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 You are the gold dust. ¦¦ Selwyn

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Oscar W. Roy

Oscar W. Roy
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METIER/ETUDES : Ancien tireur d'élite de l'Armée Américaine
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MessageSujet: You are the gold dust. ¦¦ Selwyn   You are the gold dust. ¦¦ Selwyn EmptyVen 22 Nov - 15:32

Selwyn & Oscar


Assis sur son lit, jouant avec une balle soit disant dé stressante, Oscar avait le regard et l’esprit bien loin de la réalité. Il était mélancolique du temps où il n’y avait rien d’autres que les rires de son unité et non leur silence. Un silence de mort. Il se souvenait du temps ou au coté de Slewyn il avait fait les pires idioties, piègés les nouveaux. Il avait cru que son ami était mort avec les autres, mais il avait survécu. En y pensant : il s’en voulait d’avoir pensé autrement car il savait que son ami était un battant. Le genre de mec qui ne se laissera pas avoir facilement par la vie ! Lorsque ce dernier l’a sorti des griffes de ses tortionnaires, lorsque lui-même est devenu infirme à cause d’une mine : Oscar avait caressé l’espoir qu’ils ne seraient plus séparés. Malheureusement, leur cher et tendre pays les sépara de nouveau. Ils étaient venus chercher Oscar, billet d’avion a la main en lui demandant de partir sans dire au revoir à Kate, à sa mère, à son beau-père et sa sœur mais surtout sans dire au revoir à Selwyn. Il avait juste eu le temps de lui envoyer un sms pour lui dire qu’ils ne se verraient pas avant longtemps, il avait donné la ville où il allait et avait jeté son portable américain dans la poubelle de l’aéroport. Plus de contact avec son passé, oublier le passé pour mieux vivre… Ouais non cette citation c’est de la merde ! Oscar n’arrivait pas à se reconstruire et il avait enterré l’espoir d’être un jour en paix avec lui-même. Il avait beaucoup trop souffert, fait tellement de choses horribles que maintenant il devait payer le prix fort. Ne supportant plus le silence de l’appartement, encore moins le fait de ne rien faire : Oscar se leva, remit sa prothèse non sans grimacer et sortit de l’appartement avec dans ses mains ses affaires de moto. C’était son seul exutoire, tout du moins le seul qui n’était pas nocif pour sa santé. Parce que fumer des choses illégales, boire tout en prenant de puissants antidouleurs ce n’étaient pas forcement bon pour la sante. En entendant le ronronnement de Pandora –oui c’est son petit nom- son esprit s’apaisa tout de suite. Le temps d’enfiler ses gants, son manteau et son casque, de monter sur sa Harley, il se mit à rire tout seul. Ironie du sort : la seule chose qu’il avait pris de son pays était sa précieuse moto que les mécanos de l’armée avait trafiqué pour que sa jambe en moins ne soit pas un problème. Or c'est précisément cet sur cet objet qui vient des USA qu'Oscar se sentait le mieux.
Il roulait dans les rues de Leeds, non pas les cheveux au vent, ne se concentrant que sur la route. Enfin ça c’était avant. Alors qu’il s’était arrêté a un feu rouge, quelque chose attira son regard. Ou plutôt quelqu’un. Il regarda plusieurs fois, se fit klaxonner mais il s’en moquait. Il se gara sur le bas coté, coupa le contact, enleva son casque pour tenter de rattraper le fantôme de son passé. Cet homme boitait, même carrure, même morphologie : le genre à vous hanter tout au long de votre misérable vie. Alors, une fois Oscar proche de cette homme, il tenta le tout pour le tout, le corps tremblant, le cœur battant la chamade ;

« Selwyn... ? »


Dernière édition par Oscar W. Roy le Sam 23 Nov - 1:45, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: You are the gold dust. ¦¦ Selwyn   You are the gold dust. ¦¦ Selwyn EmptyVen 22 Nov - 20:53

You are the gold dust



« Vous verrez, vous vous y habituerez ! »

Ca, ça restait à voir Messieur les médecins. J’avais perdu ma jambe en Afghanistan et, depuis qu’ils m’avaient fait ma prothèse à la jambe –une pour tous les jours et une pour le sport-, elles me faisaient un mal de chien. Bon, j’avais connu pire mais je vous promets que vous ne faites pas le fier quand même ! L’humidité et la pluie n’y changeaient rien, au contraire, ça faisait encore plus mal. Et puis en plus, j’étais habitué au climat de la Californie et de l’Afghanistan du coup, j’avais facilement froid mais je pouvais bien supporter cela pour Oscar. Qui est Oscar ? C’est un compagnon d’arme mais également un très grand ami à moi. Nous avions connu beaucoup de chose ensemble … et qu’est-ce qu’on faisait comme connerie ensemble aussi ! Mais, lorsque nous sommes rentrés aux USA, nous avons été séparés. Je n’ai reçu qu’un simple SMS de sa part et puis plus rien. Je sais que ce n’était pas de sa faute et je ne lui en voulais pas. Cependant, les autorités américaines ont sous-estimé leur propre soldat et ils se fourrent le doigt dans l’œil s’ils pensent que je vais rester en Amérique alors que mon ami a besoin de moi à Leeds … Et que j’ai besoin de lui !

Cela faisait une semaine que j’étais arrivé à Leeds. Je n’avais pas encore trouvé le temps d’aller voir Oscar. D’une, je devais ranger mes affaires –et j’ai pas fini-. Deux, je devais faire quelques papiers. Trois, je dois trouver un travail. Pas facile tout cela. Au milieu de mes cartons, j’essayais de tout organisé et de tout défaire mais, seul, c’est compliqué. J’avais terriblement envie de revoir Oscar mais … j’étais aussi terrifié de savoir ce qu’il allait dire. Purée, je me sentais plus à l’aise sur le terrain, à la guerre que maintenant, c’est fou ça ! Et s’il ne voulait pas me voir ? Et s’il m’en voulait de ne pas l’avoir trouvé plus tôt ? Et si … Et si … Et si. Beaucoup de questions tournaient dans ma tête et, plus elles tournaient, moins j’avais le cran de le faire … J’ai passé la main dans mes cheveux qui avaient repoussés depuis le temps et je me suis dit qu’il était temps de faire une pause. Me relever du sol fût assez facile, je commençais à avoir l’habitude.

J’ai pris mon manteau et une écharpe avant de quitter mon appartement avant de commencer à marcher. Je ne savais pas trop où aller, si je devais aller chez Oscar ou pas. Je marchais –enfin, boitillais serait le mot le plus approprié- dans la rue, réfléchissant aux possibilités qui s’offraient à moi. Et c’est alors que je marchais sans me soucier réellement des autres que j’ai entendu une voix … et mon prénom. Je me suis figé, le cœur battant. Comme je connaissais cette voix-là. J’ai fermé les yeux un instant avant de me retourner lentement vers lui. Oui, pile poil dans le mile. Je lui fît mon plus beau sourire avant de dire :

« C’est mon nom oui … Content de voir que tu ne m’a pas oublié … Oscar. »

Je faisais le con mais en fait, je n’en menais pas large. Je plaisantais mais je n’avais qu’une seule envie … pleurer car oui, j’étais plutôt du genre sensible. Grand dadais que j’étais, je ne savais pas si je devais le prendre dans mes bras ou pas alors, j’ai choisi la seconde option. Je le regardais, l’observait de bas en haut avant de dire :

« Comment ça va ? »

Bravo pour la conversation Selwyn, tes parents et Gwendal seraient fier de toi dis donc. Le problème, c’est que je n’avais pas confiance en ma propre voix en ce moment même. J’avais peur qu’elle ne trahisse mes émotions …

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Oscar W. Roy

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MessageSujet: Re: You are the gold dust. ¦¦ Selwyn   You are the gold dust. ¦¦ Selwyn EmptySam 23 Nov - 1:42

Selwyn & Oscar


Etait-ce une autre hallucination ou bien Selwyn se tenait bel et bien là, devant lui. Ainsi il était en ville... Un zilliard de questions se bousculaient dans sa tête : pourquoi n'avait-il pas prévenu ? Pourquoi n'était-il pas le voir tout de suite ? Oscar était profondément perturbé, son regard se perdit sur les traits du visage de son ami. Un sourire, non pas ce faux sourire qu'il offrait aux gens : non c'était le plus beau des sourires. L'envie de passer son pouce sur la fossette qui venait de se crée sur le visage de Selwyn était présente, bien présente. Il resta donc quelques instants, estomaquer à ne pas savoir quoi dire. C'est peut-être la première fois depuis qu'il connait son ami qu'il laisse autant de silence entre eux. Que dire, que faire ? Tout allait peut-être trop vite, en tout cas son rythme cardiaque battait à un rythme infernal. Puis, ne se souciant pas du regard des autres il le prit dans ses bras sans pour autant lui répondre. Oscar le serra contre lui comme si il était la chose la plus précieuse qu'il avait. N'était-ce pas le cas ? D'un coup, d'un sourire, d'un regard son ami avait chassé ses peurs, doutes. Oui, l'ancien militaire pourrait se reconstruire et cela sera au côté de Selwyn et de personne d'autre.

"Tu n'es pas un fantôme du passé !"

Après ces longs mois sans le voir, sans entendre sa voix, sans sentir sa présence : Oscar avait l'impression de ne pas être dans la réalité. A vrai dire, il avait déjà accosté des hommes en les confondant avec le seul et l'unique Selwyn. Ce qu'il ressentait ? Il n'en avait pas la moindre idée mais en cet instant ce n'était pas le sujet. Cela ne sera peut-être jamais de toute façon. Cet homme était beaucoup trop important pour lui, à un tel point que le perdre pour toujours était intolérable, insupportable pour Oscar.

"T'es con ! J'peux pas t'oublier ! Même si je le voulais je ne pourrais pas !" Oscar serra une dernière fois son ami avant de s'éloigner de lui. Sérieusement ? Il lui demandait comment il allait ! "Tu connais la réponse, depuis quand tu commences une conversation bateau ? Coule ton navire tout de suite : ça marche pas avec moi et tu le sais."

Oh naturellement Oscar aurait pût répondre par des rires, des sourires de joies et de soulagement mais on ne change pas une équipe qui gagne. De toute façon, avec lui le dicton : 'chassez le naturel et il revient au grand galop' marchait à tous les coups. Selwyn saurait traduire ce qu'il venait de dire, il saurait que son sauveur emplissait sa vie de bonheur. Là maintenant tout de suite.

"J'ai faillis crever par ta faute ! Ma moto est juste là : je suis sûr que tu as le temps pour une bonne bière, j'habite à deux pas d'ici."

Serait-il voisin ? Est-ce qu'ils se verront tous les jours ? Auront-ils de nouveau la chance de construire une vie qu'ils méritent après tant d'années de souffrances l'un sans l'autre ? Tel un vieux couple après les beaux jours passés : Oscar espérait sincèrement que Selwyn n'allait pas l'abandonner. Après tout, s'il n'avait pas reprit contact avec lui cela voulait peut-être dire qu'il ne voulait pas le revoir... D'où la conversation bateau, d'où... Ok taggle Oscar et profite de l'instant. Conclu-t-il intérieurement.

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MessageSujet: Re: You are the gold dust. ¦¦ Selwyn   You are the gold dust. ¦¦ Selwyn EmptySam 23 Nov - 11:49

You are the gold dust



Nous nous observions tous les deux. Nous étions étonnés l’un et l’autre. Moi qu’il m’est trouvé avant que j’aille lui dire bonjour et lui que je sois là. Oscar semblait cependant un peu plus choqué que moi, à quoi pensait-t-il ? Je brûlais d’envie de le savoir mais je n’osais pas le lui demander. Et dire que cela faisait plus de dix ans qu’on se connaissait. On avait partagé et vécut tellement de chose ensemble … c’est fou. Se retrouver dans un endroit calme, sans guerre, c’était quelque chose de très important pour moi. Cela me faisait du bien. Je le regardais, en me disant qu’il avait un peu changé durant les mois où je ne l’avais pas vu. Cependant, je devais avoir changé moi aussi. Le sourire qu’il m’offrit lui, n’avait pas changé. Un sourire sincère et franc … et très beau par la même occasion. Ce sourire a eu le don de me détendre un peu.

Oscar osa ce que moi je n’avais pas osé. Il me prit dans ses bras et me serra contre lui. Je souris doucement avant de lui rendre son étreinte, fermant les yeux tout en m’imprégnant de son odeur et de sa chaleur. Dieu que cela m’avais manqué ! Mon cœur battait si fort dans ma poitrine que j’étais certains qu’il devait l’entendre. Ce ne devait pas être le cas mais que voulez-vous, parfois hein, on peut être très con. Ce qu’il me dit me rappela à quel point il devait souffrir, à quel point il était traumatisé. Je le serrais un peu plus fort contre moi et je murmurais doucement :

« Je suis là et je compte bien rester ici. »

Oui, cela faisait un bien fou de le revoir et je me maudis de ne pas avoir été le voir avant. Un véritable abruti ouai. Carrément. Aveuglé par mon stress, totalement surpassé par mon emménagement à Leeds, tout cela avait contribué à me ralentir. Oh, bien sûr, ce n’était pas des excuses acceptables mais c’était tout de même la vérité. Il me relâcha et parla de nouveau. Pour n’importe qui d’autres, les paroles de mon ami auraient pu passer pour froide, glaciale et colérique mais pour moi, c’était autre chose. J’étais le traducteur officiel de la langue Oscar Roy. Je n’ai pas pu m’empêcher de rire légèrement. Un rire un peu rauque et rocailleux car oui, je ne riais plus beaucoup depuis mon retour de la guerre. Je souriais mais le rire venait beaucoup moins naturellement. Et, comme un abruti trop franc, je lui réponds :

« Désolé Oscar, je ne faisais pas confiance à ma voix. Tu me connais, je suis un peu sensible du coup … je craignais que ma voix ne dérape ou ne flanche. Sinon, moi aussi je suis heureux de te revoir !»

Je me rends compte de ce que je dis après coup et je me fous une baffe mentale. Non mais sérieux, bravo mec. Ta franchise te perdra un jour. J’ai légèrement rougis, je le sentais avant de me racler la gorge comme pour passer à autre chose.

Et puis, Oscar me dit qu’il avait failli mourir à cause de moi, mon cœur se serra, pensant qu’il parlait de l’Afghanistan mais en fait, pas du tout, il parlait du flot de circulation. Je l’ai regardé en faisant une petite moue boudeuse et j’ai répondu :

« C’pas ma faute, je ne savais pas que t’étais en bécane, j’te tournais le dos je te rappelle ! »

Mais, dans mon regard, il y avait une lueur d’excuse et puis, c’était aussi inscrit sur mon visage. Cependant, tout ceci fût vite chasser par sa proposition que je m’empressais d’accepter :

« Je t’aurais bien invité chez moi, c’est tout près aussi mais … c’est un peu le bordel à cause des cartons ! »

J’ai suivi Oscar jusqu’à sa moto et je me suis rendu compte que c’était la même moto qu’il avait en Amérique. Nostalgie quand tu nous tiens. Je me suis aussi rendu compte que des mécanos avaient dû la trafiquer pour que sa jambe gauche puisse se poser sur la moto sans trop de difficulté. Cependant, le côté droit lui était normal … et c’était ma jambe droit qui était coupé à moi. Je me suis mordiller la lèvre et je lui ai demandé :

« Tu crois que je peux monter sur ta moto avec ma jambe droite ? »

Je n’étais pas inquiet pour cette dernière, je m’inquiétais plus pour la bécane de mon ami, je ne voudrais pas la bousiller !

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Oscar W. Roy

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MessageSujet: Re: You are the gold dust. ¦¦ Selwyn   You are the gold dust. ¦¦ Selwyn EmptySam 23 Nov - 19:12

Selwyn & Oscar



Oscar était perdu, totalement perdu. Le revoir faisait remonter en lui trop d’émotions d’un coup. Joie, peine, fraternité, souvenirs… L’ex soldat en perdait son latin alors au lieu de parler inutilement il préférait le prendre dans ses bras pour le serrer contre lui pour se rassurer, pour confirmer qu’il était bel et bien là. La terre aurait pu s’arrêter de tourner en cet instant : Oscar n’en avait rien à faire. Selwyn était bel et bien là, son sourire était réel, son corps : bref il était à Leeds et cela ravissait au plus haut point son ancien supérieur. Alors qu’il lui rendait son étreinte, le motard s’autorisa quelques instants de repos, souffler un peu. Ils étaient bien loin de leur pays, ils n’étaient pas en uniforme : Oscar pouvait donc être naturel. Enfin… juste assez pour faire comprendre à son ami que sa présence le ravissait. Hors de question de verser une larme de joie, d’émotions. Il se sentait étrange, pourtant ce n’était pas la première fois qu’il se retrouvait dans les bras de son ami mais… Pour il ne sait quelle raison : ce contact fit ressortir des envies qu’il avait depuis longtemps enfouit. Les paroles de Selwyn étaient aussi bénéfiques que les paroles d’un quelconque messie. Ainsi, il n’allait pas l’abandonner… trop beau pour être vrai : tout le monde finissait par l’abandonner, tôt ou tard il se retrouvera seul et mourra de la même façon. Oscar était pessimiste au possible alors que ce n’était pas dans son caractère : même sous le feu des ennemis il avait continué à faire dires des conneries dédramatisant la situation.
A peine l’étreinte finit que son corps avait envie de supprimer la distance qu’il venait de mettre entre leur corps. Son rire, pourquoi son rire avait le don d’étirer son sourire ? Il exerçait sur lui une sorte de magnétisme qui rendait d’un coup la vie moins dur. Selwyn s’excusa, Oscar leva les yeux au ciel : pas besoin de s’excuser> il était une des seules personnes qui n’avaient pas besoin de ce genre de bienséance.

« Avec moi tu peux craquer… Tu peux tout faire devant moi tu le sais bien. »

Ces mots, il les avait prononcés tout bas pour que seul son ami les entende. Il sortait du fond de son cœur, il les pensait vraiment et depuis que son ami l’avait sorti de l’enfer des tortures : ils étaient devenus plus vrai que jamais ! Oscar se mit à taquiner Selwyn comme au bon vieux temps. Un temps désuet ou un rien les faisaient rire et non trembler ou sursauter. Une bière, voilà ce qu’il manquait à la situation. L’ancien militaire proposa alors a son ami de venir chez lui, il accepta pour son plus grand plaisir ! Oscar se ferait une joie de lui rappeler qu’il devrait l’inviter pour une bière une fois qu’il sera installé. Son bébé n’avait pas bougé, attendant son maitre tranquillement. Tout le régiment connaissait sa moto, c’était en quelque sorte sa marque de fabrique. Faut dire que le son d’une Harley ne passe pas inaperçu. Il sortit un casque d’une des sacoches de sa bécane avant de le tendre à Selwyn qui posa une question pertinente. Oscar fit le tour, regarda avant d’hocher de droite à gauche sa tête :

« Non c’est bon, normalement tu devrais pouvoir la poser sans difficulté. » Oscar enfila son casque, enfourcha la bête avant de la démarrer : « Comme au bon vieux temps. »

Une fois Selwyn derrière lui, il se mit à rouler pour rentrer chez lui. A vrai dire, il n’habitait pas loin de la zone de rencontre. Comment ça Oscar faisait exprès d’accélérer pour que son passager s’accroche un peu plus à lui ? Bon d’accord il le faisait sciemment. Il irait en enfer de toute façon. En moins de temps qu’il faut pour abattre un ennemi à 2 kilomètres, la moto était garée dans le garage sous terrain.

« Ca va ta jambe ? »

Oscar pouvait comprendre son ami, il détestait sa jambe, son infirmité, il détestait le regard des gens sur lui qui le prenait pour un faible. La pitié, qu’elle sentiment horrible ! Il fit signe à Selwyn de le suivre, Oscar garda le silence tout le long du chemin jusqu’à la porte de son appartement. En revanche, une fois à l’intérieur sa langue se délia.

« Je vis avec Joshua, il n’est pas là : je crois qu’il évite l’appartement quand je suis la… Fais comme chez toi. »

Il accrocha son manteau, rangea ses affaires avant de sortir deux bières du frigo : il avait choisi cet appartement grâce auquel même en cuisinant il pouvait regarder la télé puisque la cuisine était ouverte sur le salon. Une fois ouverte, il en tendit une à Selwyn, leva la sienne :

« A ton arrivée à Leeds et à ton retour dans ma vie. » Oscar trinqua, prit une gorgée avant d’aller s’installer sur le canapé : « Tu habites loin d’ici ? »

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MessageSujet: Re: You are the gold dust. ¦¦ Selwyn   You are the gold dust. ¦¦ Selwyn EmptyDim 24 Nov - 14:59

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Retrouver Oscar faisait remonter en mémoire des tonnes de souvenirs comme notre première rencontre, notre première connerie tous les deux, nos fous-rire, nos compagnons d’armes qui nous poursuivaient après nos blagues … Bref, des souvenirs très joyeux pour une partie. Les autres un peu moins et je n’avais pas envie d’y penser parce qu’y penser me faisais mal jusqu’au tréfonds de mon âme. Cependant, on ne pouvait pas empêcher les souvenirs –bon ou mauvais- de revenir nous hanter. C’était dur, mais cela faisait partie de la vie humaine. Etre dans les bras d’Oscar me procurait une joie intense mais aussi un sentiment de sécurité que j’avais rarement ressenti dans ma vie depuis l’armée. Mon Dieu, mais écoutez-moi penser, on a l’impression que je suis un petit garçon sensible au possible … Heu … c’est peut-être le cas en fait ? Peu importe. Un mec sensible et trop franc qui le fait gaffer souvent. Et oui, j’avais dit ce que je ressentais à Oscar, le pourquoi j’avais commencé une conversation bateau. Il me rassura cependant et je secouais la tête négativement doucement avant de dire :

« Craquer devant quelqu’un … je ne l’ai pratiquement jamais fait. »

Oui parce que bon, j’avais déjà pleuré devant des gens –surtout ma famille- en qui j’avais une totale confiance. Mais, je savais aussi que ses paroles étaient sincères et que je pouvais lui faire une confiance aveugle, que je pouvais effectivement craquer devant lui. Cependant, selon moi, des retrouvailles doivent être joyeuses, avec des rires et de la complicité, pas avec des larmes ! C’est pourquoi je devais me retenir et en profiter au maximum. On est ensuite partit vers sa bécane, sa vieille Harley que tout le monde connaissait et j’aimais beaucoup également. Elle n’avait que très peu changer au final, à part un petit changement pour la jambe gauche de mon compagnon. Après avoir demandé à Oscar si je pouvais monter dessus avec ma jambe droite, je posais le casque qu’il m’avait prêté sur ma tête avant de passer ma jambe gauche au-dessus de la bécane pour m’installer derrière lui.

Si je ne connaissais pas aussi bien Oscar, je pourrais croire qu’il faisait exprès d’accélérer pour que je m’accroche un peu plus à lui. Je n’avais pas peur mais, il fallait que je m’accroche plus fortement à sa taille par sécurité. Je souriais tout en regardant le dos de mon ancien supérieur en pensant qu’il avait toujours cette carrure impressionnante mais protectrice et chaleureuse. Enfin, pour moi, c’était comme ça que je le voyais de dos. Avant d’entrer dans le garage souterrain, j’ai vu que j’étais dans mon voisinage. Eh bien, on pourrait se voir plus souvent comme ça ! Oscar et moi ont est descendu de la moto, je lui ai rendu son casque avant de remettre en place mes cheveux. Je regardais Oscar et je lui ai répondu tout en le suivant :

« Elle me fait un mal de chien … l’humidité et la pluie n’arrangent rien. Le plus bizarre c’est que je me sens plus à l’aise avec la prothèse spécial sport qu’avec celle-ci. Et toi alors ? »

Ca devait être pareil. Probablement. Peut-être. Ou peut-être pas. Je me souvenais d’un homme qui avait une jambe en moins lui aussi dans le centre de rééducation où j’ai été et il m’avait avoué que cela lui faisait toujours mal. J’ai été ravi de l’apprendre … Ironie quand tu nous tiens ! On arriva à son appartement où il m’avoua vivre en colloc’ avec un certain Joshua. Ce nom me disais quelque chose mais je ne me souvenais plus vraiment qui il était. Certainement quelqu’un d’important pour Oscar. Bizarrement, je me suis senti un peu déprimé à cette pensée. Je devais me reprendre ! J’ai pendu mon écharpe et mon manteau à côté de celui d’Oscar avant d’aller dans le salon. L’appartement était très sympa. Je me suis installé sur le canapé et Oscar est venu me rejoindre. J’ai pris la bière qu’il m’offrait et on a trinqué. Un sourire s’installa sur mon visage avant de dire :

« A notre amitié Oscar. Non, je ne vis pas très loin, à deux bâtiments d’ici. Promis, tu viendras chez moi quand j’aurais rangé le fouillis, je ferais ma pendaison de crémaillère ! »

J’ai pris une longue gorgée de bière en soupirant doucement. J’ai allongé ma jambe droite en la fusillant du regard. Bordel, qu’est-ce qu’elle me faisait mal ! Il allait probablement pleuvoir …

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Oscar W. Roy

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MessageSujet: Re: You are the gold dust. ¦¦ Selwyn   You are the gold dust. ¦¦ Selwyn EmptyLun 25 Nov - 21:43

Oscar & Selwyn



Oscar se sentait plein d'allégresse, Selwyn devant lui : la vie ne pouvait pas être plus douce. Après avoir connut l'enfer de l'Afghanistan, les longues opérations, les douloureux soins, la rééducation, l'apprentissage de la marche. Il avait eut la désagréable l'impression d'être un enfant, materné par des infirmières, il ne pouvait rien faire par lui-même. Depuis qu'il était à Leeds, il était seul maître de sa vie. Pendant quatre ans on avait tout décidé pour lui. Aujourd'hui, alors que son ami était en face de lui, il l'avait prit dans ses bras. Un souhait qu'il avait toujours eut envie de réaliser dès lors que Selwyn l'a sortit des griffes de la torture. Se laisser aller à ses sentiments était quelque chose qu'il avait depuis longtemps oublié. Dans son éducation militaire les sentiments n'étaient pas la priorité de son défunt père. Pourtant Kate et Selwyn lui avaient montrés qu'une vie sans amitié, sans amour, ce n'était pas une vie. Maintenant que son ami était en ville, il allait pouvoir reprendre l'apprentissage des sentiments. Mais certainement pas dans la rue, aux yeux de tous.

« Moi non plus. »

Il n'avait pas gagné ses gallons en pleurant lors de ses missions ou dans les campements. Oh bien sûr il pleurait mais seul, dans sa chambre, sous la douche, jamais devant Selwyn malgré l'importance qu'il avait. Oscar avait envie que son ami ne le voit pas dans une situation de faiblesse. Tout du moins pas tout de suite... Une fois sur sa précieuse moto avec derrière lui son ancien camarade de guerre, il se prenait à accélérer. C'était toujours agréable de ne pas être seul... Oscar le comprenait enfin. Dans le garage souterrain, il prit des nouvelles de Selwyn,

« Idem. Je suis cobaye pour une nouvelle prothèse, pour l'instant c'est moins douloureux que ma précédente. On verra bien ce que ça va donner... Tu as reprit le sport alors ? Ce n'est pas derangeant de courir avec notre amie ? »


Oscar était plus qu'interessé par cette idée, le sport lui manquait, lui qui avait toujours eut l'habitude d'être actif rester les bras croisés le rendait un peu plus fou chaque jour. Une fois dans l'appartement, il précisa qu'il vivait avec Joshua. Se souvenant alors que Selwyn n'avait jamais rencontrer son frère, devait-préciser qu'il était son frère ? Non... Il n'y avait rien etre Selwyn et Oscar... Tout du moins il ne le pensait pas... Pas encore. Il prit une bonne gorgée de bière, avant de la poser sur la table basse. Il enleva sa prothèse, la posa à côté de lui.

« J'espère bien que tu vas m'inviter, Joshua sera content d'avoir l'appartement sans son frère qui n'est plus qu'un fantôme. Je le sens... Son regard à changer... Je... Je sais que je ne suis plus le même, un rien me fait sursauter, mais j'avais espéré que mon frère le comprenne... »

Oscar se pencha pour sortir un livre du tiroir de la table basse, il sortit deux photos : une de Selwyn et lui posant l'un à côté de l'autre et une autre de leur compagnie à leur arriver durant leur dernière mission en Afghanistan :

« J'ai pensé que tu les voudrais, je les porte toujours là... » Oscar posa sa main sur son coeur, sortit les siennes montrant qu'elles étaient usées : « J'ai jamais oublié... Je... Tu ne peux pas savoir comment je suis heureux de te revoir ici... »

Oscar remit les photos dans son portefeuille, lui-même dans sa poche intérieur. Il attrapa de nouveau sa biere, posa son coude sur le dossier du canapé pour poser sa tête dans sa main. Le regard posé sur Selwyn, il se mit à penser, pire son regard avait migré vers ses lèvres. Se rendant compte de son attitude déplacée, il se racla la gorge, se remit en place et prit une nouvelle gorgée :

« Tu as trouvé un travail ici ? »

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MessageSujet: Re: You are the gold dust. ¦¦ Selwyn   You are the gold dust. ¦¦ Selwyn EmptySam 30 Nov - 15:47

You are the Gold Dust


Revoir quelqu’un que l’on aimait c’était toujours un moment joyeux. Toujours. Et c’était le cas actuellement. En fait, j’étais plutôt heureux que joyeux mais passons. Revoir Oscar après plusieurs mois de séparation forcé me permettais de voir une petite lueur d’espoir, une minuscule lueur au bout d’un long couloir, d’un long tunnel. Voilà, c’était ça cette impression. Et puis, le fait de se sentir en sécurité avec mon compagnon d’arme, mon ami, chose que je n’avais pas ressentie depuis l’Afghanistan. Brrr. Mais assez de pensées négatives pour aujourd’hui, je devais profiter du moment intensément. Vous allez me dire que je suis un homme adulte, que je ne devrais pas faire ce genre de tête super heureux et un peu niais mais je ne pouvais pas m’en empêcher. Tout comme je ne pouvais pas empêcher mon sourire de s’agrandir sur mon visage. Non, je ne pleurerais pas devant Oscar et encore moins dans la rue. J’étais peut-être un être sensible mais j’avais ma fierté, mon égo et il était hors de questions que je l’érafle plus qu’il n’était déjà !

Partir de cette rue était une excellente idée. On attirait les regards des gens. Pas que cela me gêne mais les retrouvailles, c’était mieux quand c’était intime n’est-ce pas ? Alors, je l’ai suivi. Je connais Oscar, il ne ferait pas de mal à qui que ce soit en dehors de la guerre et, comme nous étions hors armée, tout allait bien. Oscar ne m’avais jamais vraiment fait peur. Certes je l’ai toujours admiré mais l’admiration et la peur sont deux sentiments très distinct l’un de l’autre. Je savais tout de même reconnaître mes propres sentiments ! J’ai toujours voulu être aussi grand et costaud que lui mais il faut croire que la génétique n’a pas joué en ma faveur. Pas que je sois petit et fragile, au contraire mais j’étais bien moins imposant qu’Oscar … Et pourquoi je pense à tout cela maintenant moi ? Heureusement que nous étions sur sa moto et que nous ne pouvions pas parler sinon, il m’aurait certainement demandé si j’allais bien. Lorsque nous sommes arrivés dans le garage souterrain de son immeuble, il m’a demandé de mes nouvelles. Je l’ai ensuite écouté parler avant de répondre :

« C’est vraiment bien si tu te sens plus à l’aise dans cette nouvelles prothèse. J’ai repris un peu mais les médecins m’ont demandé de ne pas y aller trop fort encore alors … je ne peux toujours pas faire de basket et je ne peux pas non plus courir très longtemps.  Avec la prothèse sport, j’ai moins mal cependant, si je force trop, si je cours trop longtemps, je ressens une douleurs plus importante que si j’avais celle-ci … bien que cela ne dure jamais bien longtemps !»

Le basket et l’athlétisme ont toujours été très importants pour moi. Ils m’ont permis de construire mon endurance et mon corps alors, aujourd’hui, je ne souhaite qu’une seule chose, reprendre le plus rapidement possible ses sports-là. Dans son appartement, je me suis assis sur le canapé où il m’apporta une bière. Un léger sourire étira mes lèvres. Comme au bon vieux temps hein, mes amis, même si vous n’êtes plus là pour la partagé avec nous … Je l’écoutais parler et, sans savoir vraiment ce que je faisais, j’ai passé une main dans son dos puis dans ses cheveux comme pour le consoler. Maintenant qu’il me le disait, je me souvenais que Joshua était son petit frère. Je laisse ma main vagabonder dans ses cheveux le temps que je cherche mes mots avant de la reposer sur mes genoux :

« Joshua n’a pas connu ce que tu as connu. De plus, il est jeune, si je me souviens de ce que tu m’avais dit sur lui, vous aviez plus de dix ans d’écart … c’est normal qu’il ne comprenne pas vraiment tes réactions. Si vous arriviez à vous parler, je suis persuadé que Joshua pourrait t’aider … Et Oscar ? Tu n’es pas un fantôme, tu es bien là, bien vivant. Ne l’oublie pas, s’il te plaît. »

Oh, je sais que c’était plus facile à dire qu’à faire. Gwendal m’avais dit à peu près la même chose c’est pourquoi je disais tout ça. Ce n’était pas de moi, je n’avais pas cette sagesse ni cet état d’esprit si sain non, on me l’avait dit alors, je le dis en retour … parce que je ne savais pas quoi faire ni dire d’autre, j’étais un peu perdu sur ce point-là. Gwendal et Joshua n’avait pas vécu ce que nous avions vécu en Afghanistan mais, ni Oscar ni moi n’avions expérimenté ce que eux avaient expérimenté pendant nos absences. La peur de nous perdre ! Nous avions chacun nos propres expériences, nos propres peur et nous ne les disions pas forcément à l’un ou à l’autre, créant ainsi un fossé qui ne se réparerait jamais.

Je l’ai laissé se pencher vers la table pour sortir deux photos. Je regardais Oscar puis ces deux photo puis encore Oscar et encore les photos et ce, plusieurs fois d’affilés. J’ai fermé les yeux un instant avant de prendre une gorgée de bière pour me donner le temps de reprendre mes esprits. J’ai posé une main sur le bras de mon ami et j’ai serré doucement.

« Merci … Vraiment. »

J’ai pris les deux photos dans mes mains comme si c’était les choses les plus précieuses du monde, les regardant avec intensité, moitié nostalgique et triste et moitié heureux. J’ai regardé Oscar avant de lui répondre :

« Je suis très heureux de te revoir aussi. Vraiment. »

Puis, je suis retourné aux photos. Pas très sympa pour Oscar, pardon, mais je ne pouvais pas m’empêcher de les regarder. Un soupir ému passa mes lèvres et j’ai décidé de les ranger dans ma poche de chemise avant que je ne fasse des trous dedans à cause de mon regard. Oui, je sais, c’est nul comme tentative d’humour. J’ai repris une gorgée de bière avant de répondre à Oscar :

« Pas encore malheureusement. Et puis, qui voudrait d’un boiteux rempli de cicatrice venant directement de l’armée ? Cependant, j’aimerais bien travailler dans une libraire ou quelque chose comme ça … et puis, je compte reprendre mes études de Littérature ! Et toi, tu as trouvé quelque chose ? »

Moi ? J’ai un humour d’autodérision ? Mais non pas du tout ! Enfin, peut-être un petit peu quand même …
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MessageSujet: Re: You are the gold dust. ¦¦ Selwyn   You are the gold dust. ¦¦ Selwyn EmptyDim 1 Déc - 10:59

Selwyn & Oscar


Selwyn. Là. Il était là devant ses yeux. Que dire ce qu'il ressentait ? Comment décrire quelque chose que lui-même ne pouvait pas comprendre. Malgré le bonheur de le revoir, de sentir sa présence, son odeur, d'entendre sa voix : une part de lui se sentait réellement triste. Il avait perdu une jambe en voulant le sauver, en le ramenant à la vie alors qu'il n'y avait plus que de la chair et des os. Revoir son ami lui permettait de comprendre qu'il était bel et une bien une coquille, certes il ressentait la douleur, la tristesse, les quelques joies de sa nouvelle vie mais quelque chose était mort là-bas. L'espoir. De revoir ses amis amis vivants, de pouvoir avoir une vie 'décente' et 'normale', une vie où il n'y aurait pas de docteur, pas de rendez-vous douloureux, humiliant. Selwyn et lui étaient les derniers survivants de leur unité et c'est seulement pour cette raison que l'ancien militaire se raccrochait à la vie. Il voulait vivre pour eux, pour ne pas qu'il tombe dans l'oubli, pour qu'ils soient plus que de simple pierre tombale. Ses hommes, ils avaient partagés les joies des naissances, des Noël, ils avaient partagés les larmes dût aux blessures, au manque des proches. Ils étaient des survivants. Selwyns et lui n'avaient pas le droit de fléchir, encore moins de penser à s'ôter la vie. Pourtant, Oscar pensait tous les jours à prendre son arme d'officier pour se la coller dans la bouche. Aucune chance de rater contrairement à un tir à la tempe. La moto était pour Oscar un exutoire, mais une fois sur la terre ferme : la réalité le frappait. Il n'avait pas de sensation avec sa jambe artificiel, oui elle était posée mais il ne la sentait pas. Il donnerait tout pour ressentir de nouveau le contact de l'asphalte, la douceur de l'herbe sur son pied. Son père lui avait toujours dit qu'il préférait mourir que de perdre ses jambes ou une d'entre elles : il comprenait pourquoi maintenant.

« Ouais... Je crois que toi et moi on aura beau avoir la meilleure prothèse du marché : on ne s'y sentira jamais bien. »

Triste constat, réalité, Oscar se rendait compte qu'il était négatif, alors il changea d'attitude en se concentrant sur la chance qu'avait son ami de pouvoir courir de nouveau :

« Je suis sûr que tu pourras rapidement faire tout ce que tu veux en sport, tu es un battant : pire tu m'as tellement donné du fil à retordre quand j'étais ton supérieur que je suis sûr que ce n'est pas une prothèse qui va t'arrêter. »

L'ancien militaire ferma son poings pour doucement le frapper sur l'épaule. Frapper est un bien grand mot. Toucher serait plus approprié. Oscar avait tenté dans son appartement de crée un cocon, un endroit où il pourrait lécher ses blessures sans qu'on l'embête. Pour ça, il aurait dût réfléchir avant de s'installer avec son frère. Assis à côté de son ami, une bière à la main : cela semblait être trop naturel pour être vrai. Il avait toujours cette peur de revoir surgir les gars de son unité dans ses rêves, dans sa vie de tous les jours. Il imaginait alors qu'ils l'accuseraient de ne pas avoir assez bien planifié la mission, d'avoir eut des hésitations quant à la conduite à tenir face à cet enfant inoffensif. Selwyn pouvait comprendre, pas besoin de mot : Oscar n'avait qu'à montré son attitude au quotidien pour que son ami comprenne. Le contact de sa main dans son dos, puis dans ses cheveux empêcha l'officier de craquer. Jamais son ami l'avait vu pleuré, ce n'était pas maintenant que cela allait commencer, pas après des années à être fort. Certes, ils n'étaient plus dans l'armée, il avait le titre d'officier sur le papier mais plus dans la vraie vie. Fermer les yeux pour mieux savourer le contact plutôt que se concentrer sur les mots que son ami venait de dire. Ces mots... Le psychologue les avait déjà dit tellement de fois qu'Oscar eut un rire étouffé, préférant boire que de s'énerver, il reprit néanmoins la parole :

« Ce n'est pas son fardeau, c'est le mien. Avant que je parte il s'était accroché à ma jambe pour me supplier de ne pas partir. Je ne l'ai pas écouté, j'ai été sourd à ses supplications et me voilà. Je n'ai pas le droit de détruire sa vie avec mes démons. » Il soupira longuement : « Il est jeune justement comme tu dis, qu'il fasse ses propres expériences. »

Oscar, grand frère protecteur, il préférait mourir seul dans la souffrance plutôt que d'imposer ses souvenirs à quelqu'un, notamment à son frère qui avait déjà assez souffert lui aussi des atrocités de la guerre.

« Je... Oui je suis en vie, d'apparence mais à l'intérieur je n'ai plus la force. »

Terrible confession, la pire de toute. Avoué qu'on ne voulait plus vivre, qu'on ne pouvait plus supporter les souvenirs du passé. A chaque fois qu'Oscar trouvait un souvenir heureux : un événement venait le gâcher. Inévitablement. Au lieu de s'attarder sur ses confessions, il préféra sortir des photos et les donner à son ami. Des photos d'un temps qui ne devrait jamais tombé dans l'oubli.

« Pas besoin de me remercier, c'est légitime que tu les ai aussi. »


Selwyn avait exactement la même réaction qu'Oscar quand il avait découvert les photos. Un sourire en coin s'afficha sur son visage, il profita que l'homme assis à côté de lui soit plongé dans les photos pour poser son regard sur le mur. Ce regard vide qui faisait peur à sa mère, qui avait l'impression en cet instant qu'il n'était pas là, son fils était mort là-bas. Elle le savait mais ne l'acceptait pas et se battait. C'était également pour la fuir qu'il avait accepté de venir ici, elle était rassurée qu'il soit avec Joshua pensant que les deux frères pourraient s'aider mais ce n'était pas le cas. Oscar tenta de retrouver un regard de vivant, pour cela, rien ne valait le visage de son sauveur. Selwyn avait toujours été débrouillard, il trouverait bien un travail. Il en était persuadé.

« J'espère de tout mon cœur que ça marchera. Je me disais bien aussi que toujours avoir un livre dans son sac allait t’amener à refaire des études ! C'est drôle mais je te vois parfaitement travailler dans une librairie, qui sait tu pourras peut-être me passionner pour la lecture. Maintenant qu'on à du temps à tuer, je n'ai plus d'excuse pour éviter un de tes monologues Shakespearien. »

Oscar hésita à répondre à son ami. Il prit donc une gorgée de bière pesant le pour et le contre, il était évident que cela n'allait certainement pas être ce que le littéraire voulait entendre. Être franc ? Toujours.

« Non. Je ne sais rien faire de mes dix doigts si ce n'est tiré avec un fusil, torturer, récolter des informations, commander. J'ai quitté les bancs de l'école depuis trop longtemps, je me suis engagé dès la fin du lycée. Pas de diplômes, puis... Mon travail c'est l'armée. Je ne peux pas en changer. J'ai été fais pour être soldat, non pour être assis dans un bureau comme un citoyen lambda. »

Oscar prit une longue gorgée de bière, quand il avait l'uniforme il ne touchait pas à une goutte d'alcool, depuis qu'il était en civil c'était presque quotidien, surtout pour faire passer les nombreux médicaments que ses médecins lui avaient donné dans l'espoir d'apaiser le patient.

« Puis... Je fais encore chanter nos sénateurs, ils ont encore peur que je dévoile tout. J'ai un peu tout ce que je veux de ce fait. »
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MessageSujet: Re: You are the gold dust. ¦¦ Selwyn   You are the gold dust. ¦¦ Selwyn EmptyMar 3 Déc - 15:49

You are the gold dust


Dites, est-ce que cela vous arrive, quand vous revoyez un ami pour la première fois en plusieurs mois d’avoir la trac, la peur au ventre et des papillons dans ce dernier ? Non, alors, je suis différent de vous parce que mes tripes se tordaient dans tous les sens de joie mais, je me demandais ce que cela pouvait bien signifier. Mais bref, ce n’était pas le moment de penser à cela. J’avais expliqué à Oscar que ma jambe me faisais un mal de chien et que lui, grâce à sa nouvelles prothèse, il avait moins mal. Cela me faisait vraiment plaisir d’entendre cela. Il avait déjà tellement souffert que je ne voulais pas qu’il souffre plus. Cependant, lui comme moi nous étions mal à l’aise avec ces prothèses et il avait eu la même conclusion que moi. Je n’ai pu que hocher la tête pour approuver ses dires. Oui, nous serions probablement toujours mal à l’aise parce que nous avions vécu toute notre vie avec notre véritable jambe et que c’était naturel alors que là … cette prothèse n’avait ni muscle, ni os, ni tendon, ni sang, ni veine, ce n’était que du plastique … ou un truc dans ce goût-là. Donc, très loin d’être naturel !

Oscar semblait vouloir sembler positif devant moi mais je savais que ce n’était pas le cas. Pourquoi faisait-t-il semblant devant moi ? Il savait très bien que moi non plus je n’étais pas très positif malgré le visage que je me donnais. D’ailleurs, je me sentais un peu hypocrite devant mon ami mais si je ne montrais pas ce visage là en toute circonstance, je ne pourrais jamais le montrer. Plus jamais. Alors, je faisais comme si … J’espère qu’Oscar savait que nous étions tous les deux dans le même bateau. Je l’ai écouté et j’ai éclaté de rire en hochant de nouveau la tête puis de faire semblant de me masser l’épaule alors que je n’avais rien senti :

« Je t’en ai fait baver peut-être mais il fallait arriver à te suivre aussi Oscar ! Et puis … je n’étais pas le seul à faire des blagues si ma mémoire est bonne ! »

Je l’ai regardé de façon insistance pour bien lui montrer que oui, c’était bien de lui que je parlais. Et puis, j’ai ajouté :

« Tu es également un battant ! Bien plus que je ne le serais jamais ! »

Je savais qu’il avait besoin de quelqu’un qui savait ce qu’il ressentait, qui avait vécu les mêmes expériences. Nous avions tous les deux été capturés et torturés, moi bien moins longtemps que lui mais cependant, c’était tout aussi horrible. J’en garde les cicatrices et les séquelles. Je savais aussi qu’il ne voulait pas craquer devant moi parce qu’il ne voulait pas que je le crois faible, parce qu’il pensait que je ne le verrais plus comme un ami ou quelque chose du genre. C’était idiot. Combien de fois j’avais craqué presque devant lui ? Combien de fois j’avais vu ses yeux rougis par les pleurs que je n’avais pas vus ? Après tout ce qu’on avait vécu, je crois qu’il avait le droit de pleurer devant les gens. Je l’ai entendu rire à mon petit monologue et j’ai rougit. Je savais très bien que c’était débile ce que je disais, que c’était plus facile à dire qu’à faire mais je n’avais pas pu m’empêcher de dire tout cela.

« J’ai connu ça aussi. Gwendal ne s’est pas accroché à ma jambe mais il m’avait demandé de ne pas y aller. Tu sais, je n’ai pas l’impression que tu détruis sa vie actuellement … il semble plutôt libre de faire ce qu’il veut avec toi. T’es vraiment un grand-frère poule hein ? »

J’avais dit la dernière phrase dans un petit sourire tendre. Cela ne m’étonnait guère de lui. Contrairement à sa réputation, Oscar avait toujours fait attention à son unité … même s’il ne semblait pas. Cependant, ce qu’il venait de me dire enleva mon petit sourire. Je comprenais ce qu’il voulait dire mais je ne pouvais pas l’accepter. Il ne pouvait pas dire ça … J’ai pris sa main dans la mienne dans une impulsion et je l’ai serré doucement :

« Ta force doit te revenir ! Joshua et ta famille ont besoin de toi … Et je t’interdis de dire ou de penser que c’est faux ! »

Quoi ? Oscar était peut-être mon supérieur, quelqu’un qui je respectais et admirais mais il était aussi et avant tout mon ami ! Alors non, je ne le laisserais pas mourir à petit feu dans son coin, à nous deux on peut remonter la pente et je le lui prouverais !

Il me présenta deux photos et l’émotion me gagna. Non, je n’ai pas pleuré mais c’était une émotion brut que je n’avais pas ressenti depuis longtemps déjà et j’ai remercié mon compagnon d’arme avant de me plonger dans les photos, occultant pendant un moment Oscar, je n’aurais pas dû, je sais mais les photos avaient tellement de souvenirs renfermés en elles, un passé tellement énorme que je suis resté un peu out pendant un instant avant de me reprendre. Je n’étais pas seul après tout ! Je lançais un regard complice à mon ami avant de lui répondre dans un petit sourire :

« Je te prends aux mots, fais gaffe ! Je suis capable de te refourguer des livres et de t’obliger à les lires ! Mes trois ans d’études avant mon engagement dans l’armée avaient été passionnants, je compte bien retrouver ces sensations ! »

Je l’ai écouté déblatéré ses conneries pendant un moment. Je lui ai donné une pichenette sur le front avant de lui dire dans un sourire :

« Tu as ton cerveau Oscar, il a toujours très bien fonctionné, tu es un gars très intelligent, je suis sûr que même si tu retournais à l’école, tu serais bon ! Tu sais que tu peux devenir autre chose qu’un administrateur hein ? L’armée a été importante pour toi et pour moi mais … l’US nous a légèrement botter le cul et nous à virer … »

J’ai bu une gorgée de ma bière avant de l’écouter … et de pratiquement m’étouffer. J’ai rigolé alors que j’avais encore de la bière dans la gorge. Quel abruti je fais ! Lorsque j’ai pu reprendre une respiration normale, j’ai répondu :

« Personnellement, je pense que je vais commencer un petit livre sur tout ce qu’il s’est passé là-bas. Peut-être que je ne le publierais jamais … peut-être que si, dépendra de mon humeur ! »

Oui, il fallait toujours avoir un minimum de précaution non ?
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MessageSujet: Re: You are the gold dust. ¦¦ Selwyn   You are the gold dust. ¦¦ Selwyn EmptyVen 6 Déc - 17:01

Selwyn & Oscar


Plus Oscar regardait Selwyn, plus il se jurait de ne jamais le laisser quitter sa vie. Il ne referait pas une nouvelle fois cette erreur car le revoir en dehors de l'armée lui avait montré quelque chose qui s'était toujours refuser d'accepter, un fait pourtant aujourd'hui clair : il était essentiel à sa vie ! Leur sujet de discussion n'était pas joyeux, parler de ce qui leur permettait de se sentir 'normal', une jambe fait en matière artificiel pour arrêter leur calvaire pendant quelques instants. Pourtant, ils en arrivaient tous les deux à la même conclusion : cela faisait un mal de chien ! Tentant le tout pour le tout, l'officier avait accepté d'être un cobaye pour un nouvel type de prothèse, lui permettre d'arrêter un peu la douleur quand il marchait trop longtemps ne voulant certainement pas arrêter le sport définitivement. C'était un peu comme dire qu'il allait mal : il ne pouvait pas. Rester fort devant son ami restait encore la meilleure solution à ses yeux. Oh bien sûr Selwyn mieux que quiconque aurait comprit ses larmes, le mal être à l'intérieur de lui, mais Oscar savait aussi qu'il avait ses propres démons. Il ne voulait pas rajouter les siens, la complicité qui liait les deux hommes allaient au delà du réel, ils prenaient la peine de l'autre pour l'ajouter même si cela les détruisait un peu plus. Au lieu de parler des problèmes, le supérieur dériva le sujet sur un sujet plus léger, sur leurs années de formations ensemble. L'espace de quelques instants, il se raccrocha donc aux rires de Selwyn, aux rires de ses camarades maintenant dans l'autre monde. Ils avaient tellement rit ensemble...

« C'est pas faux. »


C'est alors un sourire sincère qu'Oscar offrit à Selwyn. Son moral allait et venait, il pouvait rire, sourire et l'instant d'après fondre en larmes en cassant tout dans son appartement. Comme toujours, le sourire ne fut que de courte durée, il n'était pas un battant. Il ne savait même pas comment il avait fait pour tenir ces longues années d'enfermement comme un animal. Aujourd'hui encore, quand il se replongeait dans l'enfer de ses souvenirs, il n'arrivait pas à trouver une raison valable à son attachement pour la vie. Au lieu de contredire Selwyn, il se contenta de perdre son sourire et de regarder ailleurs. Il n'avait pas le cœur à contredire son ami, à briser tous les espoirs qu'il avait en lui. Oscar était bien trop réaliste pour imposer son mode de vie à Selwyn qui tentait de l'aider, qui répétait des mots que ses psychologues lui avaient dit et redit comme un disque raillé qui ne cesse de répéter les même mots.

« Ouais... Je ne peux pas m'empêcher, il en à tellement prit pleins la gueule quand je suis parti. Je lui dois bien ça même s'il ne supporte pas que je le paterne. Je suppose que tu es pareil dans ton genre hein ? »

Triste réalité, Joshua était devenu l'homme de la maison alors qu'il n'était pas en âge de comprendre les tenants et les aboutissants de ce rôle qui lui incombait à l'instant où son commandant est venu chez eux pour annoncer la mort d'Oscar. Ses hommes, ses frères d'armes avaient autant d'importance que son frère de sang. Une partie de lui était morte avec eux le jour de sa capture, elle était revenue un peu à la vie grâce à Selwyn mais il semblerait que tout comme son corps : elle soit amputée à jamais. Ne pouvant plus longtemps retenir son triste constat, il avoua alors la vérité à son ami. Surprit de sentir sa main dans la sienne, il entre croisa automatiquement ses doigts avec les siens pour la serrer à son tour doucement.

« Sel... Je ne suis qu'un fantôme... Tu m'interdis rien du tout... Tu ne peux pas. »

Pour cela il aurait fallu qu'il rentre dans le cerveau d'Oscar pour changer ses données informatiques. Chose qui aux dernières nouvelles n'était pas possible. Il devrait donc se contenter de vivre comme un mort-vivant jusqu'à ce que la faucheuse revienne. Pourtant, il savait que Selwyn ne la laisserait pas s'approcher de lui. En attendant, il donna à son ami des photos qui lui revenaient de droit. Était-ce le fait de voir ses camarades morts au combat ou bien le fait que Selwyn était touché par cette attention mais Oscar se prit à le taquiner.

« Oh oui ! Oblige moi à les lire, enfin bon si tu pouvais éviter sous la torture. » Humour noir de merde : « Qui sait, tu vas peut-être déclenché en moi une incontrôlable envie de lire. »

Il pouvait toujours rêver après tout hein ? Noël arrivait bientôt ! En tout cas, son avenir ne se trouvait pas dans les livres, encore moins dans une salle de classe. Oscar n'arrivait pas à se voir autrement qu'en militaire. C'était toute sa vie, il avait donné son âme, sa jambe pour sa patrie. En remerciement il avait eut le droit à un allé simple à Leeds. Rien de glorieux et pourtant, Oscar avait envie de retourner aux Etats-Unis pour former les jeunes recrues et éviter que d'autres accidents arrivent. De plus, il fallait sauver les autres soldats qui étaient en train de souffrir au moment même où ils parlaient !

« Je... Je caresse toujours l'espoir de pouvoir de nouveau former des hommes, pour éviter qu'ils ne refassent nos erreurs... Je verrai bien où le vent me portera, mais pour l'instant je ne me vois pas sur les bancs de l'école, dans un travail « banal »,  j'ai envie de tirer avec un fusil, de faire les PO, de faire du sport... »

D'avoir la vie qu'il avait avant même si ce n'était pas possible. Pas dans cette vie tout du moins. De toute façon, il avait d'autres chats à fouetter ou plutôt un gouvernement ! Oscar les faisait chanter, il prenait de gros risques car viendra un jour où ils arrêteront de payer pour tout ce qu'il demande mais en attendant il comptait bien en profiter. Selwyn faillit s'étouffer en entendant ça. L'officier passa donc sa main dans le dos de son ami pour doucement le taper. C'est alors qu'il confessa qu'il écrivait un livre. Sa main glissa vers son visage pour se poser sur sa joue :

« Petit ? Je pense que tu peux prévoir plusieurs tomes ! On joue à un jeu dangereux avec notre ancienne patrie hein ? Fais attention. »


Oscar caressa sa pommette avec son pouce, il regardait les moindres traits du visage de son ami avec un regard qui trahissait ses émotions. Un regard tendre et... Aimant. Se rendant compte de cet absurdité, il enleva sa main pour finir sa bière avant de remettre sa prothèse et d'aller chercher le whisky. Une fois les deux verres sur la table basse, il versa deux bonnes doses, posa la bouteille à côté. Il s'installa de nouveau dans le canapé, cette fois-ci un peu plus proche de Selwyn :

« Tu veux manger avec moi ce soir... ? »
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MessageSujet: Re: You are the gold dust. ¦¦ Selwyn   You are the gold dust. ¦¦ Selwyn EmptySam 7 Déc - 18:35

You are the gold dust


Les démons, les blessures sont faites pour être partagés et pour être soignés ensemble. Pas avec des médecins qui n’étaient pas allé sur le terrain, à la guerre mais plutôt entre personnes qui SAVAIENT, qui CONNAISSAIENT et qui ressentaient les mêmes choses. Je savais pourtant que mon ami, mon frère, mon compagnon d’arme n’était pas du genre à se confier, à dire les choses parce qu’il avait peur de me faire du mal. Je crois cependant qu’avec mes propres démons, je ne peux pas avoir plus mal que ça. Je crois que j’ai connu la même chose que lui … peut-être pas aussi longtemps mais j’ai eu ma dose. Mais, je ne voulais pas non plus le pressé. Tout vient à point à qui sait attendre n’est-ce pas ? Il me dirait sa peine, ses démons quand il serait prêt et, ce jour-là, je serais là pour lui. J’espérais simplement qu’il le savait. Je pense que oui. Ce souvenir de nos compagnons étaient à la fois un moment de plénitude, de béatitude idiote et de tristesse infinie, un poignard planté dans notre cœur jusqu’à la garde que l’on tournait et retournait pour nous torturer.

Le visage de chacun de mes amis me revenais en mémoire si facilement, si précisément que j’avais l’impression de les voir devant moi. Je voyais aussi souvent mes véritables parents –dans mes cauchemars- alors que je ne me souvenais pas d’eux. Je n’en avais jamais parlé à personne. Je savais que cela ne rimerait à rien sinon à dire que le pauvre Selwyn était traumatisé, perdu, fragile. Tout ça je le savais, il était donc inutile de le redire ! Nous étions deux personnes cherchant simplement à retrouver nos esprits, à ne plus avoir peur à chaque fois qu’on entendait un bruit suspect, à chasser ne serait-ce qu’un peu nos démons, à retrouver une certaines paix intérieur. Ne plus marcher dans le désert aride que nous étions devenus. Nous cherchions une oasis. Bref, toujours est-il qu’ici, nous parlions des bons moments, ceux pendant lesquels ont rigolaient beaucoup parce qu’on faisait des blagues ou tout simplement parce qu’on était tous ensemble.

« Parce que j’ai tort d’habitude ? »

Répliquais-je dans un petit sourire complice. Bien entendu, je faisais semblant d’être un petit prétentieux. Il m’arrivait évidemment d’avoir tort. Et puis, j’ai remarqué que son sourire si sincère jusque-là était un peu retombé. Il ne semblait pas d’accord avec moi sur le fait qu’il était un battant. J’veux lui botter les fesses moi à mon sup’ –gentiment bien sûr-. Il avait tenu quatre ans aux mains d’un groupe d’islamiste, il a connu les pires tortures, perdu sa jambe mais il était toujours là, toujours vivant du moins. S’il n’avait pas eu un mental d’acier, jamais il n’y serait parvenu. Le corps était certainement essentiel dans ces cas-là mais le moral jouait aussi un rôle ! Même s’il n’était plus le même homme que lorsque je l’ai connu, il gardait toujours des qualités. Des qualités que j’adorais chez lui et le fait de protéger Joshua, son petit frère en faisait partit bien entendu. Je souris doucement avant de répondre en haussant les épaules :

« Gwendal à le même âge que moi et père d’un enfant, je crois que je suis plus gâteux avec son enfant qu’avec mon frère. »

En plus, c’était vrai ! L’enfant de Gwendal avait beau avoir 8 ans cela ne m’empêchais pas de le pourrir comme il se devait vu que je n’ai pas pu le faire avant. Mais, ce n’est pas pour autant que je laissais mon frère en dehors de tout ça non, bien au contraire ! Il était réellement important pour moi ! Nous n’étions pas frère de sang mais c’était tout comme pour moi. Il m’avait toujours aidé et soutenu –ou presque- dans mes choix, c’était grâce à lui que j’avais une famille également. Alors, il avait une place particulière dans mon cœur. Il avait été là pour nos parents pendant que j’étais considéré comme mort et disparut. Il avait été là pendant que j’étais en Afghanistan. Il les avait aidés à attendre de mes nouvelles, mes permissions de rentrer au pays pour les voir. Il m’en avait voulu, il avait eu peur pour moi, il avait attendu, il avait pleuré, il avait ri à mes cartes, il m’avait détesté et m’avait adoré. Je n’avais pas besoin qu’il le dise pour le savoir. Son regard disait tout. Gwendal et Joshua n’avait pas été tout à fait dans la même situation mais j’imaginais qu’il y avait tout de même des similitudes aux deux.

Je lui avais pris la main dans une impulsion pour lui montrer qu’il pouvait toujours ressentir la chaleur des autres et … ce qu’il fît m’étonna. Il entrecroisa nos doigts comme le ferait un couple. Sans le savoir, Oscar venait de déclencher tout un tas d’émotion en moi. Mon cœur accéléra sa cadence et je faisais tout pour cacher la chaleur que je ressentais sur mes joues et dans mon corps entier. Je ne retirais pas ma main de la sienne, je me sentais beaucoup trop bien comme ça, comme si c’était naturel et je l’écoutais parler. J’ai ressenti un certain choc et j’ai eu du mal à déglutir. Je l’ai regardé avant de répliquer :

« Si tu étais réellement un fantôme, je ne pourrais pas te voir et nos mains ne pourraient pas se toucher non plus … Et si tu l’es … alors, je le suis aussi … »

Nous étions dans le même bateau et il ne semblait pas complètement s’en rendre compte. Je ne pouvais pas non plus lui en vouloir mais j’aimerais qu’il se rende compte que j’étais comme lui. Pendant trois ans je l’ai cherché dans les endroits les plus reculés, j’ai moi-même torturé des gens alors que je ne l’avais jamais fait … Je n’avais pas réussi à le trouver avant trois ans et, pour cela, je me haïrais toujours. Si je l’avais trouvé avant, il n’aurait jamais eu sa jambe en moins. Parfois je me disais même qu’il aurait dû être sauvé à ma place et que j’aurais dû être à sa place. Mais ça, je ne pourrais jamais le lui dire et j’espérais qu’il ne le découvrirait pas. Il m’en voudrait probablement de pensé cela. Que voulez-vous, si lui était protecteur alors, je l’étais encore plus … Probablement.

Après avoir eu les photos de nos camarades dans nos mains, nous nous sommes mis à nous taquiner, à nous charrier et, nom d’un chien, qu’est-ce que cela faisait du bien ! Même son humour un peu noir m’avais manqué. Je lui ai tiré ostensiblement la langue avant de boire une gorgée de bière pour lui répondre par la suite :

« Je pourrais toujours t’obliger à rester avec moi jusqu’à ce que tu finisse un livre de Shakespeare par exemple. Ou d’autres grands classiques. Ou du Marquis de Sade. Hm … Nan, si je te fais lire le Marquis, tu vas me fuir. »

J’ai rigolé doucement tout en me disant qu’effectivement, ce n’était pas une très bonne idée. Mieux vaut commencer doucement avec de petits bouquins … pour enfant. Je devrais lui faire cette blague ouai, je pense que je rigolerais bien en voyant sa réaction. Note mentale : faire cette blague idiote et gamine à mon cher Oscar. Un petit sourire caractéristique vient élargir mes lèvres mais je le supprimais vite, il fallait que je garde le secret ! Sinon, ce ne serait pas drôle ! Je l’ai ensuite écouté parler de son possible avenir, de celui qu’il voudrait avoir, de son rêve en quelque sorte. Je comprenais ce qu’il voulait dire et je trouve qu’il avait raison. J’ai hoché la tête en signe d’approbation avant de poser ma main sur son épaule pour lui dire :

« Si tu veux être moniteur, tu peux le faire. Tu as toujours été doué pour ça. Tu feras un bon pédagogue. Si cela peut t’aider alors je te soutiendrais mais … évite de partir loin de moi ou d’y retourner. »

Je me suis alors rendu compte de ce que je venais de dire et je rougis. C’était terriblement égoïste et embarrassant pour moi de dire cela. J’ai détourné mon regard et enlevé ma main de son épaule avant de dire :

« Hm … désolé. »

OK. Je suis un sacré boulet et encore plus un idiot de première. Oscar était un adulte qui pouvait prendre ses décisions seul et, s’il voulait s’éloigner de moi et retourner là-bas, c’était son choix mais … j’avais peur pour lui et je ne voulais pas qu’il y aille. Pas sans moi en tout cas. Je ne sais pas pourquoi mais je n’aimais pas cette idée qu’il puisse s’éloigner, me quitté, les moins que j’avais passé sans lui –et encore plus pendant les trois ans où je l’ai cherché- ont été une véritable galère, un calvaire, un cauchemar et je ne voulais pas que cela recommence. J’ai passé une main dans mes cheveux et je me suis mordillé la lèvre, gêner par ce que je venais de dire. Vraiment bravo Selwyn Sullivan MacFayden. L’oscar du boulot t’est réservé !

Et puis, il m’avoua qu’il faisait toujours du chantage à notre gentil gouvernement. Cela aurait dû me faire peur mais en fait, ça m’a fait rire … sauf que j’étais en train de finir ma bière donc, je me suis étouffé. Et Youpi ! Bravo Mister Boulet. J’ai senti la main d’Oscar dans mon dos pour m’aider et je lui ai lancé un regard reconnaissant quand j’ai eu repris une respiration normal et que j’avais terminé de m’étouffer. Sa main vient se poser sur ma joue et mes yeux se sont écarquiller sous l’étonnement. Er … Oui, et je suis censé faire quoi moi ? Oh God. Je sentais de nouveau une certaine chaleur m’envahir mais je ne bougeais pas, le regardant sans rien faire. Son toucher me procurait un sentiment de sécurité, de chaleur que je ne pensais plus possible depuis longtemps. J’ai même faillit manquer ce qu’il me disait. J’ai mis du temps à réagir :

« … Et c’est toi qui dis ça ? »

Lui aussi jouait à un jeu dangereux. Les faire chanter était tout aussi dangereux que d’écrire un livre sur ce qu’il se passait là-bas ! Son pouce caressa ma joue et j’ai fermé un instant les yeux, profitant de ce moment. Je les ai rouvert pour apercevoir un regard qui m’a fait frémir mais très vite, il enleva sa main de ma joue et son regard redevient le même qu’avant comme si rien n’était passé. J’aurais aimé qu’il laisse sa main sur ma joue mais là encore, je ne pouvais pas le lui dire ! Il a été cherché du Whisky et j’ai eu le temps de reprendre contenance mais je ne pouvais pas empêcher ma tête de repensé à ses yeux si magnifique. J’ai frémis encore une fois. Il est revenu et s’est réinstaller auprès de moi. Il m’a proposé de manger avec lui. J’ai hésité un instant avant de dire :

« Cela ne te dérange pas ? Et ton frère ? Et puis, si je reste, je veux t’aider, c’est le moins que je puisse faire !»

Doué en cuisine ? Non, pas vraiment. Je me défendais sur certains plats mais j’étais loin d’être un cordon bleu. Mais je voulais quand même l’aider. Après tout, il m’invitait ! J’ai pris le verre pour boire une gorgée de Whisky. Il n’était pas mauvais. Je me souviens que j’ai pris quelques cuites avec le Whisky mais cela ne m’a jamais empêcher d’en boire de temps en temps …
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Oscar W. Roy

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MessageSujet: Re: You are the gold dust. ¦¦ Selwyn   You are the gold dust. ¦¦ Selwyn EmptySam 7 Déc - 19:54

You are the gold dust


Non. Oscar voulait garder ses problèmes pour lui. C'était son business : personne d'autre ne pouvait régler ce dernier. C'était son devoir de se guérir tout seul... Orgueil mal placé, fierté loin de la réalité ouais il avait toujours été comme ça. Demander de l'aide, tendre la main ? Jamais. Il pouvait remercier son père pour cette éducation aussi droite, inutile, idiote. Ne pas accepter de l'aide pour ne pas passer pour un faible. Pourtant, comme un de ses psychologues lui a dit : il n'y à que les faibles qui ne demandent pas d'aide. Peut-être qu'au fond Oscar ne voulait tout simplement pas être un poids, encore moins être ouvert sur le monde qu'il l'entoure. Et s'il ne voulait pas être guérit ? Après tout, aucune thérapie ne marchait, aucun traitement : cela voulait dire que personne ne pouvait le sauver ? Son dernier espoir résidait chez l'homme qui était assis à côté de lui. Pour Selwyn, il était prêt à tout, au pire comme au meilleur. Ce qu'il ressentait pour lui ? Il n'en avait aucune idée mais cela allait au delà du lien frères d'armes qu'ils avaient. A l'instant où le visage du militaire était apparu, alors qu'Oscar pensait que la mort allait finalement mettre un terme à ses souffrances, il avait comprit que plus jamais ils ne devraient se quitter.
Même si cela voulait dire avoir toujours tort.
Un détail qui n'avait pas changé malgré les années écoulées. Oscar n'avait jamais eut raison lorsque Selwyn était à ses côtés, de ce fait : il n'y avait que lui qui pouvait se vanter de toujours avoir la considération de son supérieur. Il savait évidemment qu'il n'avait jamais tort, c'est pour cela qui le souligna à l'officier. Leur discussion était aussi fluctuante que leur humeur, ils passaient du rire aux larmes, de la tendresse à la colère en quelques instants. Le quotidien des anciens combattants en outre ! Oscar n'avait plus le cœur à rire, il était en partie retomber dans les abysses de son esprit, mais la voix de Selwyn le ramena à la réalité et l'empêcha de sombrer définitivement. Il confessa alors que son frère adoptif avait un enfant, quelle bonne nouvelle ! Au moins il savait que son ami avait une jeune âme à ses côtés pour le soutenir. Il paraît que les enfants sont incroyables pour panser les blessures... Kate avait une fille, fille qui aurait pût être la sienne s'il n'était pas partie jouer au soldat.

« Tu as de la chance, les psychologues m'ont dit que les enfants aidaient à la guérison. Je suis content pour toi. » Il soupira, sentit le besoin de se confesser sur un des plus grand regret de sa vie: « Tu sais que Kate à une fille... Je me dis que parfois elle aurait pût être MA fille et non celle de l'homme insipide qui lui sert de mari ! »

Oscar l'avait cherché, il était partit sans se retourner. Maintenant, hors de question de faire un enfant avec une autre femme. Il était bien trop détruit pour pouvoir embrasser un quelconque rôle de père. De plus, qui voudrait d'un père atrophié ? Non. Kate était la seule femme avec qu'il avait eut envie de faire un tel projet. Maintenant qu'elle n'était plus disponible, qu'elle l'avait rayé de sa vie : il n'allait pas chercher une autre personne. Il préférait se consacrer sur les relations qui pouvaient fonctionner. Était-ce pour cela que lorsque Selwyn avait posé sa main dans la sienne il avait croisé ses doigts avec les siens ? Sûrement. Il avait arrêté de se battre, Oscar vivait l'instant présent à 200% sans se soucier du reste. Si cela voulait dire être proche de son ami : alors il le serait. En attendant : il n'entendait pas la voix démoniaque au fond de lui qui le poussait à prendre son flingue et se faire sauter la cervelle. Main dans la main, ils avanceront, cela voulait dire se confesser. Ce qu'il fit rapidement. Comme toujours, son ami avait raison, son bras droit marquait constamment des points, des points irréfutables qui laissaient sans voix Oscar.

« Je... Tu... Arg j'aime pas quand tu as raison ! »


Touche d'humour, de légèreté alors que le sujet ne s'y prêtait pas. C'est ce même sentiment qui permit à Oscar de dévier le sujet sur les photos et ainsi permettre à Selwyn d'avoir une trace du passé toujours sur lui, une trace d'un passé joyeux et non morbide. Ils devaient tous les deux oublier l'odeur de la chair brûlée, de la vision des corps démembrés de leurs amis mais plutôt garder en mémoire les hommes quand ils étaient vivants ! Soudain, comme si tous les démons étaient partit, il retrouva le plaisir de taquiner son ami, de rire avec lui. Faire des projets était parait-il le meilleur moyen pour guérir...

« Oh tu n'aurai pas à m'obliger à rester avec toi, en revanche tu me colles Macbeth dans les pattes et je me taille ! Mais bon... Pour tes beaux yeux je ferais un effort. »

Venait-il vraiment de dire qu'il avait d'être avec Selwyn de façon détourner ? WTF ?! Oscar venait d'un coup de comprendre que non seulement il était comme ça avec son ami car il était persuadé que seul lui pouvait l'aider ; mais pire encore que ce qui pensait n'être que de l'amitié était en réalité bien plus fort. Serait-ce de l'amour déformé ? Dans le cas contraire pourquoi ce sourire faisait battre son cœur à 100 à l'heure ? Pourquoi se sentait-il tout drôle ? Selwyn semblait également être d'accord avec lui sur le faite qu'il ferait un bon moniteur. Être conforté dans cette idée créa un sourire sincère sur le visage de son supérieur. Le fait que quelqu'un croit en lui était un sentiment incommensurable ! En entendant la suite, son corps se raidit. Repartir... ? Même s'il le voulait il ne pourrait pas. Les médecins ne le laisseraient jamais reprendre la voix des OPEX. Il était trop instable, le serait toujours. Pourtant, ce n'est pas ça qui le 'choqua'. Non.

« Le soit pas. Je ne compte pas t'abandonner de ci-tôt que tu le veuilles ou non. Tu m'as sauvé, maintenant tu assumes. »

Une nouvelle fois c'était un moyen détourner de dire qu'Oscar ne comptait pas quitter Selwyn. Il brisa le contact qu'ils avaient grâce à leurs mains entrelacées pour passer la sienne dans le dos du militaire et ainsi le sauver d'un quelconque étouffement. Mourir à cause de la bière : terrible mort. Prétexte. Oui totalement. Il avait juste envie d'être proche de son ami, dans tous les sens du terme, pour cela toutes les excuses étaient bonnes. A un tel point que sa main migra vers son visage pour le caresser doucement. Il se sentait incroyablement ridicule et pourtant il ne l'enleva pas. Au lieu de ça, il lui demanda de prendre soin de lui. Le silence qui s'imposa ensuite perturba Oscar. Avait-il fait une erreur ? Avait-il tout gâcher avec ses envies débiles qui naissaient dans son bas-ventre ? Pourquoi d'un coup les lèvres de Selwyn semblaient terriblement tentantes ? Appétissantes ?

« Ouais... Mais moi je dis ce que je veux, je suis chez moi et sur le papier je reste ton supérieur. »

Balivernes. Une fois de plus, Oscar cachait ses sentiments, le véritable sens de ses paroles en utilisant le prétexte de l'armée, que c'était son devoir en tant qu'officier de protéger ses hommes et tout le blabla. Sauf qu'ils n'étaient pas en uniforme. Il profita que Selwyn ait les yeux fermés pour sourire tendrement. Quand il les ré ouvrit, il reprit sa contenance habituelle et rompit de nouveau le contact qu'il avait lui-même crée. Au lieu de s'attarder sur les interrogations qui torturaient son âme, il se leva pour aller chercher du Whisky et faire une proposition on ne peut plus banal à son ami.

« Nan. Il ne rentre pas ce soir, puis tu me déranges pas idiot sinon je ne t'aurais pas proposé de rester ! Pas besoin de m'aider, pas envie de cuisiner ça sera pizza. Ca te va ? » Oscar était un cordon bleu, il n'avait juste pas envie de perdre du temps à sortir les casseroles, à cuisiner. Il avait juste envie de profiter encore et encore de son ami : sans rien faire. « Sauf si tu veux cuisiner. Je te laisse choisir. »

Voilà. Comme ça Selwyn avait le choix. Il prit à son tour son verre et le siffla sec. Oscar avait tellement l'habitude que sa langue semblait anesthésiée. Il ré ouvrit la bouteille, se servit une plus grosse dose pour en boire cette fois-ci la moitié. Il espérait que l'alcool fasse partir le tiraillement dans ses entrailles, calme l'envie de regarder de nouveau son ami... Il sortit de la table basse un paquet de clope, s'en alluma une avant d'en proposer à Selwyn :

« Tu sais que parfois je me surprends à t'en vouloir de m'avoir sauvé. » Oscar alluma sa cigarette, prit le risque de tourner sa tête pour regarder de nouveau Selwyn : « Et après je me dis tout simplement que ma place n'est nulle part ailleurs qu'à tes côtés. » Confessions. Encore et toujours. Finalement, il détourna sa tête pour regarder la télé éteinte et prit une longue bouffée de nicotine : « Dans les deux cas je me sens idiot. »
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MessageSujet: Re: You are the gold dust. ¦¦ Selwyn   You are the gold dust. ¦¦ Selwyn EmptyDim 8 Déc - 16:33

You are the Gold Dust


Il me revenait en mémoire ce que quelqu’un m’avait dit une fois, je devais être à l’université. Cette personne c’était ma petite-amie de l’époque. Elle disait : « Selwyn, tu sembles être une personne proche des autres mais ton cœur semble être déjà loin, comme si tu n’appartenais pas vraiment à cet endroit. ». Je me demande si elle n’avait pas vu l’avenir ou si, déjà à cette époque, j’étais un peu distant avec les gens sans que je ne m’en rende compte ? J’avais cette impression avec Oscar. Il semblait tellement proche de moi et en même temps, si loin. Est-ce que je pouvais vraiment l’aider ? Je commençais à douter de moi mais, je me devais de l’aider … pour apaiser ma conscience et pour effacer le rouge de mon livre de compte, mes péchés même si je savais parfaitement que je ne pourrais jamais faire ces deux dernières choses. Ma vie devait se rattacher à ça maintenant. Se rattacher à Oscar. Se rattacher à ce que je pouvais. S’ancrer dans la réalité et pas dans un passé ensanglanté, torturé.

Je l’ai écouté parlé et j’ai souris au départ. Oui, c’est vrai que cela m’aidais d’avoir son fils près de moi car il était encore un peu jeune et innocent pour voir toute la dangerosité du monde. Cependant, c’était aussi un calvaire car je devais encore plus maintenir un masque parfait. Il ne DEVAIT pas voir que son oncle était si cassé, brisé, si différent de ce qu’il pensait. JE ne devais pas le décevoir. Et puis, il à parler de Kate, son ex, la femme qu’il avait toujours aimé et j’ai ressenti un PANG douloureux dans ma poitrine, c’était mon cœur qui me faisais mal mais, j’ai fait comme si de rien n’était. J’ai posé un coude sur mon genou puis mon poing sous mon menton pour le regarder durant un moment sans bouger, sans parler. Non, je ne le jugeais pas. Non, je voulais juste le regarder, c’est tout. Cependant, quand j’ai repris la parole, j’ai fait comme si c’était normal ce que je venais de faire et je lui ai dit :

« Il a 8 ans déjà tu sais ? Mais je ne peux pas m’empêcher de le pourrir ce gosse. Peut-être que j’ai un avantage sur le plan psychologique ou peut-être pas … »

J’ai respiré un instant avant de reprendre :

« Tu l’aime toujours hm ? Tu as déjà rencontré son mari pour le trouvé insipide ? »

La première phrase n’était pas vraiment une question en fait. C’était plus une constatation. Je le savais depuis longtemps que Kate était toujours dans un coin de sa tête. Toujours présente parce qu’elle était la femme de sa vie et qu’elle était marié à un autre homme que lui. Cela me faisait mal pour lui. Je ne sais pas comment j’aurais réagi à sa place. J’aurais eu le cœur brisé c’est clair et net mais je me demande si j’aurais été capable de lui pardonner et de continuer à l’aimé tout de même ? Je ne sais pas. Et je ne pourrais jamais le savoir vu que je n’étais pas du tout à la place de mon ami. Mais oui, je me posais cette question … cela ne devait pas arranger son état d’esprit, je le savais aussi parfaitement.

Et puis, je lui ai démontré qu’il n’était pas un fantôme, qu’il était bien vivant qu’il le veuille ou non. Je n’ai pas pu m’empêcher d’éclater de rire quand il m’a répondu et j’ai haussé un sourcil qui disais un peu ‘t’as vu, j’ai toujours raison, habitue toi mon grand’. Bien entendu, c’était faux mais bon, ce n’était pas le sujet. Et puis, on s’est mis à se taquiner l’un l’autre. Mon Dieu, que cela faisait du bien ! Je retrouvais Oscar, l’homme que j’avais connu au début de ma carrière militaire, l’homme qui n’avait pas encore toutes ces cicatrices, toutes ces pensées négatives. J’ai failli rougir à son compliment sur mes yeux. J’en étais assez fier, je dois l’avouer non seulement de leur couleur mais aussi de leur vu qui était parfaite. Je n’étais pas dans les tireurs d’élite pour rien hein !

« Si je te colles Macbeth dans les mains, tu me pardonneras quand même si je fais un regard de petit chaton perdu ? »

Regard que je lui collais sous les yeux dès lors. Quoi ? J’avais le droit de le taquiner un peu non ? Et puis, ce petit regard, je ne le faisais pas à grand monde donc, je pouvais. Nan mais oh, vilains tiens. Je ne savais pas si cela marcherait sur lui cependant mais, qui ne tente rien n’a rien n’est-ce pas ? Ajoute à ce regard une moue boudeuse et tu à le portrait du chat Potté. Bref … tout ceci a vite été remplacé par un grand sourire. Retrouver cette complicité qui nous liait depuis le début c’était une véritable bouffé d’oxygène pour moi. Notre relation était tellement … tellement naturelle que cela en paraissait irréel. Et pour rien au monde je ne changerais tout cela.

Et puis, j’avais dit quelque chose de totalement idiot, totalement égoïste mais c’était mes véritables sentiments que je me suis sentit comme un abruti de boulet. D’ailleurs, je me demandais si quelqu’un devait dire ce genre de chose à son ami, même proche. Est-ce que c’était normal ? Est-ce qu’il y avait quelque chose derrière ces mots ? Peut-être, mais il me faudra un peu de temps avant de totalement démêlé tout cela. Je réfléchirais à la maison, j’aurais bien plus de temps et, vu que j’étais tout seul, je pouvais me le permettre ! J’ai relevé la tête vers lui pour le regarder et lui sourire doucement. Cela me rassurais de savoir qu’il ne voulait pas me quitté de sitôt.

« Je ne regrette pas de t’avoir sauvé. »

Sa main sur mon visage propulsa mon cœur contre ma cage thoracique à une vitesse assez impressionnante pour que je m’inquiète un peu. Enfin, j’aurais dû mais en fait non. Tout ce qui m’importais c’était la main d’Oscar sur ma joue et de garder ce contact le plus longtemps possible parce que … parce que j’aimais ça tout simplement. Oui, j’aimais ça. J’ai essayé de paraître le plus naturel possible mais ce  n’était pas si facile que cela. Je lui ai tiré la langue avant de répondre :

« Tu prends plus de risque que moi Oscar. »

Je savais parfaitement qu’Oscar avait parlé du supérieur pour cacher quelque chose. Surtout qu’il avait rajouté « sur le papier ». S’il l’avait vraiment pensé, il ne l’aurait jamais rajouté c’est pourquoi je n’ai même pas relevé ce fait. Et puis, je ne pouvais pas lui en vouloir non plus. Il me proposa de dîner avec lui ce soir.

« Idiot … tu n’étais pas obligé d’ajouter « idiot » hein. Pizza me va parfaitement. Je suis bien moins doué que toi en cuisine donc, non, je ne veux pas que tu me botte les fesses si je crame une de tes casseroles. »

Ai-je plaisanté doucement. Puis, j’ai remarqué qu’il se resservait de nouveau un verre de Whisky. En soit, rien de bien alarmant mais, on ne savait jamais. Beaucoup d’anciens soldats étaient devenus accroc au médoc ou à la boisson ou à la drogue. Il fallait donc faire très attention. Cependant, je n’ai rien dit, ce n’était que le deuxième et puis, je ne me sentais pas de dire à Oscar : « hey, fait gaffe hein ! » ou un truc du genre. J’ai refusé sa clope, je ne fumais pas … j’essayais du moins et puis, je l’ai écouté. J’ai soupiré doucement avant de lui répondre :

« Tu n’as besoin de te sentir idiot que pour la première. Je ne regrette pas du tout de t’avoir sauvé. Pas une seule seconde. Tu m’en veux de t’avoir sauvé parce qu’à présent tu souffres psychologiquement ? J’en suis désolé. Tu n’es pas seul ! »

Je n’étais pas spécialement en colère, c’est juste que je pensais qu’il n’avait pas conscience qu’il était réellement important pour moi. J’ai pris une grande inspiration avant de passé de nouveau une main dans ses cheveux pour ensuite la poser sur son épaule pour reprendre :

« Ma place est également à tes côtés. Je le sais même si cela peut paraître égoïste et terriblement présomptueux de ma part. Si tu n’étais pas à mes côtés, si je ne t’avais pas connu alors … je serais probablement un corps sans âme enfermé dans un hôpital psychiatrique pour le restant de mes jours. »

Je lui ai lancé un petit sourire tendre avant de terminé mon verre de Whisky pour le poser sur la table basse.
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MessageSujet: Re: You are the gold dust. ¦¦ Selwyn   You are the gold dust. ¦¦ Selwyn EmptyLun 9 Déc - 1:34

You are the Gold Dust


Selwyn. Boom boom. Selwyn. Boom boom. Selwyn. Boom boom.
Son cœur avait ce rythme, Oscar en était perturbé, bien plus qu'il ne pourrait jamais l'avouer car voir son compagnon d'arme autrement qu'en ami était inconcevable. Il avait toujours été sûr de ses sentiments, il se connaissait par cœur pourtant depuis sa libération il ne se reconnaissait plus. Et si le vrai officier était mort là-bas ? Que celui qui ce tenait aujourd'hui maladroitement sur une jambe artificielle n'était qu'une pâle copie ? Parler enfant, parler couches culottes : jamais il n'aurait cru faire ça un jour avec Selwyn. C'était tout bonnement impossible. Pire : parler de Kate. Il l'avait naturellement déjà mentionné surtout lors de cette fameuse nuit où ils avaient craqués, il avait tout dit à son ami. Les tenants et les aboutissants de cette relation sans queue, ni tête, sans fin. Oscar n'avait pourtant jamais voulu déranger son bras droit avec cette histoire débile.

« Ouais... Je vois ce que tu veux dire, tu ne veux pas l'influencer avec tes démons hein... ? »

Il tentait de faire pareil avec Joshua, mais il se rendait compte que ça le détruisait car son frère avait beau l'aimé : il le détestait tout autant.

« Ouais je l'aimais, je l'aime et je l'aimerai probablement toute ma putain de vie mais je ne peux pas concevoir un futur avec elle. Non bordel de merde je ne l'ai pas rencontré son mari, vaut mieux pas, je ne supporte juste pas de la savoir avec un autre ! D'un autre côté je récolte les lauriers de la guerre hein ? Puis... Tous les mecs paraissent insipide à côté de moi non ? » Touche d'humour. Humour de merde. Humour forcé. « Sauf toi, mais tu es l'exception qui confirme la règle. »

Oscar n'avait plus le cœur à parler de ses sentiments, il n'avait tout simplement plus envie. L'alcool était bien plus attrayant, lui permettrait une fois Selwyn partit de sombrer dans une sorte de demie-coma : super bonne idée de mélanger alcool et médicaments ! Mais pas maintenant. Pas alors qu'il avait dans sa main celle de son ami. Comme si son humour forcé avait amorcé une bombe, la discussion reprit un caractère léger. Ce regard, il détestait ce regard de : 'tu sais que je sais que j'ai raison alors TG et écoute moi.' Ils s'étaient toujours parlés par l'intermédiaire des yeux, cela permettait durant des réunions, des rassemblements de partager des pensées et ainsi tomber d'accord. Selwyn et Oscar représentaient sur le terrain une force destructrice. Qu'étaient-ils aujourd'hui dans le civil ? Excellente question ! 10 000£ si vous trouvez la réponse ! Dans tous les cas, il se souvenait très bien qu'ils devaient porter tous les deux des lunettes à cause de leurs yeux très clairs quand ils étaient dans le désert. Heureusement : cela ne les gênait pas pour tirer. Oscar avait toujours eut la chance de ne commander que les meilleurs : comme quoi l'excellente ne met pas à l'abri des imprévus. En voyant son compagnon faire le puppy eyes, il se mit à sourire de toutes ses dents. 'Sourire de requin' comme disait son unité.

« Ca reste à voir... Tu sais bien que ça ne me fait rien. »


Mensonge, mais pas la peine de savoir qu'il craquait face à cette bouille. Oscar savait que Selwyn prendrait l'avantage de ce point faible, or ce n'était pas le but. Il savait déjà assez de chose sur lui pour le manipuler, pour arriver à ses fins et savoir ce qui ce tramait vraiment sous sa caboche. Malgré tout, le tireur d'élite ne s'attendait pas à ce genre de confession directe de la part de son ami. Alors comme ça il ne voulait pas qu'il reparte sans lui... Intéressant et en même temps intriguant. Qu'est-ce que cela voulait dire ? Selwyn cachait-t-il quelque chose sous son sourire, sous son regard ? Il n'en avait aucunes idée, néanmoins il se sentait presque responsable de cette inquiétude qu'il avait sentit dans sa voix. Alors, il entreprit de le rassurer lui disant qu'il ne partirait pas de ci-tôt. Tout du moins... Si jamais il devait partir Selwyn l'apprendrait une fois qu'il sera loin. Oscar savait que si jamais il devait affronté son ami dans une situation comme celle-ci : il ne pourrait pas partir. Tandis que sa main caressait le visage de son ami, il affirma qu'il ne regrettait pas de l'avoir sauvé. Ce qui serra le cœur du militaire.
Lui le regrettait. Combien de fois par jour il pensait à mettre fin à son supplice ? Selwyn aurait dût le laisser mourir... Quand il l'a trouvé il n'était plus qu'un cadavre, il ne manquait rien pour qu'il passe la barrière de l'autre monde. Pourtant, l'homme aujourd'hui en face de lui en avait décidé autrement le condamnant à une vie torturée. Oui il prenait des risques, parce que prendre des risques était la seule chose qui le faisait sentir vivant. Que le gouvernement arrive un jour, lui tire une balle dans la tête ou bien le fasse disparaître : il n'en avait rien à faire. Selwyn repartit avec une pointe d'humour, il en profita pour l'appeler idiot vis à vis de l'invitation. Jamais, même s'il le voulait, il ne dérangerait son mentor de toute façon. La bouteille de Whisky était sortit : le début de la fin pour Oscar qui avait dût mal à résister à l'appel de la boisson. Qui dit alcool, dit cigarette qu'il proposa à son compagnon en sachant que ce dernier allait refuser. Il se confessait de nouveau à Selwyn, exprimant son amertume quant à son sauvetage en sachant que cela lui ferait du mal. Ce n'était pas le but. Non. Il voulait juste dire à haute voix ce qui pensait. Gosh que cela sonnait encore plus idiot, méchant que dans sa tête. En entendant les paroles de son voisin, il se contenta de finir son verre et de reprendre une bouffée de cancer.

« Non. Je t'en veux parce que je ne me reconnais pas aujourd'hui. Que je ressens des choses que je n'avais jamais ressentit et c'est incroyablement chiant car je ne sais pas comment les gérer ! »

Selwyn passa sa main dans ses cheveux, le cœur d'Oscar s'arrêta. Selwyn. Boom boom. Selwyn. Boom boom. Selwyn. Boom boom. Selwyn. Boom boom. Selwyn. Boom boom. Il ferma les yeux, sentit sa main migrer sur son épaule. C'est lorsqu'il acheva son second discours qu'il ré ouvrit ses paupières pour regarder son bras droit. Son compagnon d'infortune. Ce regard tendre, le même regard qu'il avait posé sur lui quand il avait caressé sa pommette. Oscar écrasa sa cigarette, approcha dangereusement son visage du sien pour y poser ses mains. Son regard ce plongea dans le sien, il avait laissé le silence s'installer, de ce fait il entendait que sa respiration était saccadé, accéléré :

« Je ne te laisserai jamais être interné, pas sans moi pour rendre fous les docteurs et les infirmières. Je te le promet. »

Oscar resta ainsi, contrairement aux autres fois il ne fuyait pas. Il n'en avait plus envie. Au fond de lui il commençait à comprendre la nature de cette boule dans son ventre. C'est alors qu'il céda à cette envie viscérale de goûter ces lèvres. Fini les paroles. Ce baiser avait le goût de la nouveauté, il avait un goût incroyablement doux et agréable. Il était comme une promesse, il scellait toutes les paroles qui venaient d'être dites. Savourant chaque secondes que duraient cet instant, une part de lui se réveilla, il mit fin à cet échange pour se reculer, se lever.

« Je... Je ne sais pas ce qui m'a prit... Je... Tu.. Merde ! »


Et sur ces mots il alla dans la salle de bain et commença à frapper l'évier. Il s'était allé à ses sentiments. Non pas qu'il regrettait ce baiser, il avait juste peur de le perdre. C'est pour cela qu'il avait fuit le salon, si Selwyn avait à partir, qu'il le fasse mais Oscar ne le regarderait pas.
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MessageSujet: Re: You are the gold dust. ¦¦ Selwyn   You are the gold dust. ¦¦ Selwyn EmptyVen 27 Déc - 16:20

You are the gold dust


Choisir d’ignorer ses sentiments est devenu une petite spécialité chez moi depuis que j’avais rencontré Oscar. Non pas que je faisais semblant de l’aimer, j’adorais vraiment Oscar mais il y avait toujours un petit PANG, un petit BOUM, quelque chose de différent quand il était près de moi. Alors, j’avais toujours réprimé ceci pensant que c’était simplement de l’admiration, de l’amitié. Peut-être qu’aujourd’hui j’étais prêt à m’avouer ce que je ressentais vraiment pour lui ? Qui sait ? Peut-être. Et, comme il parlait de la femme qu’il aimait, j’aime autant vous dire que je n’étais pas bien fier même si je ne le montrais pas forcément. Je n’étais pas comédien donc, il est possible que quelques sentiments inopportuns se soient montrés sur mon visage. J’espérais que non, je l’avoue. J’ai souris légèrement avant de répondre :

« Oui, je ne veux pas qu’elle voit son Oncle brisé et qu’elle en souffre. Elle n’a pas besoin de voir ça. En tant qu’adulte, je dois la protéger … »

Moi ? Protecteur et responsable ? Oui, certainement. Un minimum il faut bien le reconnaître. C’est mon job après tout non ? Je sais que les enfants sont loin d’être bête, leur instinct est souvent très juste mais je ne dois pas laisser la fille de Gwendal sombrer avec moi. Elle ne mérite pas un telle sort alors, je fais semblant d’aller bien, pour elle. Quand elle me demande si je vais bien, je souris et je dis que oui, passant à autre chose. Peut-être qu’un jour je lui raconterais quelques petites choses, les meilleurs souvenirs mais pour le moment, c’est trop dur. Elle ne me demande rien, je soupçonne mon frère de lui avoir dit de ne rien me demander. Ce serait bien son genre tiens.

Et puis Oscar me parla du mari de Kate. OhOh ! Jaloux alors qu’il ne l’avait jamais rencontré. Pas bon ça. Je l’écoute tout en l’observant. Le premier amour est souvent difficile à oublier surtout si l’on pense réellement que cette personne est la femme ou l’homme qu’il nous faut. Oscar est dans cette situation là et je ne peux pas lui en vouloir. Il se détruit tout de même la santé en pensant à elle comme ça donc, j’avais le droit de m’inquiéter.

« Parce qu’elle est mariée ? Ou parce que tu ne veux pas l’influence avec tes démons ? Je ne te dis pas de brises son couple ou quoi que ce soit mais je pense que, peut-être, tu pourrais reprendre contact avec elle, lui demander de ses nouvelles ? Qui sait, peut-être qu’elle pourra t’aider bien mieux que moi ? »

Je n’avais aucune envie qu’il là contact, je vous l’avoue mais je ne voulais pas le voir totalement déboussolé, triste, seul. Je voulais voir sur son visage apparaître les véritables sourires que j’avais connus autrefois et qui faisait toujours son petit effet. Bien sûr, je continuerais de l’aider comme je le pourrais de mon côté, je n’avais nullement l’intention de le laisser tomber. Cependant, était-ce vraiment une bonne idée qu’il là contact ? Est-ce que cela ne lui ferait pas encore plus de mal ? Je me demandais si je lui avais donné un bon conseil.

« Heu … peut-être que ce conseil est nul en fait … » Je n’ai pas pu m’empêcher de dire ça à haute voix. Et mer…credi. Je me suis lécher les lèvres avant de secouer la tête pour ensuite répliquer avec un petit sourire : « Eh ouai man, on est les deux mecs les moins insipides de la planète yo ! ».

Quoi ? Un peu d’humour ça ne faisait pas de mal si ? En fait, c’était un américain d’origine jamaïcaine dans un autre régiment qui m’inspirait ça. Il m’avait toujours beaucoup fait rire quand il parlait comme ça donc, pourquoi ne pas essayer ? Je sais, c’était nul mais l’armée n’aidait pas complètement à développer son sens de l’humour hein. J’espérais que cela le dériderait un peu.

Oscar et moi, ont avaient pas besoins de parler pour se comprendre, du coup, on se prenait parfois des fous-rire juste avec un regard. Les autres nous regardaient comme si nous étions devenu fou mais ils savaient que nous étions proche alors, je suppose qu’ils en avaient l’habitude. Je les soupçonne même de nous avoir surnommé les « frères télépathes » alors que nous n’étions absolument pas frère et encore moins télépathes ! Et puis, il y avait un adage qui disait « les yeux sont le reflet de l’âme » non ? Alors pourquoi ne pas exploiter ce don précieux qu’était les yeux et la vue ? J’ai fait mon puppy eye, il a fait son sourire de requin. Le pire, c’est qu’il le fait trop bien et moi, je n’ai rien pu faire d’autre que de faire une petite moue avant de tirer la langue :

« Faux. Et puis, je préfère le sourire à la Oscar plutôt que le sourire genre dents de la mer ! »

J’ai posé deux doigts sur son sourire afin de le faire un peu disparaitre … enfin, plutôt le rendre normal. Mais c’est compliqué de faire ça si la personne en face de vous ne vous aide pas. Vilain. J’ai baissé de nouveau ma main le laissant faire ce qu’il voulait ainsi.

Et puis, ensuite, je me serais bien taper la tête contre la table jusqu’à ce que je tombe dans les pommes mais cela ne l’aurait pas vraiment fait. Je venais de lui dire que je ne voulais pas le voir s’éloigner de moi encore une fois. Je crois que j’ai le cerveau qui ne marche plus comme avant, faites-moi passer un scanner, un IRM ou autre ! J’ai rougis légèrement. C’était mes véritables sentiments après tout et comme j’étais pratiquement incapable de ne pas être franc … j’avais sorti ça. Et … je sentais son regard sur moi, perçant, cherchant à me comprendre et à voir s’il y avait autre chose derrière ces mots que je venais de dire. Peut-être bien oui. Même moi je l’ignorais.

Et puis, il me dit qu’il regrettait que je l’aie sauvé. Ça, je dois dire que ça faisait mal. Très mal. Je sais qu’il ne pensait pas à mal quand il disait ça mais tout de même … Et puis, ça me mettait en colère parce qu’il ne pensait pas à moi quand il disait ça … mais en temps, est-ce que j’avais pensé à ce qu’il pouvait ressentir ? Je crois que sur ce coup-là nous étions l’un comme l’autre très égoïste. Donc, je lui ai dit tout ce que j’avais sur la conscience … avec plus ou moins de colère dans la voix je crois. Je voulais qu’il prenne conscience qu’il m’était si précieux que si je n’étais arrivé à temps, je ne sais pas ce que j’aurais fait après … Est-ce que j’aurais pu continuer à vivre par la suite ? Je ne sais pas. Ce qui était sûr c’est que je n’aurais plus eu toute ma tête et que je ne serais pas ici à l’heure actuelle. Je l’ai ensuite écoute tout en basculant ma tête sur le côté gauche comme pour mieux l’écouter ou peut-être mieux encaisser les prochains mots ?

« Quel genre de sentiments ? » Si je pouvais l’aider, ce serait avec plaisir. Et j’ajoutais : « Je ne me reconnais pas non plus, rassure toi. »

Je passais ma main dans ses cheveux pour qu’ensuite elle s’arrête sur son épaule. Je ne savais pas que ce geste allait tout changer. Oscar écrasa sa cigarette et approcha son visage du mieux avant de poser ses mains sur mes joues. Gloups. Près. Trop près. Beaucoup trop près. Mais Dieu, qu’il avait de beaux yeux ! Couché Selwyn ! Mais quand même … Je sentais son souffle m’effleurer et mon cœur s’affolait bien trop. J’ai souris et j’ai répondu :

« Je t’aiderais … »

Je ne pouvais pas dire grand-chose de plus, je ne savais pas si ma voix n’allait pas trahir les émotions qui me prenaient. J’avais pratiquement le souffle coupé et Oscar ne se reculait toujours pas. Mais avais-je réellement envie qu’il se recule ? Non, je ne crois pas. Et puis, ses lèvres ont enfin touché les miennes. Je me suis raidit pendant un instant, les yeux écarquiller. Mon cœur allait exploser d’une minute à l’autre. Je me suis détendu lentement et j’ai profité de ce moment. Oscar s’est séparer de moi et s’est excusé avant de s’en aller, me laissant sur place. Heurm … OK. Cerveau, remet toi en marche. J’ai rougis de la tête aux pieds avant de toucher mes lèvres. Ce n’était pas désagréable, bien au contraire et, en réfléchissant bien, je crois que je l’avais attendu depuis toujours ce baiser.

Je crois que je suis resté là pendant deux ou trois minutes avant de me lever du canapé. J’ai grimacé un peu avant de me diriger vers la salle de bain. J’ai regardé Oscar avant de me diriger vers lui pour lui prendre la main :

« Ne t’excuse pas. Ne t’en veux pas non plus. C’était plutôt agréable tu sais … »

Et voilà, nouvelle notion de rouge sur mes joues et je détourne le regard pendant un instant. Je me racle la gorge avant d’ajouter :

« Avant de partir te réfugier dans la salle de bain, tu voulais me dire quelque chose, je me trompe ? »

Je levais mon regard sur lui avec un peu d’espoir au fond des yeux. S’il m’embrassait de nouveau, je ne dirais pas non, au contraire. Je crois avoir trouvé la réponse à mes questions. Reste à savoir si lui aussi ressent la même chose pour moi ou s’il l’avait fait sur le moment –ce que je trouverais étonnant de sa part mais on ne sait jamais !-.
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Oscar W. Roy

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MessageSujet: Re: You are the gold dust. ¦¦ Selwyn   You are the gold dust. ¦¦ Selwyn EmptyLun 6 Jan - 13:28

Selwyn & Oscar


Oscar comprenait tout à fait ce que Selwyn voulait dire, protéger les enfants de leurs problèmes était une priorité chez l'ancienne officier. C'était sûrement pour cela qu'il n'avait pas encore voulut reprendre contact avec sa sœur Solveig. Après tout, il n'avait jamais été proche avec elle. Peut-être était-ce parce qu'elle était une femme... néanmoins, il l'aimait. Elle était sa sœur après tout et la famille était très importante pour l'aîné des Roy. Loin de sa patrie, de cette famille tant aimée il l'avait compris à ses dépends. C'est pour cela qu'il ne pouvait acquiescer les paroles de son ami. Son cœur se remplissait pourtant de haine lorsqu'il pensa un instant au mari de Kate. Certes, il ne jugeait jamais sans connaître, mais là il ne pouvait pas être indifférent. Cet homme inconnu avait prit sa place dans le cœur de la belle psychologue et il n'avalerait pas la pilule si facilement. Selwyn, comme toujours, savait toucher là où ça faisait mal, savait où se trouvaient les nombreux nœuds qui torturaient l'esprit de son supérieur.

« Non. Elle est venue me voir à l'hosto tu sais et... Elle m'a clairement fait comprendre qu'elle ne voulait plus rien avoir à faire avec moi. Kate m'a rayé de sa vie, elle vit le parfait amour avec son mari et sa fille. Je ne suis pas un monstre, le méchant de l'histoire : je ne détruirais pas son bonheur. Puis, je suis presque sûr que le gouvernement ne me laissera pas reprendre contact avec mon ancienne vie. »

Lorsque Selwyn décida de dire l'inverse de ses précédentes paroles, Oscar se permit de laisser échapper un petit rire. Le militaire garda son sourire tout en soupirant, il fallait bien se flatter un peu non ? Après tout, cela ne faisait de mal à personne. Puis, dans le régiment on leur avait souvent dit ça. Peut-être était-ce vrai. Leur duo arrivait au bout de tous les obstacles, la preuve : même la mort ne les avait pas séparer et Dieu sait que cette garce est puissant et sans pitié ! La discussion devenue maintenant bien plus légère qu'Oscar ne l'aurait cru, la vie semblait plus douce. Là, partageant ce moment de bonheur, les démons semblaient être bien loin. Il avait l'impression d'être revenue dans le passé quand au coin du feu durant les entraînements leur unité rigolait. Alors qu'il parlait de son sourire, il le poussa gentiment pour lui demander de se taire. Personne ne résistait à son sourire requin et Oscar le savait. Selwyn ne cherchait qu'une excuse pour ne pas avouer le charme que pouvait avoir ce sourire carnassier. Le contact de sa peau sur ses lèvres le fit frissonner, lui donna encore plus envie de faire ce que son cœur lui disait. En tout cas, il n'allait certainement pas mettre de mots dessus. C'est pour cela qu'à la question posé par son ami, le silence et préféra poser son regard sur le mur. Mais lorsqu'il posa sa main sur son visage, il ne pût résister plus longtemps à cette envie qui était née à l'instant où il l'avait reconnu dans la rue. C'est pour cela qu'il l'embrassa. Au diable la varice.
Oscar avait perdu son côté sentimental, il n'avait bien évidemment jamais été du genre Roméo, encore moins du genre Prince Charmant dans les contes de fée, mais à sa manière : il avait toujours réussit à être du genre romantique. Dans une famille de militaire, quand vous êtes élevé pour devenir le parfait soldat, les mots ne vous vienne pas tout seul, les gestes sont bien plus important et lourd de sens. Selwyn l'avait comprit, des années durant Oscar ne s'était confié qu'à lui, dans un sens il lui avait donné toutes les clés pour déchiffrés ses actions. Son bras droit pouvait aujourd'hui affirmé sans mentir qu'il connaissait son supérieur sur le bout des doigts. Le baiser donné par Oscar avait remplacé des mots maladroits, des bégaiements sans queue, ni tête. Pourtant, il avait préféré prendre la poudre d'escampette plutôt que d'affronter le regard de Selwyn. Une fois dans la salle de bain, il tenta de se calmer tout en étant attentif au moindre bruit dans l'appartement qui pourrait lui dire si oui ou non son ami était partit. N'entendant rien, son cœur se serra : cela voulait dire qu'il était encore dans la pièce d'à côté et cette idée lui faisait peur. Les yeux fermés, les mains sur le lavabo, il n'entendit pas son second arriver. C'est pour cela qu'il sursauta lorsqu'il lui attrapa la main. Les paroles prononcés par Selwyn ne le rassura absolument pas. Elles le perturbèrent. En voyant son regard, Oscar soupira :

« Rien, absolument rien. »

Oscar s'approcha de nouveau, glissa sa main dans ses cheveux et l'attira vers lui pour l'embrasser une nouvelle fois tout en le faisant reculer doucement pour le coincer contre le mur. Il ne savait pas ce qu'il ressentait, il ne savait pas pourquoi il l'embrassait, il savait juste qu'il avait réellement envie de sentir ses lèvres sur les siennes. C'était la première fois depuis sa libération qu'il se sentait aussi bien, entier, vivant. Sa première main dans ses cheveux, l'autre glissa dans son dos pour longer sa colonne et atterrir dans le creux de ses reins. Il se sépara de Selwyn, tout en restant proche de lui. Son regard dans le sien, Oscar ne rougissait même pas à son geste, ils étaient seul dans cet appartement, ils étaient dans leur monde.


HJ : désolée problème avec mon pc je n'arrive pas à corriger les codes de mon poste :'(
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MessageSujet: Re: You are the gold dust. ¦¦ Selwyn   You are the gold dust. ¦¦ Selwyn EmptyMer 8 Jan - 15:19



❝Oscar x Selwyn

   ♡ You are the gold dust

J’aurais peut-être mieux fait de fermer ma grande bouche moi. Je venais tout juste de toucher à un endroit que je savais parfaitement être sensible chez Oscar. Voir même très sensible et j’avais mis le pied en plein dedans. Et la réponse d’Oscar me confirma que, vraiment, j’aurais dû me la fermer au lieu de dire ce que je pensais. Il fallait vraiment que j’apprendre à tourner ma langue sept fois dans ma bouche avant de parler. Gwendal et mes parents me l’avaient déjà dit une bonne petite centaine de fois. Je me suis senti honteux de moi et mes joues se sont rougies sous ce poids. Quand il a fini de parler, j’ai ouvert la bouche une fois, puis deux sans rien dire. A la troisième tentative, j’ai réussis à dire quelques mots :

« Désolé, j’ai été insensible sur ce coup-là … Je … »

J’ai préféré m’arrêter là, la tête basse en me mordillant la lèvre inférieure. Je ne voulais pas plus planter le couteau dans la blessure. Il souffrait assez comme ça alors ça suffisait. Il avait besoin de mois pour l’aidé, pas pour le poignarder un peu plus. Vraiment, tu es doué Sullivan. Très doué même … Tch tête de nœud que j’étais. J’étais en colère contre moi-même et cela devait se voir dans mon langage corporel. Je m’étais légèrement tendu et j’avais fait en sorte d’être le plus petit possible, comme si je voulais disparaître ou qu’Oscar oublie ma présence pour quelques temps. Mais ça, je savais que c’était impossible. Evidemment.

Oscar avait ri quand j’avais dit le contraire de ce que je lui avais dit plus tôt ainsi, je me suis relevé lentement pour avoir un dos droit comme un I. Militaire un jour, militaire toujours. Notre conversation était maintenant plus légère, plus douce comme si rien de tout ce que nous avions vécu dans le passé n’était la réalité. Comme j’aurais souhaité que ça soit le cas et pour Oscar ça devait être encore pire ! Oscar qui me faisait son sourire de requin. A MOI ? Quel vilain garçon. Ce sourire faisait peur mais en même temps, il y avait quelque chose dedans que l’on ne pouvait pas complètement détesté. Plutôt avalé de travers plutôt que de l’avouer cependant. Et puis, il était vrai que je préférais largement son sourire dit « normal », le sourire d’Oscar quoi.

Et puis … il m’a embrassé. Vous dire que je m’y attendais serait un mensonge éhonté. Evidemment que j’étais surpris et je n’ai pas vraiment eu le temps de lui rendre son baiser même si je me suis détendu après un petit moment. Ensuite, Oscar est parti dans la salle de bain pour se planquer tandis que moi je restais comme un abruti sans rien faire pendant quelques minutes. Je suis resté pantois évidemment. Et puis, quand j’ai pu reprendre le contrôle de mes muscles, je me suis dirigé vers Oscar qui avait semblé surpris que je sois là. Ou alors il ne m’avait pas entendu venir. Au choix. Je lui ai demandé ce qu’il voulait dire juste avant de partir mais il ne m’a pas répondu. Tout du moins, il m’a dit que ce n’était rien. Je n’étais pas vraiment convaincu mais je n’ai pas eu le temps de parler derrière puisque déjà, ses lèvres étaient de nouveau sur les miennes et j’étais bloqué contre le mur le plus proche de la salle de bain. J’ai répondu à se baiser et mon corps frémis sous l’unique caresse qu’il me procura, le long de ma colonne vertébrale. Dites que je suis sensible mais c’était ainsi. Je n’avais pas embrassé ni fait l’amour à quelqu’un depuis près de quatre ans. Je ne voulais pas que l’on voit mes cicatrices … Mes mains, elles se trouvaient pour l’une contre sa nuque et l’autre agrippait fermement le tissu de sa chemise. Nous nous sommes séparé et je l’ai regardé bien que sur mes joues ont pouvaient clairement voir un rougissement. Je déposé ensuite mon front contre son épaule tout en restant contre lui. J’avais bien envie de recommencer mais je suis resté là, dans ses bras pendant un long moment sans bouger, sans parler.

J’ai redressé la tête et déposé un léger baiser sur ses lèvres avant de m’écarter à contrecœur pour lui sourire doucement :

« Si tu t’excuse ou que tu t’en veux, je te boude Oscar. » j’ai dit, une lueur malicieuse dans le regard. Et, en le regardant tout ce que je voulais lui dire s’était évanoui … Je ne pouvais plus rien dire face à ce regard, face à ses yeux.

❝ Un baiser mais à tout prendre, qu’est-ce ?. ❞ Cyrano de Bergerac
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MessageSujet: Re: You are the gold dust. ¦¦ Selwyn   You are the gold dust. ¦¦ Selwyn EmptyMer 22 Jan - 14:22

Selwyn & Oscar


Il y a des sujets qui ne sont pas abordables, le cas de Kate en est un. Il arrivait à sortir de son mutisme, à parler un peu plus à force de devoir répéter le même discours aux docs, pourtant, le prénom de Kate avait du mal à sortir de sa bouche. Il signifiait trop de choses, notamment des regrets, une vie passe, un Oscar différent de la réalité actuelle. Selwyn s'excusait, le militaire ne releva même pas la tête se contentant de regarder quelque chose de moins vivants, dont la vue ne le perturberait pas un peu plus. Ne voulant pas gâcher ces retrouvailles, l'officier retrouva le sourire, se força à aller au-delà de son mal être et pour une fois, seulement pour une fois, être celui qu'il avait été avant l'accident. Rapidement, les vieilles habitudes reprirent le dessus et en un rien de temps Oscar offrit à son ami un sourire qui faisait légèrement, un peu, beaucoup psychopathe ! Retrouvant alors un sourire que l'on peut qualifier de normal. Enfin. C'était avant que son corps prenne le contrôle et embrasse son ami. Selwyn, Oscar, un baiser volé ? Interdit ? Depuis quand l'officier nourrissait ce genre de sentiments pour son partenaire ? Ce n'était pas nouveau, le temps avait fait son oeuvre, les missions, les souvenirs, tous les avaient poussés l'un vers l'autre, mais jamais Oscar n'avait compris. Pourquoi ? Puisqu'aimer un autre homme allait contre son éducation militaire et catholique. Fuir était alors la meilleure solution, un peu comme sur le terrain quand il lançait une grenade et partait se mettre à l'abri. C'était tout comme. Ce n'était pas digne d'un Roy, mais en cet instant cela n'avait plus aucune importance. Il est dur d'avouer ses sentiments, pire encore de se rendre compte qu'au final on ne se connait pas. Alors, oui le militaire avait fui pour tenter de retrouver un semblant de contrôle. Que pouvait-il faire d'autre ? Rester dans le salon et voir son ami fuir ? Il en était hors de question. Son estomac se tordit un peu plus lorsqu'Oscar comprit que son ami était encore là, il n'avait pas fui et ne semblait pas marcher sur ce chemin. Selwyn volait savoir ce qu'il avait voulu dire avant de partir se réfugier dans la salle de bains, en cet instant même lui ne savait plus. Comme sur beaucoup de sujets, le cerveau d'Oscar était en ébullition, son côté stratège tentait en vain de trouver une solution pour s'échapper de ce guet-apens, de trouver un moyen de résister à la tentation de sceller ses lèvres aux siennes. Après une courte bataille contre lui-même, son corps reprit le dessus sur son esprit et fit taire tout raisonnement juste. Ainsi, Oscar embrassa de nouveau Selwyn non sans frémir en sentant sa main dans sa nuque. Une nouvelle fois, les consoeurs se séparèrent avec la promesse de se retrouver bientôt. Son regard se plongea dans celui de l'homme qui quelques heures plus tôt n'était qu'un ami, son meilleur ami, son sauveur, celui qui l'avait condamné à vivre. Front contre front, il ferma les yeux ne prenant même pas en compte les joues rouges de son ami. Il était bien trop préoccupé par la chaleur qui montait dans son bas ventre d'une façon inquiétante. Selwyn l'embrassa furtivement avant de parler et de rompre le silence qui s'était imposé de lui-même. Oscar eut un sourire en coin tout en gardant ses yeux fermés :

« Je n'aime pas mentir, je ne dirais donc ni l'un, ni l'autre. » Le militaire rouvrit les yeux : « Je... Je ne sais pas ce qui nous arrive c'est... Etrange ? Non... ? » Confus, perturbé, il avala sa salive avant de soupirer : « Je sais seulement j'ai terriblement envie de t'embrasser de nouveau. »

Au moins, il mettait des mots sur ses désirs, certains diraient que c'est déjà un grand pas, à ses yeux ce n'était rien de plus qu'un acte de faiblesse. Depuis quand Oscar parlait-il de ses sentiments, avouait ses désirs ? Oscar l'entoura de ses bras pour le serrer contre lui, pour se rassurer, pour tenter de comprendre silencieusement ce qui se passait. L'officier, qui avait niche sa tête dans son cou, embrassa ce dernier :

« Si tu restes... Je ne sais pas ce qu'il va se passer... »


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MessageSujet: Re: You are the gold dust. ¦¦ Selwyn   You are the gold dust. ¦¦ Selwyn EmptyVen 31 Jan - 20:15



❝Oscar  x Selwyn

   ♡ You are the gold dust

Ce baiser échangé était passionné. Ce baiser était doux. Ce baiser était dangereux pour mon cœur. Mais ce baiser, cela faisait longtemps que je le voulais. Je n’avais plus peur de le dire, de me l’avouer à moi-même mais le dire à haute voix était autre chose. En serais-je déjà capable ? C’était une autre histoire. Je ne savais pas ce que représentait ce baiser pour Oscar. Est-ce que, pour lui, ce n’était qu’un baiser fait sur le moment ? Ou était-ce plus profond ? Je le connaissais certes très bien mais pas au point de tout savoir sur ses sentiments mieux que lui. Lui seul pourrait me le dire … s’il le voulait et s’il le savait lui-même ! Je l’espérais en tout cas. Comment faire pour résister à la tentation de continuer à l’embrasser jusqu’à ce que je me perde complètement et définitivement dans le tourbillon de mes sentiments ? J’avais peur. Peur que quelque chose ne vienne interrompre ce moment. Peur que tout ça ne soit qu’un fantasme de ma part. Peur que soudain, tout s’arrête et que tout redevienne comme avant.

Quand le baiser s’acheva, je n’ai pas pu m’empêcher de plaisanter car le silence me tuait sur place. Ce silence qui semblait parler pour nous cependant. Nous avions certes cessé de nous embrasser mais son front était pressé contre le mien et ses yeux plongeaient dans les miens. Je me demandais d’ailleurs ce qu’il pouvait y voir … J’espérais que ce n’était pas trop moche en tout cas. Ce qu’il me répondit me rassura grandement et j’ai souris comme un gamin venait de confesser son amour pour la première à une fille qui aurait répondu positivement. J’avais vraiment trente-trois ans ? Cependant, j’étais un peu déçu qu’il ne sache pas vraiment ses propres sentiments … et j’ai rougis légèrement lorsqu’il m’a avoué vouloir m’embrasser de nouveau. J’aurais bien dit : « vas-y » mais je n’ai pas osé parfois les mots n’ont aucune signification, le silence peut signifier beaucoup.

Oscar m’entoura de ses bras et posa sa tête contre mon cou avant de l’embrasser, me faisant ainsi frémir. C’était sensible chez moi cette partie, excusez-moi hein. J’ai écarquillé les yeux avant de cacher ma tête contre lui. Je l’ai serré contre moi doucement. Est-ce qu’il voulait dire que … Qu’il me désirait ? Si c’était le cas, est-ce que j’étais prêt à aller jusqu’au bout ? Est-ce que j’étais prêt à montrer mon corps à quelqu’un d’autre que moi ? Est-ce que j’étais prêt à le lui montrer, au risque de le voir culpabiliser ? Toutes ses questions étaient pour le moment sans réponse et j’ai resserré mon étreinte avant de me redresser un peu. J’ai pris sa tête entre ses mains et je l’ai regardé droit dans les yeux :

« Tu es vraiment prêt à faire ça ? »

Après tout, Oscar était hétéro de base non ? Tout comme moi d’ailleurs. Enfin cela ne m’avais pas empêché de développer certains sentiments pour lui. Bref. J’ai caressé ses jours lentement avant de poser mes mains sur ses épaules avec un regard tendre et j’ai déposé un baiser sur sa mâchoire avant de me décollé du mur de la salle de bain. Si je restais là, je n’étais pas sûr de ne pas céder à Oscar. Cependant, je ne partirais pas de cet appartement tant que nos retrouvailles n’étaient pas terminées. Je crois qu’Oscar le sait et puis, nous devions dîner ensemble … comme au bon vieux temps avec une bonne pizza. Cependant, pourrais-je vraiment me défaire de ses bras pour sortir de la salle de bain ? Ca, c’était une autre histoire. Et oui, j’étais toujours dans ses bras. Déjà addict ? Je crois que je suis dans la mouise mes petits amis.

❝Désirer quelque chose ne signifie pas qu’on l’aime. ❞
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Oscar W. Roy

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MessageSujet: Re: You are the gold dust. ¦¦ Selwyn   You are the gold dust. ¦¦ Selwyn EmptySam 1 Fév - 0:16

Selwyn & Oscar


Oscar ne savait plus quoi penser, ni quoi faire... Écouter son instinct primaire, se jeter sur lui, arracher ses vêtements et laisser son corps à la merci de ses lèvres avides ? Ou bien au contraire rester éloigné, tenter de calmer cette pulsion viscérale qui s'insinuait partout dans son être. Le militaire restait pantois face à ces sentiments contradictoires. Lui, fils de militaire, enfance bercée dans la religion catholique où l'homosexualité revient à embrasser le diable. Selwyn serait-il le diable des contes de son enfance raconté par sa grand-mère dans un coin de la cuisine durant les longues nuits d'hivers ? Ou bien était-il un ange envoyé du ciel pour montrer la voie à Oscar ? Après tant de misères, se pouvait-il que son camarade d'infortune soit son messie ? Que faire alors, suivre ses sentiments et ses instincts ou bien sa raison et les principes qui l'ont élevé au rang d'homme droit. Des questions raisonnaient encore et encore. Telle une hydre, dès qu'une était résolue : elle se dédoublait rendant son pauvre esprit complètement fou. Les yeux fermés, son front contre celui du vil tentateur, il essayait de trouver une réponse dominante. Lorsqu'il les rouvrit, c'était pour tomber nez à nez avec l'homme de ses pensées. Parler ne servait à rien, ne pourrait pas traduire son état actuel. Au lieu de parler, il se contenta d'ouvrir ses bras pour le serrer contre lui, emplir ses poumons de son odeur qui lui était si familière. Ils avaient partagé tellement de choses, même des sacs de couchage sans que cela ne les gêne. Pourtant, Oscar savait maintenant qu'il ne pourrait plus rester sage si jamais ce genre de situation revenait sur le tapis. Embrasser son cou, caresser du bout des lèvres cette peau interdite par les mœurs qui l'ont créés. Une confession sortie alors à demi-mots de ses lèvres qui étaient restées sceller depuis un long moment. Selwyn s'écarte alors, affolant un peu plus le palpitant de son supérieur qui reste sans voix face à cette question. Son corps souffrait de la pression qu'il exerçait sur lui-même. Que dire... Que faire... C'était à lui de faire le premier pas. Lui le timide de l'armée, lui qui n'avait pas connu assez de femmes pour être appelé Don Juan, encore moins un homme.

« Je... Et toi alors ? »

Affirma-t-il d'une petite voix. Il voulait faire sourire, rire un peu son ami. Détendre l'atmosphère en outre. Sa main sur sa joue le fit frisonner, de nouveau il ferma les yeux pour savourer ce contact charnel. Alors, au lieu de continuer de poser des questions, il posa de nouveaux ses lèvres sur les siennes ne supportant plus longtemps cet éloignement. Oscar avait besoin de sentir la chaleur du corps de Selwyn. C'était devenu comme un obsession. Ses mains retrouvèrent leur chemin sur les côtes de celui qui devenait de plus en plus son amant. Elles découvraient ce corps que seul ses yeux avaient caressé tout au long de ses années. Oscar avait honte de son corps, pourtant, en cet instant ses cicatrices, les souvenirs de la guerre semblaient bien loin. Rapidement, son corps prends l'ascendant sur son esprit. Il presse donc ce dernier contre celui de son sauveur tandis que ses lèvres migrent de ses consœurs à son cou. De là, il commence à le mordiller et à faire sentir clairement qu'il le désirait. S'éloignant de lui, il enleva son t-shirt pour se retrouver torse nu devant Selwyn. Il donnait le ton. S'il fallait qu'il soit le premier à se déshabille, à montrer sa carcasse alors il le ferait. Pourtant, voulant également laisser son homme de main faire les premiers pas, Oscar se contenta de sourire malicieusement et de sortir de la salle de bain pour aller dans sa chambre. Il laissa la porte ouverte et s'installa sur son bords en s'allumant un cigarette pour se détendre.
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MessageSujet: Re: You are the gold dust. ¦¦ Selwyn   You are the gold dust. ¦¦ Selwyn EmptySam 1 Fév - 14:36



❝Oscar  x Selwyn

   ♡ You are the gold dust

C’était vraiment humain d’avoir le cœur qui battait si fort ? Il n’y avait pas une limite avec qu’il explose ? Oui, j’étais littéraire et pas scientifique, excusez-moi hein. Il faudra que j’en parle à Gwendal, il devrait le savoir ça lui. Est-ce que c’était humainement possible de sentir une telle chaleur en soit ? Etait-ce vraiment possible que je sois si bien dans les bras de quelqu’un après tant d’année ? Et surtout, est-ce que vraiment j’allais ne faire qu’un avec Oscar ? Je … Je l’ignorais. Oscar m’avait rendu la monnaie de ma pièce en me demandant la même chose. Il m’avait ensuite embrassé sans que je ne puisse rien dire et … Il à enlever son t-shirt. Il faisait le premier pas alors que ce n’était pas son fort dans un cas comme celui-là. Evidemment, j’ai pu voir ses cicatrices mais je n’étais pas dégoûté par ces dernières, après tout, j’avais autant de cicatrices que lui. Mais, au-delà des cicatrices, Oscar avait un très beau corps et la température était montée d’un cran encore, si c’était possible.

Il m’a ensuite laissé seul dans la salle de bain. Je ne sais pas s’il voulait me laisser le choix ou si c’était parce qu’il voulait me taquiner mais en tout cas, je suis resté comme un idiot, planté comme un piquet. Il fallait que je me décide et très vite. Les frissons qui m’avaient parcouru le corps quand il m’avait embrassé n’étaient pas faux. La chaleur dans mon corps était réelle également. Les cognements irraisonné de mon cœur dans ma poitrine me rappelait que j’étais bien vivant et en train de vivre ce que je vivais. Une longue inspiration à été nécessaire avant de faire demi-tour pour aller le chercher et le trouvé dans sa chambre, fumant une cigarette :

« Cette chose va finir par te tuer »

Ai-je dis dans un sourire. Je me suis approché de lui avant de reprendre mon sérieux et de dire :

« Oscar … je dois t’avouer un truc … Je … »

J’ai avalé ma salive, fermer les yeux et rougit un coup avant que cela ne sorte enfin :

« Je … Je n’ai rien fait avec quelqu’un depuis … depuis quatre ans et quelques mois. »

Avant que nous ne soyons attaqué et enlevé, détenu et torturé. Même quand je suis retourné sur le front je n’ai pas recouché avec quelqu’un, je voulais tant sauver Oscar que tout n’avait aucune espèce d’importance à mes yeux, pas même ma santé. Si nous le faisions maintenant, c’était comme si j’étais dépucelé une seconde fois mais j’avais peur qu’il ne s’en veuille en voyant la brûlure qui barrait mon torse, les cicatrices de la mine anti-char, les cicatrices des balles que j’avais reçu dans l’épaule et dans la jambe gauche, les cicatrices des tortures. Il n’y était pour rien. Je l’ai regardé dans les yeux et je me suis avancer un peu plus vers lui. Lentement, j’ai levé une main vers son torse pour toucher ses cicatrices à lui, les caresser doucement … J’aurais dû arriver plus tôt … Oui, j’aurais dû. Ou il aurait dû être relâché à ma place. Pardon Oscar, pardon.

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MessageSujet: Re: You are the gold dust. ¦¦ Selwyn   You are the gold dust. ¦¦ Selwyn EmptySam 1 Fév - 21:59

Selwyn & Oscar


Oscar était confus, le désir charnel était de plus en plus fort, mais y céder revenait à accepter ses sentiments. Ceux la même qui naissaient dans le creux de sa poitrine. Dans ce cas, il n’était pas prêt. Pouvait-il avoir l’un sans l’autre ? Non. Il avait bien trop de respect pour Selwyn, il n’avait pas envie de le perdre. Il devait donc faire un choix. Lorsque ses lèvres se posèrent de nouveau sur celles de son compagnon d’infortunes, la décision était prise. Après tout, le meilleur moyen de résister à la tentation c’est d’y céder non ? Ainsi, il serait fixé. Etait-ce pour cela qu’il enleva son t-shirt et ainsi dévoiler son corps meurtrit ? Surement. Il se doutait également que son ami était dans le même état. Ces marques étaient des fenêtres sur le passé, des rappels douloureux qui les hanteraient pour toujours. Comme l’avait si bien dit Joshua : ils ne devaient leur malheur qu’à eux-mêmes. Pourtant, et pourtant était-ce réellement de leur faute si la vie d’un citoyen lambda était insupportable ? Oscar avait été conditionné pour embrasser l’institution militaire, son cadet n’avait pas eu ce malheur. Quand bien même leur père serait encore en vie, jamais il n’aurait initié son deuxième fils à ce métier. C’était une tache que l’on réservait aux ainés chez les Roy. Les yeux d’Oscar scrutaient ceux de son vis-à-vis. Maintenant torse nu, il décida de s’éloigner pour voir s’il allait le suivre. Il était évident que jamais, au grand jamais, il ne forcerait Selwyn. Pourtant, qui mieux qu’un écorché de la guerre pouvait le comprendre ? Ils avaient vécu les mêmes choses. Fumer était la seule chose dont le militaire avait envie, tout du moins acceptait. Un désir qu’il pouvait assouvir sans avoir à réfléchir, il savait pertinemment que s’il commençait à gouter à son ami : alors plus jamais il ne voudrait manger chez un autre râtelier. Etait-ce grave ? Jamais Oscar n’aurait cru pouvoir ressentir quelque chose pour un frère d’arme, était-ce de l’inceste indirectement ? Ou bien au contraire avait-il mit sur le compte de la fraternité cet amour qui avait toujours existé ? Cet instant remettait tout en question. En voyant apparaitre la silhouette de Selwyn il releva la tête pour expirer la fumée de sa bouche en même temps qu’un rire :

« Tu sais bien que je ne suis plus à ça près mon ami. Il faut bien tous un jour rejoindre la tombe, je préfère le faire en sachant que j’ai bien vécu. Et puis, je n'ai jamais été raisonnable. »

Oscar porta la cigarette à ses lèvres, son regard glissa sur les courbes de Selwyn. Il avait repris son air sérieux, ce que fit également son supérieur comme si cela pouvait changer quelque chose à la situation, aux sentiments qui arrachaient littéralement les entrailles du militaire. Lorsqu’il s’approcha avant de lancer la grenade du « faut que je te dise quelque chose », Oscar se redressa et fronça ses sourcils pour assombrir son regard azur. En apprenant alors que Selwyn n’avait rien fait depuis des années, le visage de l’officier s’éclaircit de nouveau :

« Moi non plus. Mes tortionnaires étaient vilains. » Humour noir bonsoir. Il laissa les doigts de Selwyn parcourir son torse dénudé. Ce simple contact déclencha une nouvelle série de frisson sur son corps. « Hey… Ne fais pas cette tête. On n’est pas obligé de faire quelque chose. » Il coinça sa cigarette dans sa bouche pour libérer ses mains qui se posèrent de chaque coté de son ventre. « Nous n’avons encore rien fait que tu pourrais regretter. » Oscar se leva pour reprendre sa cigarette dans sa main et embrasser Selwyn : « Allons manger cette pizza. » Il ne voulait pas mettre son ami plus mal à l’aise qu’il ne l’était.
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MessageSujet: Re: You are the gold dust. ¦¦ Selwyn   You are the gold dust. ¦¦ Selwyn EmptyDim 2 Fév - 15:49



❝Oscar  x Selwyn

   ♡ You are the gold dust

Nos cicatrices étaient dues à la guerre que nous avions faite ensemble. Certes, j’aurais pu ne pas y aller mais j’avais du sang de militaire dans les veines, je suppose que je ne pouvais pas faire autrement. Je voulais probablement en savoir plus sur mes véritables parents. Ceux qui étaient mort avant que je ne puisse me souvenir de leur visage. Ceux qui étaient partis en mission en me laissant derrière. Oui, c’était débile mais je suppose que je suis parfois trop sentimentale. Parfois, je me disais qu’ils avaient veillés sur moi et parfois … je me disais qu’ils m’avaient totalement abandonné, qu’ils ne se souvenaient même pas qu’ils avaient un fils. C’est bête encore une fois. Toujours est-t-il que je me suis déplacé vers Oscar pour lui avouer la vérité. Il avait le droit de savoir. Mais avant, je n’ai pas pû m’empêcher de faire un trait d’humour. Humour auquel il répondit. J’ai hoché négativement de la tête avec un léger sourire :

« Ca, je ne te le fais pas dire. »

Ai-je ris doucement, une lueur malicieuse dans le regard. Et puis, finalement, je lui ai déballé ce que je voulais lui dire non sans avoir frissonner sous son regard. Ce qu’il m’avoua me fît relever la tête rapidement vers lui. Je n’aurais jamais cru. C’était étonnant. Et en même temps, pas tellement. Enfin, c’était confus quoi. Je lui ai souri doucement avant de me concentrer sur ses cicatrices. Mes pensées devaient traversés mon visage car, il me parla, me disant que nous n’étions pas obligé de faire quoi que ce soit. Je le laissais continuer de parler avant de lui sourire. Oscar m’embrassa et j’ai répondu à son baiser. Je lui ai pris sa cigarette des mains pour en prendre une bouffé :

« C’est ta faute ça. »

Ai-je dit en rigolant. Je lui ai rendu sa clope avant de dire :

« Je ne pense pas regretter quoi que ce soit avec toi. C’est juste que … quand j’ai vu tes cicatrices, je me suis dit que c’était de ma faute, que j’aurais dû arriver beaucoup plus tôt … Ou que tu aurais dû être libéré à ma place. »

Je l’ai regardé dans les yeux, je savais ce qu’il allait me dire alors, j’ai posé une main sur sa bouche avant qu’il ne dise quoi que ce soit. Je me suis reculé de deux pas avant d’enlever mon propre haut. Je vous avoue que j’avais un peu les mains tremblantes. Nous étions ainsi sur un pied d’égalité, il avait osé se mettre à nu, me révéler ses cicatrices, je devais lui rendre l’appareil. Je me suis de nouveau approché de lui et j’ai entouré sa taille de mes bras avant de déposer quelques baisers sur sa bouche et dans son cou. Est-ce que j’arrivais à transmettre tous les sentiments qui m’animais en ce moment-même ? Est-ce qu’il comprenait mon envie de lui mais également mes doutes ? Est-ce qu’il sentait la chaleur qui envahissant mon corps à chaque fois qu’il me touchait ou qu’il posait son regard sur moi ? Est-ce qu’il entendait les battements de mon cœur ? Il battait si fort que j’avais l’impression que oui mais, j’ai beaucoup trop d’imagination pour ce genre de chose.

❝Non, rien de rien. Non, je ne regrette rien. ❞ Edith Piaf
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MessageSujet: Re: You are the gold dust. ¦¦ Selwyn   You are the gold dust. ¦¦ Selwyn EmptyLun 3 Fév - 23:37

Selwyn & Oscar


Que dire , que faire face à ces témoins de tant de souffrance. Oscar était démunis. Lui qui avait toujours réponse à tout, n'arrivait pas à cet instant à calmer son ami. C'était comme si tout ses mots s'étaient envolés en même temps que ses cris de souffrance. Le militaire restait pantois face à son passé, encore plus devant Selwyn qui avait souffert par sa faute. Pourquoi diable l'avait-il sauvé de ses ravisseurs ? Il aurait dût vivre, il aurait dût quitter l'armée et croquer la vie à pleine dents. Au lieu de ça, il s'était de nouveau embourber dans l'enfer du désert pour y laisser sa jambe et tellement plus. Il avait sacrifié ses nuits paisibles, il avait perdu sa confiance en soit de se dénudé devant une autre personne qu'un médecin. Quel malédiction ! Son ami semble être d'accord vis-à-vis de ses cancers en bâtons. Les confessions arrivèrent peu de temps après. Il était tellement... Touchant. Si certain aurait pût le trouver ridicule, avoir de la pitié pour lui : Oscar ne peut certainement pas ressentir ce genre de sentiments pour lui. Il avait du courage. Plus que jamais Selwyn faisait honneur à son rang de militaire. Il affrontait le danger, les confessions il les faisait la tête haute sans sourciller. Il prit sa cigarette alors que son supérieur allait se diriger vers la cuisine. En l'entendant l'accuser, il se mit à rire :

« Gennnnnnre ? Ce n'est pas faute ? »

Il reprit sa cigarette et allait sortir de la pièce lorsqu'il l'arrêta en parlant. Son cœur s'arrêta. De nouveau leur passé revenait spolier le moment intime. Tout aurait été plus simple si Selwyn ne serait pas venu le chercher. Si Oscar aurait tiré sur l'enfant, si... Oscar devait arrêter de refaire sa vie avec ce mot. Ce genre de chose ne faisait que remuer le couteau dans la plaie ou bien les plaies. Il allait répondre, mais il s'approcha pour poser son doigt sur sa bouche. Contre toute attente, son sauveur enleva son t-shirt dévoilant ses marques. Différentes de celles d'Oscar et pourtant similaire dans un sens. En sentant le corps de Selwyn contre le sien, la chaleur qui avait un peu disparu de son corps envahi de nouveau son être. Les yeux fermés, il écrasa sa cigarette sur un cendrier posé sur la commode. Le cœur battant férocement dans sa poitrine, ses mains caressèrent délicatement les hanches de son compagnon.

« Tu as oublié une option... Tu ne serais pas venu me chercher, tu n'en aurais pas autant. » Oscar ne l'accusait pas, il ne voulait pas que son compagnon se sente coupable, alors dans un soupire il s'excusa : « Désolé, ces paroles étaient déplacés. Mais... Nous devons tous les deux arrêtés de ressasser le passé. Personne ne pourra le faire à notre place... »

Les yeux toujours clos, ses mains glissèrent sur ses côtes pour remonter et se loger dans son cou. De là, elles l'agrippèrent pour le forcer à relever un peu son visage et l'embrasser. Avec fougue, avec envie, il embrassa ses lèvres qu'il avait tant de fois contempler sans avoir l'envie de les goûter. Délicatement, il le fit reculer pour atteindre le lit. Il le fit basculer pour l'allonger et venir sur lui. Sans séparer ses lèvres des siennes, il embrassa par la suite les os de sa mâchoire, descendit sur ses cicatrices et délicatement les embrassa. Oscar voulait montrer à Selwyn qu'il n'était nullement dégoûter par ces dernières. Qu'il était étrange d'embrasser un corps dont ses yeux avaient déjà parcourut chaque courbe après des années à servir ensemble.
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