Seras-tu mon attraction ? ~ Maxime

« Maxime & Me »
On a tous besoin d’évasion, seras-tu mon attraction ?

6.00 : Le réveil sonne, l’heure de se lever même si j’avoue vouloir rester au lit ce matin après avoir fait des heures supplémentaires cette semaine.

Une tasse de café bien corsé, rien de tel pour commencer la journée et dire de ne plus être dans les nuages, encore une fois seul dans la cuisine ce qui ne donne vraiment pas envie de déjeuner, j’avale donc, que dis-je, je dévore ma boisson chaude tout en attrapant mes clés pour disparaître aussi tôt.

Une fois arrivée à l’hôpital après des minutes passées dans les embouteillages et à peine le temps d’arriver dans ces fichus vestiaires qui ont l’art de toujours sentir un doux parfum de vieilles chaussettes, quand j’entends un léger bruit derrière les cassiers :Hé, c’est réservé aux femmes ici, mais qu’est-ce que vous faites ?Un homme en combinaison bleue perché sur son échelle me regarde d’un air intrigué comme si je n’avais pas remarquée qu’il travaillait. Sans plus trop tarder j’enfile ma blouse bleue et c’est alors que je remarque que je me trouve encore en soutien-gorge devant lui, qui apparemment, est intéressé, c’est donc gênée que je pars commencer ma journée de boulot.

C’est une journée plutôt difficile lorsqu’on me colle aux urgences, mais sait mon job et même si c’est pénible, j’adore ça, toujours eu un faible pour tout ce qui est ors de contrôle, tout comme ma vie en ce moment avec un mari distant et peu de respect pour moi, une fille qui me croit fautive de tout ce qui se passe et une sœur qui me reproche tout à son tour aussi. Perdue dans mes pensées comme une bonne vieille habitude et ne regardant pas où je mettais les pieds, voilà que j’entends quelqu’un brailler par surprise, je viens de foncer droit devant sur ce pauvre homme. Je suis désolé, je ne regardais pas ou j’allais et … En levant les yeux je m’aperçus que ce n’était que l’homme de ce matin même. Encore gênée par la scène des vestiaires, c’est en ravalant ma frustration de ne pas avoir su l’éviter, que je continue donc ma phrase avec mon sourire le plus timide. L’hôpital est vraiment si petit ? En regardant de plus prêt, je peux voir que sa tenue n’est plus aussi bleue qu’avant, lui aurais-je t-il renversé de la couleur sur lui, en effet et de la blanche ce qui ne passera pas inaperçu. Oups, désolé pour votre salopette, si je peux payer la teinturerie ou le lavage, je suis preneuse. Au faite, je suis Elizabeth, histoire que vous connaissez le prénom de votre bourreau…

Seras-tu mon attraction?

Eliz+Max

Petit ou gros contrat, c’était ce qui lui permettait de vivre. Dernièrement, il avait réussi à se dégoter un contrat à l’Hôpital de Leeds pour des réparations mineures. Quelques trous à boucher, de la peinture à refaire, de la tuyauterie à vérifier, et arranger le chauffage pour la salle des infirmières. Il devait s’y rendre au moins trois fois par semaine, ce qui ne gênait pas le temps qu’il consacrait aux autres contrats qui avaient surtout lieu dans des domiciles privés. Il avait un autre contrat, en cas de problème, avec une épicerie, mais il n’y était passé que deux fois depuis qu’il était à Leeds, c’est-à-dire, deux ans environ…

Ce matin-là, il savait qu’il devait se rendre à l’hôpital assez tôt pour régler les problèmes de chauffage. Apparemment, la salle des infirmières était glacée, surtout le matin, et l’une s’était plainte d’avoir attrapé un rhume. Bon, pas qu’il en avait quelque chose à foutre, mais le directeur de l’hôpital, un coureur de jupon notoire, avait cru bon de préciser que ce n’était pas bien. Sans doute parce que ses infirmières ne pouvaient pas baiser en ayant le rhume.

Mais bon, ce mec pervers lui donnait du boulot, il n’allait quand même pas râler…De toute façon, ça ne le regardait pas vraiment, mais il trouvait ridicule comment elles pouvaient toutes tomber sous son charme. Il était vieux, et pas subtile du tout. Il enfila donc une salopette bleu, un t-shirt aussi bleu, et se rendit à l’hôpital dans sa voiture la moins dispendieuse soit, un pick-up aussi bleu que ses vêtements. De quoi ranger son matériel au cas où il y aurait plus de problème que prévu.

Lorsqu’il arriva, l’hôpital était en effervescence. Comme si la nuit n’avait pas eu d’effet relaxant sur les patients et le personnel. Tout le monde courait dans tous les sens. Et lui, tant bien que mal, réussi à se frayer un chemin jusqu’à la chaufferie. Après brève vérification, tout était okay. Il dût donc se rendre dans la salle pour aller fouiller dans les conduits.

Après être arrêté à son camion pour prendre de quoi grimper dans le plafond, il se rendit à la dites salle, installa son matos, grimpa et déplaça l’une des tuiles du plafond pour voir où se trouvait le conduit. Rien ici. Avec sa lampe de poche, il vit que le conduit de chauffage était un peu plus sur la droite. Il se déplaça, grimpa à nouveau, puis entendit une porte ouvrir. Une magnifique femme brune entra et le prévint qu’il était dans une salle pour les femmes. Ça, il le savait. Il se contenta de la dévisager, surtout qu’elle se déshabillait, puis repris le boulot comme si de rien était.
Plus tard dans la journée, alors qu’il avait terminé son boulot pour le chauffage, il se vit attribué une tâche de peinture dans l’urgence. Quelqu’un avait giclé du sang et c’était impossible de le faire partir. Évidemment, on le paya en temps supplémentaire, alors il ne dit rien. Enfin, jusqu’à ce qu’on lui renverse le contenue de sa peinture blanche sur ses vêtements. Là, il râla. Il essaya tant bien que mal de ne pas en faire couler sur le sol, mais c’était peine perdu. « Tellement petit que les couloirs sont trop étroits pour qu’on y passe à deux. » Il laissa tomber son pinceau dans son sceau de peinture à moitié vide et regarda l’infirmière, la même que ce matin. « Nettoyer? Non, je vais en acheter d’autre, c’est un vieux truc, et ça arrive les accidents. » Il lui tend une main pleine de peinture, feignant de serrer la sienne, puis finit par venir étaler une longue traînée de peinture blanche sur son uniforme avec un petit sourire. « Mais je peux payer le vôtre. Maxime, votre victime. »

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On a tous besoin d’évasion, seras-tu mon attraction ?

Quand j’étais petite, je rêvais de devenir princesse puis, vers mes dix ans, je voulais devenir vétérinaire et je n’en suis pas trop loin, sauf que je ne soigne pas les animaux, mais les humains quoi qu’ils sont. En douze ans de service, j’en ai vu des cas à l’hôpital, déjantés, fous furieux et bien d’autres. C’est tellement rare qu’une personne soit tout simplement gentille avec nous, je ne suis pas non plus qu’une simple infirmière, je suis une infirmière praticienne polyvalente, c’est-à-dire que j’ausculte, fais des diagnostiques et peux délivrer des ordonnances un peu comme un médecin mais pas tout à fait.

Alors que la journée s’annonçait mouvementée par l’activité, on pourrait presque croire que les malades se sont donnés rendez-vous, rien que depuis ce matin, j’ai soignée trois plaies ouvertes, quatre poignets foulés, j’ai aussi dû recoudre sept coupures, bon rien de grave me direz-vous, mais la cadence est sacrément fatigante.

Un homme, beau en passant, ma surprise en soutien-gorge dans les vestiaires alors que j’allais commencer mon service, puis je fini par lui bourrer dedans pour lui renverser de la peinture dessus, bien sûr je me suis excusé et même voulu payer le nettoyage mais il refusa et me demanda si il fallait que lui paye pour ma tenue remplie de blanc que je n’avais même pas remarqué. Oh non, c’est les risques, il y a une bonne laverie au sous-sol. Depuis le temps qu’un homme ne m’avait parlé aussi gentiment, cela me touchais d’une certaine façon car mis à part les collègues et encore, la plus part sont vraiment les pires machos.

Je peux peut-être vous payer un café, il n’est pas trop bon, mais il est chaud. Les boissons des distributeurs ne sont jamais délicieuses. Alors que ce dernier n’a pas encore eu le temps de répondre à ma proposition, je me faisais biper pour une urgence. On en reparle plus tard, ravie Maxime.

« Une femme blessée dans un accident de voiture, préparez la pour le bloc. » Une jeune fille blonde, fauchée en pleine fleur de l’âge, étendue en sang sur ce lit, mon Dieu, ça aurait pu être Jamie. Je prépare donc la patiente pour une opération à risque puisqu’il faudra lui ouvrir le thorax. « Est-elle prête ? » Je fis signe que oui. « Venez avec moi, tout le monde est occupée et j’ai besoin de quelqu’un pour m’assister ! » C’est alors que je pensais au rendez-vous que j’ai posé à l’homme en salopette bleue, y sera-t-il, et si c’est moi qui ne pouvais le rejoindre ?

Alors que je sortais du bloc pour me diriger vers les toilettes histoire de vite reprendre des couleurs pour ne pas arriver blanche à la cafeteria, je croisais un petit groupe d’étudiant sans doute en internat ici, leurs rires mon fait me souvenir des bons moments passés lorsque j’étais interne.
Une fois mon plateau repas rempli, je relookais la salle du regard pour y trouver le beau jeune homme, ne le voyant nulle part, je pris place près des collègues. Quand je me suis sentie comme fixé, c’était lui, il était là, debout avec deux cafés à la main. Hey, c’était pour moi les cafés, je vous paye le repas alors ?

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Eliz+Max

Il allait répondre, tel un gentleman, que le café, ça passait mal pour lui, mais il eut à peine le temps d’ouvrir la bouche pour parler qu’un son de bipper se répercuta dans le couloir. Elle se faisait appeler encore. Normal, c’était son boulot. Si lui devait toujours répondre à ce genre d’appel, il en deviendrait fou, il ne savait pas comment elle faisait. Il la regarda s’éloigner, enfin, il regarda plutôt ses fesses, puis lorsqu’il fût revenu à lui-même, il alla nettoyer son bordel et terminer le boulot de peinture dans les urgences. Pendant son boulot, il eut même la chance de recroiser la jolie infirmière, mais elle passa tellement rapidement qu’elle ne le remarqua même pas. C’était bien la première fois qu’il passait inaperçu…Mais bon, il était dans un hôpital, alors à moins d’être blessé gravement, personne n’en avait quelque chose à foutre de lui, et ça l’arrangeait, surtout lorsqu’il bossait.

L’avantage de bosser pour une grande entreprise, c’est que c’était moins personnel. Lorsqu’il travaillait directement dans les domiciles, et que les clients étaient présents, c’était parfois bizarre. S’il y avait bien deux choses qu’il n’aimait pas mélanger, c’était le sexe et le boulot, et étrangement, à Leeds, il y avait beaucoup de femme de plus de cinquante ans célibataire ou en manque. Ce n’était pas le genre de la maison. Maxime préférait les femmes jeunes, en formes, et vive. Pas les vieilles décrépites…
Bref, malgré qu’il n’aime pas le café, il se rendit quand même au rendez-vous qu’Elizabeth lui avait fixé plus tôt. Il avait terminé sa journée de boulot, alors il pouvait bien s’autoriser un petit repas, même si c’était de la bouffe d’hôpital…

Lorsqu’il arriva à la cafétéria, il se rendit compte que tout compte fait, il n’avait pas très faim. Il reluqua les semblants de bouffes un moment, avant de tourner les talons et sortir dans le couloir pour aller vers la machine à café. Comme il y avait une file, il dû attendre un bon moment avant de pouvoir faire un café pour la dame, et un chocolat chaud pour lui (bien sûr, ça, il le garderait pour lui)
Alors qu’il revint, il vit qu’elle était déjà assise, peut-être même depuis un bon moment. Il se fit un chemin entre les tables et finit par se planter à côté d’elle. Elle était tellement distraite qu’elle ne l’avait même pas entendu arriver. Il pose les deux tasses en carton sur la table et prend place. « Oh, a dire vrai, je n’ai pas très faim…Enfin pas assez pour risquer de manger ici. Mais merci quand même. » Il prend l’une des tasses, puis c’est lorsqu’il prend une gorgée qu’il se rend compte qu’il a pris la mauvaise. C’est du café. Il fronce les sourcils, grimace légèrement et repose la tasse…Adieu chocolat chaud.

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On a tous besoin d’évasion, seras-tu mon attraction ?

Après des journées aussi mouvementées, la pose du diner, c’est ma préférée, du moins quand je peux manger sans me faire bipper pour une urgence, et je comptais bien profiter de cette heure pour en savoir plus sur le beau et mystérieux en salopette bleue rencontré plus tôt dans la journée.

Alors que les collègues discutaient du cas arrivé il y a une heure en mauvais état, je me perdais à nouveau dans mes pensées, et devinez qui les remplissaient cette fois, non pas mes problèmes familiaux ni ceux du boulot, mais je repensais aux incidents survenu ce matin et à la façon assez stupide quant à la manière dont j’ai pu me faire connaître auprès de Maxime, premièrement, il m’a vue en soutien-gorge dans les vestiaires et puis, je lui ai renversé de la peinture sur sa tenue de travail, franchement, pour attirer l’attention de quelqu’un, c’est un peu fort même si ce n’était pas voulu. Je me demandais toujours si il finirait par arriver ou bien si il avait préféré oublier, mais non, le voilà avec les cafés à la main, ceux dont je devais m’occuper, je ne fus pas surprise lorsqu’il refusa de manger la nourriture d’ici, pas étonnant avec ce qui serve. Oh, mais ce n’est en aucun cas d’ici, moi non plus je ne suis pas fan de la cantine, j’apporte ma propre nourriture, lasagne brocolis et saumon, il y en a assez pour deux si ça vous tente. En préparant le repas du soir, j’en faisais toujours plus pour en remanger le lendemain à l’hôpital, Et oui, j’en suis toujours à la question mais comment font les patients pour avaler ça.

Je pris donc le gobelet qu’il me tendait, j’adore le café surtout lorsqu’il est noir et bien serrer tout comme mes parents, un truc de famille sans doute, quelle surprise en m’apercevant qu’en fait, c’est un chocolat chaud, une boisson lactée que je n’ai jamais vraiment aimée, mais je fais mine de le boire, c’était déjà bien gentil de la part de Maxime d’apporter à boire, en regardant je vis que lui aussi grimaçait en buvant une gorgée. Je crois que l’on s’est trompé, je bois sans doute votre chocolat chaud, et vous mon café non ? Un petit rire m’échappa, une situation un peu marrante surtout quand il ne voulut rien dire, pas tout le monde n’est fan du café comme du chocolat. Difficile de parler avec le bruit que font mes chers collègues, on se croirait en pleine foire ici. Ça vous dit qu’on change de table pour une un peu plus calme ? Peut-être était-il trop tôt pour lui demander s’il était célibataire mais la question me brulais terriblement les lèvres, j’optais donc pour une allusion, Votre femme fait surement mieux à manger que notre cuisinière d’ici…

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