveux blancs. Petit à petit, c’est devenu mon moteur, comme une raison d’exister. Plus le temps de penser, de ressentir quoique ce soit, j’étais trop occupé à régler les problèmes des autres pour voir les miens. Et ça me convenait parfaitement. J’avais besoin de ça, besoin de me concentrer sur autre chose que mon cœur qui ralentissait, autre chose que mes tripes qui se déchiraient. Autre chose qui n’était pas moi, surtout pas moi. J’allais bien, toujours bien ; j’avais le sourire, toujours le sourire. Un véritable masque de bonheur parfait a rapidement remplacé les traits défaits et fatigués de mon visage. Je me forçais à aller bien, peu importe ce qu’il pouvait se passer dans ma vie. La réponse à « Comment tu vas ? », un simple et éternel : « Très bien. ». Chaque fois qu’on avait besoin de moi, j’étais là, peu importe l’heure du jour ou de la nuit, peu importe mon état. Ça me faisait du bien, ça mettait ma vie entre parenthèses le temps de quelques heures. Et quand j’aidais une personne à aller mieux, alors j’allais bien aussi ; si la personne était heureuse, alors j’étais heureux aussi. C’était ma façon à moi de survivre – aller bien au travers des autres, être heureux à travers le bonheur des autres. Vivre par procuration, c’était tout ce que je savais faire. Tout ce que je me permettais de faire. Je préférais vivre à travers la vie des autres plutôt que d’exister par moi-même, plutôt que de vivre la mienne. C’était moins effrayant, c’était plus simple. J’étais incapable de m’occuper de moi, je préférais m’oublier au profit d’autrui. Et je me suis tellement oublié que je me suis perdu en chemin. Quelque part, j’ai perdu ma route, continuant à vivre pour les autres en marge des autres. J’étais Aaron le Superman, l’ami toujours prêt à aider autrui, toujours prêt à tendre la main. Il était bien loin le Noah sauvage et renfermé de Londres – je crois même qu’il est mort à la frontière française. Il n’existait plus et j’étais devenu Aaron, orphelin anglais, étudiant en médecine et super-héros à ses heures perdues. Toute ma vie n’était qu’un immense mensonge. Je me cachais derrière mes sourires, derrière ma générosité et ma naïveté. Je dissimulais la vérité derrière ce rôle que l’on m’avait octroyé. Et ça me convenait. Personne n’avait besoin de savoir qui j’étais vraiment, ça n’en valait pas la peine. Je n’en valais pas la peine. Je n’étais de toute façon qu’une carcasse vide, un corps sans rien à l’intérieur. Un cadavre ambulant. Tout ça parce que je ne savais pas vivre pour moi ; tout ça parce que la vie des autres avait peu à peu volé la mienne. Tout ça parce que j’étais Aaron, Superman du mensonge en train de crever à petit feu sans personne pour s’en rendre compte.

J’ai toujours été entouré. Vrais amis ou connaissances intéressées, je n’ai jamais vraiment été seul même si ce sentiment de solitude me déchirait la poitrine jour après jour. De toute façon, je crois que j’ai toujours été plus doué pour faire l’amitié que l’amour. Mais j’étais tellement naïf et bonne poire que je me faisais souvent avoir. Que les gens se servaient de moi, de ma gentillesse quand ils en avaient besoin et puis s’en allaient comme ils étaient venus – c’est-à-dire rapidement. De nature méfiante, je n’accordais ma confiance qu’à peu de personnes. Oui, j’avais beau aider les gens autant que je le peux, je ne les laissais pas entrer véritablement dans ma vie. Je ne leur laissais pas l’occasion de trouver les failles en moi pour m’atteindre et me briser. Il était hors de question qu’on ruine ma vie une nouvelle fois, qu’on détruise tout ce que j’avais réussi à construire à Paris. Une fois dans ma vie, j’avais tout perdu et ce fut la fois de trop. Désormais, je me débrouillais seul sans l’aide de personne ou presque. Parce qu’il y avait bien certaines personnes à qui je faisais confiance, sur qui je pouvais me reposer sans crainte. Je savais qu’elles seraient là si besoin, si je leur demandais de l’aide. Elles se comptaient peut-être sur les doigts d’une main mais ça me suffisait. Ça me convenait parfaitement. Il n’est pas nécessaire d’avoir une centaine d’amis lorsque vous en avez déjà quatre ou cinq de vrais prêts à tout vous donner, rien que pour vous aider – vous sauver. Et puis, au-dessus de tout ça, il y avait Elle. Melissa Rose Prescott, Mely pour les intimes – ma Blonde pour moi et moi seul. Elle était tout pour moi. Une sœur, une meilleure amie, une confidente. Elle était ma seule famille, celle que je m’étais trouvée et choisie dans la capitale française. On s’est connu par l’intermédiaire d’Ashley, son frère qui était aussi un de mes comparses de promo avec qui j’entretenais une relation quelque peu étrange et ambigüe. Au début, elle n’était que la petite sœur de mon ami, celle qui s’incrustait à nos grosses beuveries et autres rendez-vous d’étudiants de fac de médecine. Elle n’était que la gamine un peu délurée, et surtout dévergondée, qui ne cherchait qu’à brûler la vie par les deux bouts. Je crois qu’on se complètait autant qu’on se ressemblait elle et moi. On était aussi très opposés, totalement différents par certains côtés. Elle était aussi terre à terre et négative que je suis rêveur et optimiste ; elle était aussi franche que je suis diplomate – parfois un peu trop. Elle était comme une partie de moi, un de mes membres, un bout de mon cœur et un morceau de mon âme. Elle était à la fois mon double et ma moitié. Si je n’avais pas été gay, je l’aurais demandé en mariage, je lui aurais fait des dizaines d’enfants. Je me serais mis en quatre pour la rendre heureuse. Parce que je l’aimais, au-delà des mots, au-delà de tout. Au-delà de moi-même. J’aurais pu mourir pour elle, sans hésiter. Mais voilà, je l’ai trahie, je l’ai abandonnée. Je l’ai délaissée et elle n’ est pas arrivée à me pardonner. Dans le fond, je la comprends – la seule fois où elle a vraiment eu besoin de moi, comme un putain d’idiot, j’ai déserté. J’ai merdé. Pour quelles raisons, je ne me l’explique pas moi-même mais j’ai sûrement fait la plus grosse connerie de toute ma vie en m’éloignant comme je l’ai fait. Depuis lors, quelque chose s’était brisé entre nous ; plus rien n’était comme avant. On s’est quittés, on s’est retrouvés avant de se séparer de nouveau pour mieux nous réunir une nouvelle fois. Et j’avais peur et j’avais mal. Et j’avais honte et je me sentais coupable. Je ne me pardonnais pas non plus de lui avoir fait subir ça alors qu’elle était la personne qui comptait le plus pour moi.

Je suis un véritable handicapé des sentiments – surtout amoureux. Je ne suis pas doué pour exprimer ce que je ressens, pas doué pour mettre des mots sur mes sentiments. Je ne sais pas faire. Je suis plus habile avec l’amitié. Je suis même un meilleur ami que je ne dois être un bon petit-ami. Peut-être parce que j’ai toujours été bloqué par mon passé ; peut-être parce que je n’ai jamais su m’investir dans ce genre de relations ; peut-être parce que je ne suis pas taillé pour le rôle de petit-ami. Sans doute parce que je ne mérite pas tellement de trouver quelqu’un qui ne ferait qu’aimer un mensonge vivant. Et quand bien même j’avouerais enfin la vérité, je restais cet adolescent de seize ans qui se découvrait gay dans les bras d’un camarade de classe et qui se retrouvait sans rien ni personne du jour au lendemain. Si j’ai déjà eu honte à un moment d’aimer les hommes ? Oh que oui, j’ai senti cette honte poisseuse et dégueulasse me coller à la peau pendant longtemps. Pendant un moment, je me suis vu comme un monstre, cette « erreur de la nature » que mon père avait mise à la porte ce soir-là. J’ai eu honte jusqu’à ce que je me libère enfin de l’emprise de mon paternel, jusqu’à ce que je découvre le sexe entre hommes – j’ai bradé ma virginité juste pour me débarrasser de ce sentiment dégueulasse de ne pas être normal, juste pour oublier que j’étais ce que j’étais et que j’aurais tout donné pour être quelqu’un d’autre à ce moment-là. Mais je me suis finalement accepté avec mes penchants homosexuels – j’aimais ça, la bite, mais je m’étais toujours refusé de tomber amoureux de quelqu’un du même sexe que moi. La première et unique fois où ça m’était arrivé, j’avais terminé à la rue. Et ça m’arrangeait, j’enchaînais les histoires d’un soir et ça m’allait très bien. De toute façon, je n’étais pas fait pour ces conneries. La preuve, j’ai brisé le cœur de mon meilleur ami – et désormais ex petit-ami – Cassandre. Cassandre, je le connais depuis la fac ; il sait presque tout de moi. Il est gentil, adorable, séduisant, drôle – il est parfait. On est devenus meilleurs amis, puis amants. Ensuite, il m’a demandé de sortir avec lui et, parce que je me sentais en sécurité avec lui et parce que ça me semblait être la chose à faire, j’ai accepté de former un couple avec mon meilleur ami. Il m’aimait depuis l’université, je pensais pouvoir aisément tomber amoureux de lui alors j’ai tenté ma chance. Tout paraissait si simple avec Cassandre. Pas de doute, pas d’angoisse. Pas de question. Lui et moi, c’était facile, naturel, comme une évidence. Je ne craignais rien en acceptant ses sentiments ; jamais il ne me ferait de mal. Mon cœur ne souffrirait pas entre ses mains, c’était impossible. Seulement je n’avais pas pensé à cette époque-là que je serais celui par qui toutes ces vagues de douleur arriveraient. Je ne m’étais pas imaginé que je serais celui qui briserais le cœur de Cass’. Parce que je suis tombé amoureux d’un autre. Sans le vouloir, mon cœur a commencé à battre pour Grayson. C’était comme une renaissance, comme un printemps après l’hiver froid et rude. Mon corps tout entier réagissait violemment à la simple présence de ce tatoué mystérieux et incompréhensible. Notre relation était à l’image des sentiments que j’éprouvais pour lui – violente, complètement insensée, à m’en couper le souffle. C’était comme un feu ardent, c’était comme une coulée de lave brûlante dans mes veines qui détruirait tout sur son passage, calcinant mes organes, brûlant jusqu’à mon cœur. Je savais que j’y perdrais forcément des plumes, que ça ne serait jamais simple et que j’allais sûrement me briser complètement à l’aimer si fort mais je m’en fichais. Je me suis jeté à corps perdu dans ma relation avec Grayson, quitte à me perdre quelque part en route sur le chemin de la douleur des sentiments. Je m’en fichais – je me sentais vivant.

Jusqu’alors, je n’avais eu pour seul but dans ma vie que de réussir mes études et devenir neurochirurgien. Pendant près de dix ans, je me suis défoncé, je me suis arraché jusqu’à mes tripes pour ne pas échouer. Et je l’ai fait – j’ai réussi. J’ai été titularisé, et suis devenu ce que je désirais être depuis des années. Mon travail est ma plus grande fierté. C’est ce que j’ai fait de mieux pour l’instant, dans ma vie. J’aspire désormais à sauver mes patients, à leur venir en aide autant que possible. Perdre quelqu’un sur la table d’opération est une véritable épreuve pour moi que j’ai encore du mal à supporter. Je dois travailler sur moi et apprendre à ne pas me laisser atteindre autant par ces pertes. Je ne suis malheureusement pas infaillible, je ne suis qu’un être humain. Et l’erreur est humaine. La première fois qu’un patient entre mes mains, j’en ai pleuré – littéralement. Le sentiment d’échec avait fait exploser mes côtes et je m’étais senti si impuissant et si mauvais que j’avais eu du mal à me faire comprendre à moi-même que ce n’était en rien ma faute. Que ce ne serait certainement pas le dernier patient que je perdrai, que je devrai faire face à d’autres décès dans le cadre de mon travail. Seulement maintenant que j’étais neurochirurgien à part entière, pour quoi vivais-je désormais ? Quelle était ma nouvelle raison de continuer à respirer ? Il me faut un nouveau but, quelque chose sur quoi me concentrer, quelque chose pour laquelle je devrais me battre, pour laquelle je devrais vivre. Je pense de plus en plus à fonder une famille, à avoir des enfants. Une famille rien qu’à moi, la mienne. Celle que je me construirai, petit à petit. Mais, étant gay, les probabilités pour que je réussisse à avoir un jour la famille dont je rêve sont minces. Pas inexistantes mais minces. Grayson a bien un fils, Eliott, cinq ans et une bouille d’ange que j’aime déjà, mais leur lien père-fils est déjà bien assez fragile sans que je ne m’interpose entre eux. Alors j’attends encore et j’espère aussi un peu. Aurai-je un jour le droit de faire entièrement partie de leur vie, à tous les deux ? Et puis, je pense peut-être à avoir des enfants mais n’est-ce finalement pas trop tôt ? Suis-je réellement prêt pour ça quand on sait que je n’accepte pas encore totalement mon passé ? Quand on sait que, pour moi, Noah reste définitivement mort et enterré depuis près de douze ans. Que faire de cette vie en Angleterre dont je ne veux plus et qui continue de me hanter ? Parce qu’elle fait partie de moi, parce qu’elle est moi. Ma vie là-bas a fait ce que je suis aujourd’hui. Si j’en suis là désormais, si je me trouve à cet endroit et pas un autre, c’est parce que je me suis retrouvé obligé d’émigrer à seulement seize ans. Mais qui suis-je finalement ? Reste-t-il de ce petit anglais sauvage et renfermé en moi ? Ou ne suis-je plus que cet Aaron Parker, mort vivant à seulement vingt-huit ans ? Je ne sais pas ; je ne sais plus. Serais-je encore enchaîné à Noah tout en tentant désespérément de devenir entièrement Aaron ? Pour quelles raisons voudrais-je redevenir Noah ; pourquoi désirerais-je n’être plus qu’Aaron ? J’étais perdu entre mon passé et mon présent, incapable de construire alors mon futur. Epic fail. Game over.



Dernière édition par N. Aaron Parker le Sam 9 Fév - 20:29, édité 3 fois
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~ EARLY MORNING RAIN 2014 ~

(mbomer) ∆ “ every second, every minute, every hour, every day ; it never ends, it never ends. ” — bring me the horizon. _
MessageSujet: Re: (mbomer) ∆ “ every second, every minute, every hour, every day ; it never ends, it never ends. ” — bring me the horizon.   (mbomer) ∆ “ every second, every minute, every hour, every day ; it never ends, it never ends. ” — bring me the horizon. EmptyMer 6 Fév - 18:57



once upon a time


“ we can burn brighter than the sun. ” — fun., we are young.


Leeds, Angleterre — janvier 2013.

Je démarre une nouvelle vie aujourd’hui – encore. J’avais bien cru ne pas être capable de tout recommencer encore une fois après avoir été mis à la porte de chez moi à seize ans, et pourtant. Je ne pensais pas en avoir la force, ni même le courage, pas alors que j’avais enfin réussi à construire quelque chose de vrai en France. Mais la vérité est que tout s’est effondré petit à petit et je me suis retrouvé à nouveau comme l’étranger que j’avais été douze ans auparavant. Je n’aimais plus Paris, j’avais comme la sensation d’étouffer, de ne plus pouvoir respirer. Comme si une main enserrait ma gorge, je manquais peu à peu d’air. Il me fallait autre chose, il me fallait me reprendre en mains avant d’être définitivement brisé, trop déchiré pour avoir à nouveau la force de me relever. Et d’avancer. Je passais mon temps, dépensais mon énergie à assister à un énorme gâchis. Mon existence toute entière devenait un véritable cirque à échelle humaine et j’en étais le clown certainement le plus ridicule qui soit. Plus rien n’avait de sens au final, je ne savais absolument pas où j’en étais, où j’allais. Ce que je devenais. Seul mon travail semblait être la dernière stabilité qu’il me restait dans une vie qui partait à vau-l’eau. Je me plongeais corps et âme dans mon activité professionnelle, comme pour fuir la réalité – cette réalité qui, peu à peu, m’échappait, me glissait entre les doigts. J’avais pourtant tout pour me sentir heureux et accompli – un emploi qui me passionnait, un petit-ami qui m’aimait autant que je pouvais l’aimer, des amis fidèles sur qui je pouvais compter. Pourtant, comme un coup de vent balayant un château de cartes, mon monde s’était mis à tanguer. Un à un, je gâchais mes liens d’amitié, mon couple partait à la dérive. D’autres envies et de nouveaux besoins venaient remettre en question tout ce que je possédais déjà. J’avais déjà tant, je désirais pourtant tellement plus. Comme si je ne pouvais pas me contenter de ce que je recevais, il me fallait en demander plus encore. J’avais pourtant passé des années à faire avec ce que les autres me laissaient, ce qu’ils voulaient bien me donner ; à croire que ce n’était plus suffisant, que j’espérais autre chose.

Faire la connaissance d’Eliott, le fils de Grayson, a sûrement bouleversé toutes mes certitudes et tous mes besoins. Avant eux, je n’avais jamais pensé à pouvoir construire une famille un jour, à avoir des enfants. Étant gay, ce n’était pas réellement dans mes projets et, de toute façon, les procédures étaient bien trop longues et trop compliquées pour que je me sente la force et le courage de les commencer seul. Seulement, il a fallu que ma route croise celle de ce petit ange au sourire craquant, aux grands yeux innocents et tout a changé. Ça ne m’a pas pris longtemps pour tomber en amour devant le fils de mon petit-ami. J’avais toujours adoré les enfants, le contact m’était comme naturel et sans fioriture. Et je crois que, intérieurement, je me suis emballé sans le vouloir, malgré les mises en garde de Gray, malgré tout. Ce petit bout d’homme, de mon homme, me renversait le cœur et je fondais littéralement. Seulement, il n’était pas mon fils. Je n’étais rien pour lui sinon un ami de son père. Oui, juste un ami parce que le brun préférait attendre avant de parler à Eliott de notre relation – ce que je comprenais, même si ça faisait mal au fond. Alors j’ai attendu. Sans rien dire, sans rien demander, j’ai patienté que le « bon » moment arrive enfin. J’espérais qu’il vienne rapidement, que mon tatoué comprenne que je n’allais pas fuir à a première occasion, que je voulais faire partie de sa famille. Être là pour son fils, pour lui. Mais rien ne venait, il ne semblait pas prêt et moi j’attendais toujours. C’est au moment où Eliott a commencé à poser des questions que tout s’est compliqué très vite. Il a suffi de quelques questions, d’un foutu texto et mon petit quotidien bien rangé s’en retrouvait complètement changé. J’étais de nouveau seul, j’étais de nouveau face au silence et au vide de mon appartement. J’avais pourtant la sensation que son empreinte était partout, dans chaque pièce, que son parfum restait imprégné dans mes draps, mes vêtements. Nous avions tant de souvenirs communs dans cet univers qu’était le mien. Et soudainement, ces petits moments de bonheur m’étaient arrachés. C’était pareil à m’ouvrir le ventre et à sortir mes tripes pour les étaler à mes le sol à mes pieds. J’avais comme un trou béant à l’intérieur de moi que je ne pouvais pas combler. Quelque part, j’avais le sentiment qu’on venait de m’arracher à ceux qui étaient ma nouvelle famille.

Je me sentais stupide. J’avais été idiot de croire que ça marcherait cette fois. Grayson m’avait pourtant prévenu, il m’avait répété plus d’une fois de ne pas m’attacher à Eliott, de faire attention à ce que je faisais avec lui. Je n’avais pourtant pas pu empêcher mon cœur de fondre pour le petit ange comme j’avais pu tomber fou amoureux de son père. Je savais pourtant que Gray ne voulait pas de tout ça, que ça ne pourrait pas se passer comme moi je le désirais. Pas tout de suite, pas maintenant en tout cas. Et puis notre histoire était déjà assez compliquée, déchirée par les jalousies et les disputes pour pouvoir espérer une certaine stabilité. Je devais me faire une raison, je devais me faire à l’idée que mes envies de famille n’avaient pas leur place dans mon couple. Je devais tout simplement les oublier, les mettre au placard comme tant d’autres envies que j’avais vues réduites à néant depuis toutes ces années. Les oublier et reprendre le cours de ma vie comme si de rien n’était, seul. Certains soirs, j’avais l’horrible sensation d’étouffer, de manquer d’air. Je ne supportais pas ce silence. Et comme pour ne plus rien ressentir de ce déchirement cuisant jusque dans mon estomac, je restais à l’hôpital – tard, très tard. Comme un refuge bienvenu, je passais mes journée au travail. J’opérais plus que nécessaire, discutais avec les patients, m’occupais de tout un tas de paperasserie ennuyeuse. Tout pour ne pas rentrer chez moi et me rendre compte à quel point j’étais seul à nouveau. Je m’étais trop vite habitué à la présence de Gray à mes côtés, à me sentir complet enfin. À être aimé. Puis tout m’avait été enlevé, tout avait disparu. Comme si ces quelques mois passés avec lui n’avaient jamais existé. Comme si tout ça n’avait été qu’un rêve et que j’étais soudain obligé de me réveiller. Dur retour à la réalité. Mon corps semblait se glacer de l’intérieur, je sentais même mon cœur ralentir ses battements. Envolés les papillons dans l’estomac, disparu le sourire sur mes lèvres. J’étais redevenu la poupée brisée qu’il avait pourtant réussi à réparer. Mais je l’aimais, je l’aimais tellement. Je l’aimais à me perdre dans tous mes sentiments, à me perdre tout court. Alors je n’étais bon qu’à l’attendre, qu’à prendre le peu qu’il m’accordait et à m’en contenter. Si c’était là ce qu’il voulait alors je me taisais et acceptais la situation. Tout ça était de ma faute, après tout. J’étais trop présent, trop envahissant. Je n’étais pas à ma place. Je n’étais pas là où je devais être.

Mes journées se ressemblaient, toutes les mêmes. Métro, boulot, dodo. Je m’enracinais dans un quotidien monotone, me forçais à ne plus réfléchir à rien. Tête vide, corps creux. Cœur sec. Asséché de douleur et de chagrin. S’il s’était ratatiné ainsi contre mes côtes, pourquoi semblait-il si lourd dans ma poitrine ? Je savais bien que Gray ne voulait pas que je me sente aussi mal en point, il ne voulait sûrement pas que la situation me soit si douloureuse. Cela faisait pourtant mal d’être ainsi repoussé, écarté de leur vie à tous les deux. Le petite homme me manquait, mon petit-ami me manquait. Avais-je fait quelque chose de si mauvais pour ainsi payer mon droit au bonheur ? Tentative désespérée de ne plus me sentir rongé par la solitude et le vide, j’ai repris mes toiles et mes pinceaux. Abandonnés quelques années auparavant dans un placard de mon appartement, je n’avais pas touché à la peinture depuis très longtemps. Retrouver les formes et les couleurs avait quelque chose d’apaisant, de rassurant même. Pareil à une bouée de sauvetage, je me suis raccroché à la toile pour ne pas sombrer pour de bon. J’avais besoin de ça, j’avais besoin de sentir que quelque chose était là pour me soutenir, pour me tenir debout. Si mon travail m’était d’une grande aide pendant la journée, je ne pouvais plus échapper au silence glacial de mon chez moi une fois rentré. Même si Icare, mon perroquet, s’essayait à des tentatives de conversation maladroite, il n’y avait rien qu’il puisse faire quand venait le moment de me coucher. Des draps froids, un lit vide. C’était comme un coup de poignard, là, en pleine poitrine à chaque fois. C’était à peine supportable. Je détestais cette situation, je me détestais d’être aussi mal. J’avais passé tant d’années seul, à me contenter de relations qui ne duraient jamais plus d’une nuit et ça me comblait. À l’époque. Maintenant que je connaissais la saveur d’un amour véritable et partagé ; maintenant que je savais le goût des sentiments, la sensation de chaleur à travers mon corps tout entier, je ne pouvais plus revenir à ces histoires artificielles et sans profondeur. C’était de lui dont j’avais besoin.

Je suis parti. J’ai fui Paris et son vide insoutenable. À bout de souffle, je n’avais plus la force d’avancer. J’avais besoin de me reprendre en mains, de retrouver ma respiration. Il le fallait. Je ne pouvais rester ainsi comme à mourir lentement de l’intérieur tandis que la terre continuait de tourner sans moi. Grayson revenait pourtant petit à petit dans ma vie mais il semblait que la blessure encore fraîche de son absence serait plus difficile à refermer que je ne l’avais imaginé. Alors, je suis parti. C’était presque un coup de tête, presque une décision hâtive. Surtout un grand besoin d’air, une envie d’ailleurs et de paix. Il me fallait m’éloigner de la capitale pour être capable de me retrouver. Je ne pouvais pas rester alors que mes poumons étaient sur le point d’exploser dans ma cage thoracique chaque fois que j’inspirais. Alors quand j’ai entendu parler de ce voyage à but caritatif en Inde, l’association Mission Humanitaire recrutant des bénévoles venant de tous les milieux, mais surtout des médecins et du personnel médical, j’ai tout de suite commencé à me renseigner. Je me doutais que mes qualités de neurochirurgien ne leur seraient pas bien utiles mais j’étais avant tout un médecin et surtout prêt à aider mon prochain. Il s’agissait d’intervenir auprès d’enfants et de malades au sein d’orphelinats et hôpitaux, près de Bombay. C’était exactement tout ce qu’il me fallait. Et même si ça signifiait laisser derrière moi Grayson , Eliott et ma vie pour quelques mois, j’espérais pouvoir me retrouver grâce à cette mission. Je savais que ce ne serait pas simple, que ma relation avec Gray risquait d’être mise à rude épreuve durant ce laps de temps comme elle avait pu l’être depuis quelques semaines déjà mais c’était vital si je voulais pouvoir me relever. Six mois. J’avais six mois pour reprendre pieds, pour savoir ce que je voulais faire, ce que j’attendais de l’avenir. Savoir si j’étais assez fort pour attendre que Gray soit prêt à m’accepter pleinement dans sa famille. Je savais au fond que malgré la douleur cuisante, je serais prêt à attendre encore bien des mois, des années même, parce que j’aimais Grayson. J’aimais son fils et je me voyais parfaitement être à leurs côtés pour encore bien longtemps. C’était là qu’était ma place, j’en étais certain. Peu importait le temps que ça prendrait, au final. Alors, je suis parti. Bagages légers en mains, j’ai pris l’avion un mardi matin et je suis parti.

Il fait chaud. Tellement que j’ai la sensation que mes poumons vont bientôt s’enflammer à l’intérieur de mes côtes. J’essuie mon front du revers de ma main et plonge à nouveau l’aiguille dans la chair brune mutilée. L’odeur âcre du sang mêlée à celle de l’éther diéthylique assaille mes narines, semble me brûler la gorge. Me concentrer sur la blessure m’aide à oublier les autres cris, les lamentations dans une langue que je ne comprends pas encore très bien. La vie à Bombay est bien différente de tout ce que j’ai connu. Je n’avais finalement jamais eu à affronter pareille situation. Il m’avait fallu du temps avant de pouvoir m’habituer à vivre dans ces conditions – si tant est que l’on puisse réellement s’habituer à tout ça. Les premiers temps, j’avais dû serrer les dents jusqu’à m’en faire mal aux mâchoires pour ne pas vomir mes tripes. La pauvreté à chaque coin de rue, la maladie empestant l’air déjà pollué. C’était un monde si différent de celui dans lequel j’évoluais habituellement. J’avais cru voir la misère, expérimenter la douleur ; tout ce que j’avais connu était bien loin de ce que j’avais sous les yeux, ici à Bombay. Les conditions dans lesquelles on travaillait étaient si précaires, il y avait tant de monde à soigner et si peu de personnel pour aider. À peine quelques infirmières et quatre ou cinq docteurs. Nos journées étaient longues, épuisantes, et nous n’avions pas toujours le temps de nous reposer. Pourtant, je ne pouvais pas me sentir plus vivant. Il n’y avait rien de plus gratifiant que de me dédier entièrement à tous ces patients qui affluaient un peu plus nombreux chaque jour. C’était une véritable source d’oxygène, comme sentir à nouveau le sang couler dans mes veines. Comme trouver ma place enfin, après avoir erré sans but et sans repère dans un monde qui n’était pas le mien. Le quotidien a beau être difficile, je me plais énormément dans cette vie précaire aux côtés de ces gens qui connaissent la vraie valeur des choses. J’ai beau être là pour aider, soigner, je crois que je suis celui qui apprend le plus chaque jour. Paris ne semble pas me manquer. L’absence de Gray et d’Eliott a laissé un vide au creux de ma poitrine que je m’efforce de combler autant que je le peux. Je m’habitue tant bien que mal à vivre sans eux, m’oblige à ne pas penser à ce que sera notre situation une fois que je serai revenu au pays. Je crois que j’ai peur de rentrer. Je crois que je ne veux pas rentrer.

Sa petite frimousse d’ange amène un sourire sur mes lèvres. Je suis fatigué, épuisé mais je trouve la force de ne pas m’écrouler grâce à elle. Elle, c’est Maiya, une petite indienne de cinq ans presque six – comme Eliott. Je l’ai connue dans un orphelinat de Bombay où j’ai été envoyé pendant quelques temps. Je devais m’occuper d’enfants, les faire participer à des activités sportives et culturelles, leur apprendre quelques bases de la langue anglaise. C’est une expérience bien différente de l’hôpital mais toute autant plaisante. Les enfants sont adorables, toujours souriants et heureux de nous voir arriver le matin. Ils se ruent dans nos jambes, crient nos prénoms. Maiya, elle, a toujours été plus solitaire, plus calme. Plus timide aussi. Elle ne parlait pas beaucoup, restait souvent à l’écart des autres pour lire un livre. J’ai bien essayé quelquefois de l’approcher, de lui parler mais elle semblait toujours se renfermer sur elle-même dès que je tentais quoique ce soit. Il m’a fallu user de beaucoup de patience – et de gâteaux à la carotte et à la cannelle – pour arriver enfin à lui soutirer un timide sourire et quelques mots. Quelque part, elle me faisait à penser à moi quand j’étais plus jeune. Toujours dans ma bulle, mon univers à moi, toujours à repousser les gens qui essayaient d’y entrer. Et quand elle a enfin réussi à m’accepter dans son espace vital, alors j’ai découvert sa douceur et sa gentillesse. Son intelligence. Petite fille brillante, elle a appris l’anglais très facilement. Elle s’ouvrait peu à peu à moi, s’autorisait même parfois à m’enlacer quand elle n’était plus capable de s’exprimer. Maiya me touchait, m’ébranlait ; elle faisait ressortir en moi ces instincts de père que j’avais profondément enfouis depuis que Gray avait décidé que je ne verrais plus Eliott. Je me suis rapidement attaché à cette petite brunette – peut-être trop vite. Mais chaque jour passé à travailler dans cet orphelinat me faisait comprendre un peu plus à quel point je désirais fonder une famille, être père. Et plus j’y pensais, plus j’y réfléchissais, plus j’étais certain que Grayson et Eliott seraient ma famille – dussé-je attendre encore des années. J’étais juste mort d’angoisse à la seule idée que ce sentiment ne soit finalement pas réciproque.

Le déménagement s’est bien passé. Je suis toujours en Inde et je me sens un peu coupable d’avoir laissé Gray se charger de tout ça tout seul mais je suis véritablement soulagé que tout ça soit enfin terminé. Nous allons vivre en Angleterre, commencer une nouvelle vie là-bas, tous les trois. Je me suis rendu compte que Grayson aussi commençait à étouffer dans la capitale française. Plus rien ne nous retenait finalement à Paris. J’avais pensé que Yannie, son frère, serait pour lui une raison de rester mais il n’en était rien. Grayson voulait déménager. Et j’étais d’accord. Quand il a amené ce sujet de conversation, je n’ai pas vraiment pris le temps d’y réfléchir. Ma réponse était oui – je le suivrais où il voudrait. Peu m’importait le pays, la langue – peu m’importait l’angoisse de revenir dans mon pays natal. J’avais cette opportunité de commencer une nouvelle vie dans laquelle Gray et Eliott auraient leur place à part entière et c’était là tout ce dont j’avais rêvé depuis des mois. J’étais juste un peu inquiet quant à la recherche d’un nouvel appartement mais il s’est avéré que le brun a été d’une efficacité redoutable à ce sujet. Nous avions donc notre nouveau chez nous et Gray et son fils y avaient définitivement emménagé la veille au soir. Ne restaient plus que quelques uns de mes cartons à déballer mais je pourrai facilement m’en occuper à mon retour. J’avais dû gérer la cession de mon ancien appartement à distance, demander à mon ancien patron de contacter des confrères à Leeds pour voir quels postes pourraient m’être proposés – et je supposais qu’avec la lettre de recommandation qu’il m’avait faite, je n’aurai aucun mal à trouver à trouer ma place là-bas. Quelques détails devaient sûrement être encore réglés mais le plus important était désormais accompli. Et c’était un véritable soulagement pour nous deux. Je devais rentrer dans trois mois et commencer une nouvelle vie dans mon pays natal que j’avais fui voilà des années. C’était à la fois angoissant, excitant. Plein de promesses. Je ne savais pas ce qui m’attendrait une fois installé là bas, mais je ne pouvais espérer que ce ne serait que du bon. Après tout, il n’y aurait plus que moi, Grayson et Eliott. Nous serions enfin libres de nous aimer en paix, de vivre notre vie comme nous l’entendions loin de tous ces problèmes que nous avions rencontrés. Loin de Paris. Le cours des évènements ne pouvait pas tourner mal une nouvelle fois, n’est-ce pas ?

Je sors de l’hôpital, le sourire aux lèvres. Mon entretien d’embauche s’est bien passé, j’ai de bonnes chances d’y être accepté en tant que neurochirurgien. La compétition semble rude, surtout que je suis tout nouveau dans le pays, mais je suis confiant. Dans ce domaine-là, je reste sûrement l’un des meilleurs de ma génération surtout pour mon (jeune) âge. Le retour a été quelque peu difficile, je devais me réhabituer à mon rythme de vie, aux gens, à la nourriture aussi. Et en même temps que je devais réapprendre à vivre comme avant, je devais aussi me faire à une nouvelle ville, à notre nouvel appartement. À cette nouvelle vie à trois qui commençait. C’était là tout ce que je souhaitais depuis des mois, tout ce que j’espérais depuis que la présence de Grayson dans ma vie avait tout bouleversé. Je m’étais fait à l’idée de ne jamais être le genre de personne à se poser, à fonder une famille et à vieillir auprès de quelqu’un qui m’aimerait. J’avais fini par accepter que la solitude serait finalement ma seule vraie compagne parce que je n’étais pas capable de construire quelque chose de solide et de durable. Jusque là je n’avais réussi que dans mes études, jamais dans aucune de mes relations quelles qu’elles soient. Peut-être que mon histoire avec Gray serait différente ; peut-être qu’elle serait enfin l’exception à tous ces échecs – et je voulais qu’elle le soit, jusque dans mes tripes. Et le fait que nous soyons là, tous les trois, me laissait à penser que j’avais eu raison de m’accrocher à lui, d’avoir cru en ce lui et moi malgré tout. J’avais foi en l’avenir, en notre avenir ; j’étais plein d’espoir maintenant. Nous allions être heureux, enfin. Nous allions pouvoir vivre pleinement notre histoire, nos sentiments. Ce serait un peu comme une renaissance, une seconde chance qui nous était offerte. Et je ne laisserais rien ni personne gâcher ça. Parce que j’avais décidé d’être heureux, pleinement heureux. J’avais décidé de vivre enfin pour moi, pour ce que mon cœur réclamait. Pour ce que je désirais. Et il était hors de question qu’on m’enlève ça à nouveau. Jamais.

Seul, encore une fois. Encore un soir où Gray m’a laissé tomber pour sortir je ne sais où, avec je ne sais qui – sûrement une blonde. Encore un soir où je suis juste bon à faire le baby-sitter pour lui. Ça faisait la troisième fois – ou bien était-ce la quatrième – que je me retrouvais abandonné dans un lit froid sans rien d’autre qu’une place vide à côté de moi. C’était très désagréable, ce n’était rien de tout ce que j’avais pu espérer pour nous deux, pour nous trois. Est-ce que ça allait être tout le temps comme ça désormais ? Lui à faire la fête ; moi à l’attendre, seul avec Eliott ? Je ne demandais pas grand-chose pourtant et j’avais l’horrible sensation que c’était déjà trop. On ne faisait finalement que se croiser, comme de vrais courants d’air. Je n’avais plus l’occasion de lui parler vraiment, juste à peine le temps de lui demander comment s’était passée sa journée. Quelque part je ne pouvais m’empêcher de lui trouver des excuses, de comprendre son envie de s’amuser, son besoin de liberté. Il était jeune, il avait découvert l’existence de son fils alors qu’il n’était lui-même encore qu’un adolescent – un adolescent qui n’était pas prêt pour autant de responsabilités. Mais il avait face, il avait fini par accepter sa paternité et était devenu un père incroyable pour Eliott. Je supposais qu’il avait désormais besoin de décompresser un peu, de retrouver la jeunesse que son fils lui avait volée. Et avec notre différence d’âge, il était parfois difficile de nous accorder sur tous les points. Je devais lui paraître ennuyeux sûrement, pas assez divertissant ou bien amusant. Après tout, j’avais vingt-neuf ans, un emploi stable ; le temps des soirées arrosées était terminé pour moi et je n’étais plus le genre de personne à sortir énormément. Je m’étais rangé. Je voulais une vie simple, sans fioriture. Avec tout ça, je comprenais aisément que Grayson ait envie d’autre chose, de s’amuser et de profiter de sa jeunesse. Sans moi. Et si je m’étais trompé ? Et si, finalement, Leeds n’était pas la réponse à mes prières, l’endroit rêvé pour construire notre nouveau foyer ? J’avais pourtant eu plein d’espoirs quant à cette nouvelle ville, cette nouvelle vie. J’y avais cru, vraiment. Mais peut-être que j’avais eu tord d’y croire. Peut-être que j’avais eu faux sur toute la ligne. Et si c’était tout simplement le début de la fin ?



Dernière édition par N. Aaron Parker le Sam 9 Fév - 20:30, édité 3 fois
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Ezra M. Davis

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HUMEUR : Open Hapiness ♪

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Bienvenuue! ya
Bonne chance pour ta fiche & si tu as des questions n'hésite pas! bril
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Aloha Bienvenuuuuue hey
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Bienvenue hart
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*.* Matt Bomer **
Bienvenue !
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Matt Bomer, très bon choix d'avatar ♥
Bon courage pour ta fichette et bienvenue à Leeds :-)
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Bienvenue parmi nous mister hey
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Kieran E. Gallagher

Kieran E. Gallagher
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OMFG BOMER bril tmb hihi
Bienvenue et bon courage pour ta fiche
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Leandro K. Santos

Leandro K. Santos
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METIER/ETUDES : Chirurgien
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Très bon choix d'avatar ya ya
Bienvenue parmi nous ! bril
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Bienvenue
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Biiiiiiiiiiiienvenuuuuue ya
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Monsieur Bormer, bienvenue parmi nous!
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Bomer ! luv
Bienvenue parmi nous ! I love you
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Maddie Shields

Maddie Shields
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ICI DEPUIS LE : 16/10/2012
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METIER/ETUDES : Barmaid au Chilie White
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MessageSujet: Re: (mbomer) ∆ “ every second, every minute, every hour, every day ; it never ends, it never ends. ” — bring me the horizon.   (mbomer) ∆ “ every second, every minute, every hour, every day ; it never ends, it never ends. ” — bring me the horizon. EmptyVen 8 Fév - 13:43

BIENVENUE PARMI NOUS I love you
Si tu as la moindre question, n'hésite pas et bonne chance pour ta fiche :D
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http://www.earlymorningrain.org



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Wow ça c'est ce qui s'appelle une fiche inspirée dis donc ^^
Pas eu le temps de tout lire vu que je taff mais bienvenue :)
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MessageSujet: Re: (mbomer) ∆ “ every second, every minute, every hour, every day ; it never ends, it never ends. ” — bring me the horizon.   (mbomer) ∆ “ every second, every minute, every hour, every day ; it never ends, it never ends. ” — bring me the horizon. EmptyVen 8 Fév - 18:03

Bienvenue parmi nous seksy Bomer ya
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Wow, quel accueil ! *O*

(maxxie) ∆ Merciii super beau gosse. *O*

(malo) ∆ Merci beaucoup. (: Je suis fan du prénom que tu as choisi pour ton personnage, c'est juste TROP craquant. (aa)

(andrew) ∆ Merci. *O*

(destiny) ∆ Merci jolie brunette. (:

(romane) ∆ N'est-il pas ? Bomer est juste cbozebcrcbsibc trop sexy. *baaave*
Meric en tout cas belle brune. *O*

(jenna) ∆ Merci la sexy !
J'aurais même pas reconnu Megan Fox pour un peu ! Ö

(liam) ∆ OMFG ! GALE ! Mon dieu vivant !!! *se prosterne*
Je veux et j'exige un lien dès ma valdiation ! Mais genre un truc de fifous ! *O*

Merci en tout cas BG de mon cœur. (aa)

(leandro) ∆ Merci. (:
Je dois dire que le tien de choix d'avatar n'est pas mal non plus. (aa)

(travis) ∆ Merci !

(autumn) ∆ Merci jolie demoiselle. (:
J'aime beaucoup de prénom, il est superbe. *O*

(tate) ∆ Merciii. *O*
(Je suis trop en kiffe devant ta sign, en espèce de folle de Disney que je suis. XD)

(meghara) ∆ Merci. (:
J'aime beaucoup tona vatar, très bon choix !

(maddie) ∆ Merciii ! O/
Putain j'adore TBBT alors si tu savais comment je te bénie et te baise les pieds d'avoir choisi cet avatar ! *O*

(ayden) ∆ Ahahah, merci bien ! XD
Et encore, ce n'était que la première partie. (aa) Mais bon j'ai eu le temps de la préparer cette fiche alors. (:

(asher) ∆ OMG, ash ! *O*
Merciii monsieur je suis trop sexy que ça fait mal aux yeux de te regarder ! (aa) Réserve-moi un lien ! O/
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Kieran E. Gallagher

Kieran E. Gallagher
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MessageSujet: Re: (mbomer) ∆ “ every second, every minute, every hour, every day ; it never ends, it never ends. ” — bring me the horizon.   (mbomer) ∆ “ every second, every minute, every hour, every day ; it never ends, it never ends. ” — bring me the horizon. EmptySam 9 Fév - 14:49

Citation :
(liam) ∆ OMFG ! GALE ! Mon dieu vivant !!! *se prosterne*
Je veux et j'exige un lien dès ma valdiation ! Mais genre un truc de fifous ! *O*
à genoux mon petit héhé gnia rire

Ce sera avec GRAND plaisir bril on va se trouver ça woa
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MessageSujet: Re: (mbomer) ∆ “ every second, every minute, every hour, every day ; it never ends, it never ends. ” — bring me the horizon.   (mbomer) ∆ “ every second, every minute, every hour, every day ; it never ends, it never ends. ” — bring me the horizon. EmptySam 9 Fév - 20:06

MATTHEW BOMER sesk tmb
Bienvenue même si t'étais là avant moi, mais c'est ça quand on fait une fiche aussi magnifique, le début de l'histoire me rappelle une des miennes bril
Bref, bon courage ;)


Dernière édition par Callum A. Welling le Sam 9 Fév - 20:16, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: (mbomer) ∆ “ every second, every minute, every hour, every day ; it never ends, it never ends. ” — bring me the horizon.   (mbomer) ∆ “ every second, every minute, every hour, every day ; it never ends, it never ends. ” — bring me the horizon. EmptySam 9 Fév - 20:12

Allez sexy demoiselle, on s'active. sesk
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(liam) ∆ A genoux ? (aa) Intéressant. Pour faire des cochonneries, ou bien ? mm

(callum) ∆ Merciii. *O*
Si je puis me permettre, ton choix d'avatar est carrément orgasmique. Je te ferais bien des bébés. sesk

(meuh) ∆ Ouiii madame. hart Ce soir, c'est fait. O/ Demain j'suis validée et on rentre dans la vif du sujet. heyy Miuhahah. 8D
Pis c'toi la plus sexy de nous deux. (aa)
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MessageSujet: Re: (mbomer) ∆ “ every second, every minute, every hour, every day ; it never ends, it never ends. ” — bring me the horizon.   (mbomer) ∆ “ every second, every minute, every hour, every day ; it never ends, it never ends. ” — bring me the horizon. EmptySam 9 Fév - 20:20

Pfiou ! Active-toi pour ton sexy tatoué plutôt que de faire baver d'envie des personnes capable de tout pour arriver à leurs fins mm
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Tu as vu mon petit mot t'a donné du courage, voilà ta fiche terminée ! Je sers trop miuahahah. rire

Oui comme ça on pourra attaquer les cochonneries, niark niark. sesk --»
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(mbomer) ∆ “ every second, every minute, every hour, every day ; it never ends, it never ends. ” — bring me the horizon.

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